Insomniacs After School

Avis principal par Beldaran

Résumé : Souffrant d’insomnies chroniques, Ganta Nakami ne récolte que le mépris de ses camarades en raison de son état de fatigue permanente. Au gré de ses déambulations nocturnes, sa rencontre avec Isaki Magari, elle aussi insomniaque, va lui ouvrir un monde jusqu’alors insoupçonné. Et si, finalement, leur trouble leur permettait de vivre des nuits inoubliables ? Source : ADN

Insomniacs After School est un série animée diffusée sur ADN lors de la saison printanière mais elle reste parfaitement adéquate à découvrir cet été. L’animé adapte en treize épisodes les six premiers tomes du manga éponyme signé, Makoto Ojiro. Le titre a été prépublié entre 2019 et 2023 dans le Big Comic Spirits des éditions Shôgakukan et compte 14 volumes. En France, le manga est publié par les éditions Soleil Manga sous le titre Insomniaques avec neuf tomes disponibles pour le moment. J’avais lu et apprécié le premier volume lors de sa sortie. J’ai dévoré la série animée en quelques jours. Maintenant, il faut que je rattrape mon retard sur le manga.

Ganta est insomniaque. La nuit les minutes s’écoulent lentement tandis que le sommeil le fuit. Cet état le rend irritable et malheureux. Ses interactions avec ses camarades de classe sont quasi inexistantes voire tendues car eh bien, il roupille souvent sur son bureau et malgré cela il arrive à obtenir de bonnes notes. Son horizon s’éclaircit lorsqu’il rencontre d’une manière inattendue, Isaki dans l’ancienne salle du club d’astronomie. Les deux adolescents souffrent du même mal, l’insomnie, fait qui les rapproche.

Articuler une romance tranche-de-vie lycéenne autour de ce mal est original et surtout l’autrice le développe de manière pertinente et prenante. L’insomnie est traitée de manière réaliste avec des causes différentes pour les deux adolescents. L’origine du mal de Isaki est rapidement révélée alors que celui de Ganta se dévoile par touches, le lycéen n’ayant pas l’habitude de se confier. D’ailleurs s’il est taciturne, Isaki fait tout pour cacher son insomnie et apparaît à l’opposé comme un personnage solaire, entourée d’amies.

Le reproche que je ferai et cela doit venir de l’adaptation qui ne représente que les évènements importants de l’intrigue, c’est le non-développement des amies du duo. Alors, elles répondent présentes mais sont tout juste esquissées, ce qui fait que par moments l’histoire manque de chair.

Le récit se dessine uniquement par les points de vue de Ganta et Isaki qui sont touchants et mignons dans leur quête de photographie du ciel étoilé. Si l’ambiance se veut légère, des indices sont glissés quant à l’avenir incertain d’un des personnages. Néanmoins, on profite avec eux de cette parenthèse, incarnée par la sortie du club qui conclut parfaitement cette première partie. En effet, même si la suite n’est jamais adaptée, l’intrigue principale de la saison est bouclée.

A noter que l’autrice n’abandonne pas sa passion pour les chats (La Fille du Temple aux Chats) et nous avons droit à deux sacrés spécimens dont la mascotte du club qui a une passion pour les feuilles de salade.

L’animation est correcte avec de belles idées de réalisation, notamment pour les ciels étoilés mais à côté de ça, il y a des phases de moins bien, surtout en ce qui concerne les proportions des personnages. Les musiques sont agréables et j’ai adoré l’opening et l’ending qui collent merveilleusement bien à la série. En revanche, le choix de traduire différemment la manière dont les personnages s’appellent est surprenant à écouter/lire.