Sayonara Zetsubou Sensei

Sayonara Zetsubou Sensei

Avis principal par Ruicchan

Résumé : Nozomu Itoshiki est le professeur le plus malchanceux, pessimiste, négatif, désespéré et paranoïaque que la terre ait porté. La plus infime mésaventure devient dans sa tête un complot planétaire contre lequel il n’y a qu’une seule solution : le suicide.
Un jour où il tente de mettre fin à ses jours en se pendant à un cerisier, il est sauvé in extremis par une jeune fille nommée Kafuka Fuura. Celle-ci est l’antithèse de Nozomu : optimiste convaincue et inflexible, elle voit toujours le verre à moitié plein là où Nozomu ne peut le concevoir qu’à demi vide.
Le calvaire du professeur n’est pas fini, car Kafuka n’est autre qu’une des élèves de sa propre classe. Et quelle classe !! Celle-ci regroupe toutes les dérives et les tares de la société : hikikomori, stalker, etc. Assisté malgré lui par Kafuka, le professeur commence à s’intéresser à tous les cas pathologiques qui constituent sa classe.
Source : Anime-kun

Parler de Sayonara Zetsubou Sensei sans faire un énorme pavé est difficile, certains points secondaires seront donc passés et je m’en excuse d’avance. Si ça se trouve ça ne sera pas le cas, mais soyons prévoyants.

Sayonara Zetsubou Sensei, une des premières collaborations entre le studio Shaft et le réalisateur Akiyuki Shinbo, si je ne dis pas de bêtises ! Adaptée du manga du même nom (en France connu sous le nom de Sayonara Monsieur Désespoir) cette première saison a séduit un grand nombre de japonais. Mais qu’en est-il de nous, pauvres petits étrangers ? L’appréciation de l’anime dépend énormément de notre expérience et de notre connaissance du Japon ; c’est un anime très peu accessible.

Hé oui, on pourrait prendre peur en voyant les genres « comédie » et « école », mais Sayonara Zetsubou Sensei est très loin de la tranche de vie basique. Des travers de la société japonaise y sont dénoncés assez régulièrement, en passant par des répliques de plus en plus drôles et de plus en plus folles (notre professeur désespoir développe des idées farfelues sous prétexte de désespoir en déclamant son « Zetsubou Shita ! » favori).

Cette première saison est sans aucun doute la plus accessible des trois, également celle que je préfère (mais là tout est affaire de goût, la totalité de la série est excellente de toute façon), même si une bonne partie est dédiée à la découverte du casting, et attention, c’est un casting de qualité ! Le professeur désespoir et la jeune fille optimiste sont évidemment les personnages principaux pour provoquer un contraste sur lequel reposent une bonne partie des blagues, mais les personnages sont vraiment tous très bons ! Kaere l’étrangère qui est une parodie du fan-service abusif à elle toute seule, Chiri la première de classe agacée par tout ce qui n’est pas précis et équitable, Abiru la jeune fille toujours mystérieusement blessée (je ne vous gâche pas la chute), Kiri la recluse… Mention spéciale à Meru, une fille extrêmement timide et ayant l’air toute mignonne… qui ne parle que via e-mail insultants au possible, un principe complètement débile mais qui marche ici du tonnerre.

La qualité principale de Sayonara Zetsubou Sensei est bien sûr son humour… Qui est extrêmement peu accessible ! Il est basé avant tout sur la culture japonaise, mais aussi beaucoup de faits récents, il regorge aussi de références à d’autres animes/mangas, mais se permet aussi des jeux de mots loin d’être faciles à capter. Donc, si l’on n’est pas japonais, impossible de commencer son voyage dans les animes avec SZS en y comprenant quelque chose.

La réalisation de Shinbo (je suis persuadée qu’il est fou et insomniaque pour pondre des trucs pareils) convient parfaitement à l’anime. Le chara-design est celui de Kouji Kumeta, l’auteur original, qui vous dit peut-être quelque chose puisqu’il a fait celui de Uchouten Kazoku la saison dernière. Personnellement, je le trouve très beau et inventif, après je sais qu’il est loin de plaire à tout le monde, notamment à cause des grandes oreilles de la totalité des personnages. A ce moment là, Shaft n’avait pas beaucoup de moyen mais il le cache admirablement bien (même s’ils peinent à se renouveler dans leur derniers animes… Ces transitions en texte impossibles à lire par exemple, inventives au début et cache-misère, mais à la longue agaçantes et un peu trop automatiques. Enfin, je m’égare.). La musique est même assez marquante, quelques morceaux sont mémorables, sans être exceptionnels, mais c’est déjà un bon point.

  • Scénario
  • Dessin
3.5

En conclusion

Une des meilleures comédies japonaises mais cependant très difficile d’accès, Sayonara Zetsubou Sensei réussit le tour de force de passer son temps à être dans le ridicule absolu… Tout en restant absolument génial !

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