Avis principal par Beldaran
Résumé : Après la guerre, Violet Evergarden doit trouver du travail. Meurtrie et hébétée, elle devient rédactrice de lettres pour dénouer son passé et comprendre qui elle est. Source : Netflix
Chaque nouvelle production du studio KyoAni provoque, en général, beaucoup d’attentes, surtout lorsque les visuels sont magnifiques et le résumé intrigant. Cependant, il faut reconnaître que le premier épisode prend à contre-pied par rapport à ce qui était annoncé, ce qui explique les avis si partagés sur la série. Je fais partie de celles et ceux qui ont apprécié l’œuvre malgré quelques épisodes en deçà.
L’histoire se déploie dans un monde d’après-guerre, en pleine réhabilitation. Cependant, les informations sur le conflit nous sont données au compte-goutte, ce fait ne servant finalement que de cadre aux différentes scénettes. La construction du scénario est classique et il apparaît rapidement que nous sommes face à une sorte de tranche-de-vie contemplative où le lien entre chaque épisode est personnifié par Violet. Il y a quelques scènes d’action, notamment lors du flash-back sur le passé de Violet mais sinon le récit reste lent dans sa mise en place, ce qui fait que j’ai trouvé certains épisodes plutôt longs. Par le biais des Poupées de Souvenirs Automatiques qui sont des femmes (humaines) on découvre les dégâts de la guerre au sein des familles mais pas seulement car elles nous permettent de comprendre l’importance des mots. En effet, ces dernières sont chargées de rédiger des lettres pour leurs clients en utilisant les mots justes. Il y a toute une réflexion sur le verbe et sa signification.
L’ambiance est mélancolique, tout en sensibilité, loin d’un pathos lourd plombant le récit. De nombreux épisodes sont émouvants et cherchent à vous tirer des larmes mais cela dépendra de votre sensibilité.
En ce qui concerne les personnages, seule Violet est mis en avant et travaillée. Les autres font office de faire valoir et ce point-ci est décevant car on sent beaucoup de potentiel qui n’est pas exploité. Les clients de Violet sont bien construits et à travers eux, elle évolue et passe de simple outil militaire à véritable humaine, en devenant une poupée de souvenirs automatiques accomplie. Le temps semble filer entre les épisodes, même si ce n’est pas ouvertement indiqué mais le développement de Violet le laisse penser. Son lien avec le major est énormément mis en avant, naturellement il est lié à la quête personnelle de Violet mais son rappel est un peu pénible. Le traitement du deuil de Violet est réellement poignant et bien fait.
L’animation est un des points forts du titre mais résumé ce dernier à sa seule réalisation est injuste. L’animation est absolument magnifique avec une fluidité incroyable qui offre un rendu particulièrement dynamique et vivant aux scènes d’action. Le travail sur les regards est intéressant et enrichit l’histoire. En termes de mise en scène, un passage de l’épisode 7 est vraiment formidable.
La musique n’est pas en reste et bénéficie du même soin apporté à l’animation.
En conclusion
Violet Evergarden est une série visuellement incroyable qui propose une réflexion sur la puissance des mots et leur importance dans nos vies.
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