Pour ma première recommandation de lecture shôjo de ce calendrier de l’avent, j’ai choisi une série en 18 tomes, terminée, que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir : Say I Love You de Hazuki Kanae.
Cette série, dont le nom japonais est Sukiite li na yo a été publiée en France de 2014 à 2018 aux éditions Pika. Elle n’est malheureusement plus éditée mais elle est toujours accessible en format numérique ou en occasion (sauf le tome 17…) pour les inconditionnels du papier.
Le seul défaut que j’ai trouvé à ce titre est le dessin. Les personnages sont très élancés et filiformes, un peu dans le genre de Ai Yazawa. Cependant là où le trait est précis, maîtrisé, chez la mangaka de Nana, je les trouve plus brouillons, moins beaux et travaillés chez Hazuki Kanae. Certaines parties des corps ont des dimensions exagérées (pomme d’Adam, poitrine…). Malgré cela, l’histoire compense très largement la faiblesse graphique de cette série.
Au fil des tomes, nous allons suivre la métamorphose de Mei, une jeune fille introvertie, solitaire et indépendante en une jeune femme plus épanouie. L’élément déclencheur de cette métamorphose est Yamato, le garçon populaire du lycée qui va s’intéresser à Mei malgré son caractère peu avenant et ses rebuffades et ainsi petit à petit l’amener à changer.
J’ai beaucoup apprécié le personnage de Mei qui, pour l’époque (2014), était assez hors normes. Mei brise les codes des héroïnes de shôjo avec son attitude maussade, son physique peu soigné et son désintérêt pour la romance.
Même si c’est une romance lycéenne c’est également un récit initiatique de Mei mais aussi de son entourage et j’ai aimé faire ce voyage à travers les yeux de Mei.
Résumé :
Mei, 16 ans, est le souffre-douleur de son lycée. Harcelée par ses camarades, elle n’a aucun ami jusqu’au jour où elle frappe par erreur Yamato, l’élève le plus populaire du lycée. Sidéré du manque d’intérêt qu’elle lui porte, Yamato décide de se rapprocher de cette fille singulière. Malgré les moqueries de ses camarades, il la salue, lui parle et l’invite, sans se soucier d’être ignoré par une Mei bien étonnée qu’on lui témoigne tant d’attentions. C’est le début d’une relation entre deux êtres que tout oppose.