Avis principal par Beldaran
Résumé : Matsugorô Sawamura était un joueur de shamisen au talent légendaire. À sa mort, son petit-fils, Setsu Sawamura, a perdu sa capacité à jouer. Ne parvenant pas à retrouver le rythme et la mélodie qu’il aimait, Setsu se rend à Tokyo à la recherche d’une nouvelle inspiration. Yuna Tachimura l’invite à rejoindre le club de shamisen de son lycée afin de poursuivre son entraînement. Toujours à la recherche du son qui fera vibrer son âme, Yuki imprègne sa musique de ses sentiments. Source : Crunchyroll
La série animée adapte le manga signé Marimo Ragawa qui est toujours en cours de publication avec 27 volumes par les éditons Kodansha. Les 12 épisodes n’adaptent que les premiers tomes du titre et de fait, la fin est particulièrement ouverte et frustrante. J’espère que nous aurons droit à une seconde saison. Il s’agit d’une œuvre qui s’articule autour d’un instrument traditionnel japonais, le shamisen. D’une certaine façon, cela peut faire écho à l’anime Kono Oto Tomare! qui aborde le koto. Cependant, la comparaison s’arrête à l’instrument de musique traditionnel.
Setsu Sawamura est brisé par la mort de son grand-père qui emporte avec lui un son qu’il aimait tant et qu’il a tenté de reproduire en vain. L’histoire débute sur sa fuite en avant, vers la bruyante capitale tokyoïte afin d’échapper au silence assourdissant de sa campagne.
Finalement, c’est le récit d’un deuil, d’un adolescent qui lutte, qui accepte, se transforme pour devenir un homme. C’est Setsu qui porte l’histoire et c’est avec émotion que nous suivons son parcours jusqu’aux dernières minutes de la série animée qui le laisse dans un sale état mais peut-être nécessaire à sa (re)naissance.
Les premiers épisodes sont prenants grâce à une atmosphère mature. Comment ne pas être marqué par cet ado totalement perdu ? Par la suite, le récit surprend car bascule dans un cadre plus classique mais les thématiques restent les mêmes. D’ailleurs, ce point a été plutôt critiqué mais j’ai trouvé que cet aspect était nécessaire à la transformation de Setsu. Il est particulièrement doué mais reste enchainé par le son de son brillantissime grand-père. Il a une vision de la musique particulière, loin des concours et autres stimuli, notamment le public. Il est donc en totale contradiction avec celles et ceux qui pratiquent le shamisen.
Si le protagoniste principal est très intéressant à suivre, l’instrument de musique, le shamisen l’est tout autant. J’ai pris beaucoup de plaisir à écouter les différentes musiques qui présentent les divers sons du shamisen. Il produit vraiment un son plaisant. Nous n’échappons pas aux métaphores liées à la musique, certaines sont plus pertinentes que d’autres mais dans l’ensemble c’est très agréable.
La narration est assez lente, ce qui est sûrement dû à la volonté du staff animation de terminer la saison sur cette scène bien particulière qui appelle très fortement une suite.
Setsu est un personnage plutôt taciturne, épaulé par son grand-frère Wakana, également joueur de shamisen mais qui se frotte aux concours. Setsu a tout du génie contrarié mais lorsqu’on découvre sa mère puis son père qui l’étouffent chacun à leur manière, nous comprenons certaines choses. Le père est odieux et la mère est particulièrement sournoise et manipulatrice, son fils n’est qu’un pion. Autour de Setsu se mettent à graviter divers personnages qui ne sont pas vraiment développés, quelque peu stéréotypés mais qui lui permettent d’avancer. Une saison 2 serait plus que bienvenue pour travailler cette multitude de protagonistes.
L’animation est agréable. C’est lumineux. Le design des personnages est sympa. Il faut saluer le choix du studio animation concernant l’accent des seiyû qui met en avant la multiplicité des sons régionaux du nord au sud du Japon. Cela apporte un plus à l’anime.
Les musiques sont vraiment belles. Je découvre le son du shamisen avec la série et j’aime beaucoup. J’ai adoré le premier opening, BLIZZARD interprété par BURNOUT SYNDROMES, comme le second mais ce dernier fait trop classique et est assez décevant. L’ending, Kono Yume ga Sameru Made, est chanté par Miliyah Katou. Il est très sympa.
Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.
En conclusion
Those Snow White Notes est une série très agréable à regarder et à écouter grâce à la mise en lumière du shamisen, instrument traditionnel japonais.
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