The Witch and the Beast

Avis principal par Beldaran

Résumé : Dans un monde où les forces surnaturelles peuvent provoquer des catastrophes, évoluent un mystérieux magicien portant un cercueil, Ashaf, et une jeune fille aux yeux de bête, Guideau, maudite par une sorcière. Leur soif de vengeance les amène à parcourir ce monde rempli de surprises. Source : Crunchyroll

En mai 2021 les éditions Pika ont lancé le manga The Witch and the Beast dessiné par Kôsuke Satake, manga toujours en cours au Japon aux éditions Kôdansha avec 10 volumes au compteur (et c’est pareil en France). L’adaptation animée a été diffusée sur la plateforme Crunchyroll entre le mois de janvier et le mois d’avril pour un total de 12 épisodes. La série adapte les cinq premiers tomes du manga. J’avais apprécié la lecture du premier volume mais il m’avait manqué un petit truc et finalement, j’ai bien aimé la série qui semble être passée sous les radars la saison dernière.

Ashaf et Guido forment un duo détonant qui traque les effets néfastes des sorcières dans un univers qui évoque le début du XX^e siècle. Le premier épisode expose la problématique qui les unie, la malédiction de Guido, tout en présentant les calamités que sont les sorcières, des êtres au pouvoir écrasant. Afin de lutter contre elles, il existe l’Ordre de l’écho noir, une organisation occulte qui agit par la sorcellerie pour la sorcellerie et dont Ashaf est un membre important. S’il est calme, posé et très classe. Guido quant à elle est une boule de haine, de rage pure qui ne pense qu’à l’anéantissement des sorcières et au passage qui cherche celle qui l’a maudite. Cette quête les fait beaucoup voyager ce qui nous permet de découvrir ce vaste monde où la magie est présente sous différente forme. Monde qui est découpé en huit continents où plus on s’éloigne du premier, plus l’emprise de la magie baisse, ce qui impliquerait que ce monde est plat ?

Finalement, l’intrigue principale, retrouver la sorcière qui a maudit Guido, passe en arrière-plan jusqu’à l’épisode 10 qui nous permet de comprendre qu’elle n’a pas été maudite par n’importe quelle sorcière. Jusque-là, des arcs plus ou moins longs s’enchainent dont un qui présente un autre binôme que j’ai beaucoup plus apprécié que le principal avec une thématique autour du zombie/ de la nécromancie.

Les épisodes 6-9 offrent le récit le plus long et le plus prenant, avec une sorcière, une épée maudite et la découverte d’un groupe bien cinglé. C’est l’occasion d’approfondir l’univers avec la présence d’objets singuliers et flippants et d’autres créatures, comme les esprits. La tension narrative est maîtrisée. C’est d’ailleurs une des forces de la série. Cela donne l’impression que cela peut déraper à tout moment et quand ça dérape c’est bien gore et malsain (mention spéciale à l’épisode 3).

Dans l’ensemble le visionnage fut plaisant mais le fait que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages a fait perdre de l’attrait à l’histoire. C’est déconcertant de me dire que j’ai suivi uniquement pour ce qu’il y avait autour d’eux. En effet, nous découvrons la rencontre entre notre binôme qu’à la fin, lors d’un flashback, mais cela ne donne pas forcément plus de corps aux personnages. Ashaf reste très mystérieux et Guido toujours aussi gueularde et je peux comprendre que la protagoniste agace.

En revanche, les dernières minutes de l’épisode 12 donne envie de connaître la suite donc j’espère une deuxième saison.

En ce qui concerne l’animation, le premier épisode était bon puis ça s’effondre et c’est dommage. Il y a quelques bonnes idées lors des combats mais sinon c’est décevant. La musique n’est pas transcendante mais fait le boulot. J’ai bien aimé l’opening. L’ending est plutôt doux et tranche avec le ton de la série.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.