Yuri Is My Job!

Yuri Is My Job!

Avis principal par Beldaran

Résumé : Dans son lycée, Hime est admirée de tous et ne trébuche jamais. Une véritable princesse ! Lorsqu’elle blesse accidentellement la gérante d’un café, elle offre ses services pour quelques heures afin de préserver sa réputation. Elle découvre alors les coulisses de cet établissement où les serveuses se font passer pour des élèves d’un pensionnat de filles. Chacun doit toujours se montrer sous son meilleur jour pour ses clients. Fascinée par cet endroit, Hime sent la pression monter à mesure qu’elle s’y investit… Source : Crunchyroll

Du Yuri ! Du Yuri ! Les adaptations de Yuri en série animée sont plutôt rares donc j’étais intriguée par celle lancée la saison dernière sur Crunchyroll, Yuri is my job !.

Le manga est dessiné par Miman depuis 2016 dans les pages du Comic Yuri Hime des éditions Ichijinsha et compte actuellement 12 volumes. L’éditeur Meian a annoncé la publication des deux premiers tomes dès le 24 août prochain.

L’animé adapte les quatre premiers volumes et nous laisse sur une non-fin, plutôt abrupte. J’ai regardé avec perplexité les 12 épisodes où il ne se passe pas grand-chose avec en bonus des personnages détestables. Cela m’a donné envie de revoir Bloom Into You.

Avant de lancer le visionnage je n’ai pas lu le résumé qui d’ailleurs reste flou donc le premier épisode m’a laissé franchement perplexe et j’ai rejeté en bloc le personnage de Hime qui est particulièrement exaspérant. J’ai poursuivis vaillamment mes efforts pour comprendre le concept : nous suivons le quotidien d’employées d’un café à thème, inspiré d’une saga romanesque et qui reprend les codes d’un pensionnat de jeunes filles. Il y a également des évènements qui rythment l’année et qui permettent aux clientes et aux clients de s’immerger dans l’ambiance singulière du lieu mais aussi de s’y investir.

C’est dans ce huit clos chaleureux que les passions s’exacerbent : toujours plus de mélo, pour, pour, le néant. Je comprends l’idée de la série, explorer les différentes facettes humaines : sommes-nous l’image que nous renvoyons ou renvoyons-nous l’image de l’être que nous voulons être ? (Vous avez deux heures). L’intention est bonne mais l’exécution est dramatiquement exagérée avec des quiproquos capillotractés, de longs, très longs flashbacks et un dernier épisode qui ne conclut rien.

Après un focus sur le duo Hime/Mitsuki (le niveau du bousin), on passe à celui de Kanoko (personnage le plus repoussant du titre) et Sumika (bon personnage exaspérant aussi) qui n’apporte pas grand-chose si ce n’est des passages fort malaisants. A ces quatre jeunes filles, il faut rajouter la patronne, Mai et la cuisinière Nene dont on apprend quelques infos vers la fin.

Un huit clos, du mélo, une pointe acide de comédie, des actrices, des spectateurs : on secoue le tout et on obtient du pathos bien gras derrière lequel se cache une idée, floue, que pensent les autres de moi, puis-je transformer mon image ? C’est le type même de série où on accroche ou on regarde de loin. A la limite, cela aurait pu donner un bon thriller, si l’histoire était racontée uniquement du point de vue de Kanoko.

Je ne vais pas m’appesantir sur les personnages :

  • Hime : je suis merveilleuse, les gens sont trop bêtes, regardez comme je suis adorable.
  • Mitsuki : je suis naïve et sérieuse dans mon travail. Je suis odieuse mais je cache un cœur en mousse.
  • Kanoko : je suis une sociopathe, laissez-moi être une sociopathe. Je vous fume toutes, sauf Hime. Cœur ! Cœur ! Cœur !
  • Sumika : je me mêle de tout, j’ai raison (non pas vraiment).
  • Mai : je suis la patronne, j’ai mis la main sur une blondinette qui relance le café. Gniark !
  • Nene : je fais du thé et des gâteaux mais j’ai un secret (wouah)

L’animation fait le boulot : c’est coloré et lumineux. Les musiques sont passables mais l’opening (divulgâche la seule intrigue du machin) est mignon, tout comme l’ending, tout doux.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.

  • Scénario
  • Dessin
1.8

En conclusion

Yuri is my Job ! Tout est dans le titre : où s’arrête la fiction et où commence la réalité ? Les sentiments se noient dans une mélasse de faux-semblant. Faut s’accrocher et ce n’est même pas drôle.

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