Du mois de mai au mois d’août 2019 le British Museum a dévoilé la plus grande exposition consacrée aux mangas en dehors du Japon. Les commissaires de l’exposition (Nicole Rousmaniere, Uchida Hiromi et Matsuba Ryoko) sobrement intitulée « Manga » , ont eu pour objectif de retracer l’histoire du manga, tout en présentant la diversité de cet art. A noter que si l’exposition a fait parler d’elle, c’est parce que de grands noms du manga comme Tetsuya Chiba (Journal d’une vie tranquille) ou encore Moto Hagio (Le Cœur de Thomas), ont participé à sa conception et surtout étaient présents lors de l’inauguration.
Si comme moi, vous n’avez pas pu vous rendre à Londres, vous pouvez vous rattraper grâce aux éditions Kana qui se sont associées aux éditions de la Martinière pour l’occasion, afin de nous proposer le catalogue de l’exposition, sur lequel trône fièrement Ashirpa.
Le catalogue est très bien fait. Il s’organise autour de planches, d’entretiens d’autrices et d’auteurs ou d’éditeurs ainsi que quelques points historiques ou sociétaux bienvenus. De fait, le catalogue s’adresse autant aux lectrices et lecteurs de mangas qu’aux personnes souhaitant découvrir ce médium.
L’épais volume s’ouvre sur une préface signée par la directrice générale des éditions Kana, Christel Hoolans : « Le manga a son histoire propre, déterminée par une culture, des styles graphiques et des modèles économiques spécifiques fort différents de la bande-dessinée franco-belge ou des comics américains ».
Il se compose de six chapitres thématiques :
– 1. Comprendre le manga
– 2. Le pouvoir du récit visuel
– 3. Mondes visibles et invisibles
– 4. Manga et société
– 5. Le trait dynamique
– 6. Au-delà des limites du manga