Revenger

Avis principal par Beldaran

Résumé : Alors que le maître assassin Usui Yuen enquête sur une série de meurtres perpétrés contre un grand clan de samouraïs, les Satsuma, il rencontre Kurima Raizo, membre du clan ayant survécu à l’une des attaques. Ensemble, ils vont découvrir que le vol n’était pas le seul motif de ces agressions. Alors qu’ils se rapprochent de la vérité, parviendront-ils à s’en sortir vivants et à assouvir leur vengeance ? Source : Crunchyroll

La saison dernière nous avons eu droit à une production originale des sociétés japonaises Nitroplus et Shochiku, une fiction historique, Revenger. L’anime est scénarisé par Gen Urobochi (Psycho-Pass) et réalisé par Masaya Fujimori (Kemono Incidents).
La série animée, bouclée en 12 épisodes, a été sympathique à suivre, malgré une narration bordélique et trop d’intrigues pour un format aussi court.

L’histoire se passe dans la deuxième moitié du XIXe siècle à Nagasaki. Période importante pour la ville qui devient un port primordial pour les échanges commerciaux internationaux. L’intrigue principale s’articule autour de la diffusion de l’opium dans les quartiers de la cité. Elle est dense, bien ficelée et liée à un personnage, Kurima Raizo samouraï du clan Satsuma.
Liée à la problématique de l’opium, apparaît en toile de fond, la révolte des Satsuma contre le gouvernement impérial, mais c’est léger. Sur cette poudrière politique, à laquelle il convient d’ajouter, les marchands du quartier chinois et les anglais qui apparaissent un peu plus tard mais dont nous saisissons la main mise sur le trafic d’opium en Asie, se rajoute l’Église catholique, incarnée par le groupe des Revenger. Si vous connaissez un peu l’histoire du christianisme au Japon, vous comprendrez rapidement les motivations du prêtre qui chapeaute notre petit groupe, sinon, il faudra vous contenter de l’échange lapidaire du dernier épisode entre le prêtre et la nonne. A cela s’ajoute des thématiques annexes, comme les cirques qui présentaient des bêtes de foire (humains, souvent orphelins, et exploités). C’est beaucoup. C’est trop pour un format de 12 épisodes, surtout lorsque la narration se perd au milieu de la série avec un épisode, une vengeance a exhaussé par les Revenger. C’est réellement dommage car le potentiel est là.

Revenons-en à l’intrigue principale, Raizo, se trouve à intégrer le groupe des Revenger dirigé, plus ou moins, par Yûen Usui, artiste doreur qui tue d’une manière sophistiquée. Car oui, Revenger, est un groupe de personnes qui appliquent une vengeance, marquée dans une pièce d’or par la rage, le désespoir du client. Leurs actions proposent différentes réflexions sur la justice et la rédemption.

J’ai apprécié la structure en boucle du récit. Kurima Raizo revient sur le même lieu qu’au début, cela permet d’observer le chemin parcouru. La scène est belle, prévisible mais bien amenée.

Les personnages sont nombreux et ne sont pas bien exploités, même s’ils sont tous parfaitement caractérisés. Le plus important reste Kurima Raizo puisque c’est sa premier action, sanglante, qui lance l’histoire. Ses regrets rythment la narration, et s’y suspendent les réactions des autres personnages. C’est un protagoniste intéressant à suivre dont la naïveté a brisé l’existence. Il est délicat de parler des autres que l’on peut résumer à leurs armes, un cerf-volant, un arc surpuissant, des cartes…

L’animation est correcte. Les scènes d’action sont sanglantes et totalement what the fuck. C’est un point qui apporte un p’tit côté pulp à l’histoire. L’affrontement final est plutôt décevant car totalement expédié. Le dernier duel se résume à des bruits de lames qui s’entrechoquent alors que la caméra a choisi de filmer le paysage. Les musiques sont sympas. L’opening correspond parfaitement au ton de l’histoire en accentuant le côté WTF. L’ending est plus doux.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.