Après la case dix-sept, vient la case numéro dix… dix-huit. 18 ! Yeah ! Ho ! Ho ! Ho !
(oui, cela devient compliqué les lancements)
Ce jour, je vous entraine dans les premières décennies du XIIIe siècle sur le continent asiatique au moment de l’expansion de l’Empire Mongol avec un récit historique captivant, Jaadugar – La légende de Fatima.
Le manga est pré-publié depuis 2022 dans les pages du Princess Comics des éditions Akita Shoten et compte actuellement quatre volumes au Japon. Au mois de septembre, les éditions Glénat nous proposent de découvrir le premier tome du manga de Tomato Soup (je suis fan du pseudo) et le deuxième est disponible depuis le mois de novembre.
Lors de son lancement le titre a fait parler de lui, non pas parce qu’il avait remporté le prix de meilleur manga féminin au Kono Manga ga sugoi! 2023, que nenni, mais pour les choix de publication de l’éditeur français. Le premier a été d’éditer la série en grand format ce qui finalement n’est pas une si mauvaise idée car cela permet d’apprécier le graphisme singulier de l’autrice dont l’apparente simplicité s’oppose à la violence du propos. Et le deuxième choix est une sorte de dommage collatéral car Glénat a choisi de supprimer les cibles éditoriales sur le dos des tomes. Il ne s’agit pas du premier éditeur à se débarrasser de ces cibles, éliminées depuis longtemps par les éditions Akata qui ont fait le choix d’utiliser des thèmes pour présenter la série, même s’ils arrivent à garder la cible correcte sur leur site. En effet, les éditions Glénat ont catalogué ce shojosei historique en seinen, affirmant que le josei n’existe pas en France. Affirmation ubuesque qui a conduit certains sites à indiquer que le titre se trouve à la croisée du seinen et du josei mais plus seinen quand même. Du grand n’importe quoi.
Bref, Jaadugar cela parle de quoi ? Tout simplement d’une esclave, Sitara, qui en tombant dans une famille de savants découvre un monde nouveau, celui de la connaissance. C’est donc sa quête du savoir, son intelligence qui lui permet de tirer son épingle du jeu dans un continent ravagé par la guerre.
Le premier tome prend le temps de planter le décor historique, riche, de la période, au fil d’une narration bien rythmée, nous permettant de cerner le caractère de Sitara et l’influence qu’elle s’apprête à obtenir sur la suite des évènements.
C’est assurément un titre à glisser sous le sapin de toutes personnes appréciant les récits historiques et ne lisant pas forcément du manga.
Résumé :
Empire mongol, XIIIe siècle. La jeune esclave Sitara découvre ce qui sera sa seule et unique arme pour survivre : le savoir. Lorsque sa route croise celle de Töregene, la sixième épouse de l’empereur, tout bascule. Dans ce monde ravagé par les conquêtes et la guerre, parviendra-t-elle à trouver sa place ? Pourra-t-elle seulement exercer ses talents ?