Avis principal par Beldaran
Résumé : À Kyoto, dans une boutique d’antiquités du quartier commerçant de Teramachi Sanjô, la jeune Aoi Mashiro rencontre Kiyotaka Yagashira, fils du propriétaire du magasin où elle finit par travailler à temps partiel. Kiyotaka est surnommé le « Holmes de Kyoto » ! Avec Aoi, ils résolvent des énigmes et les affaires bizarres que leur soumettent certains clients. Source : Crunchyroll
L’animé adapte la série de romans, Kyōto Teramachi Sanjō no Holmes, écrit par Mai Mochizuki et illustré par Yamōchishizu. Le roman est toujours en cours avec 10 volumes publiés aux éditions Futabasha.
Le récit s’articulant autour d’une boutique d’antiquités m’intriguait et surtout je souhaitais profiter des vues de Kyoto. Dans les faits, je suis péniblement arrivée au bout des 12 épisodes.
L’histoire se lance assez rapidement avec un premier épisode centré sur la rencontre entre les deux personnages principaux, Kiyotaka, antiquaire entre autres et la lycéenne Aoi qui vient tout juste de déménager. De fil en aiguille, elle se retrouve à travailler à mi-temps pour la boutique et accompagne Kiyotaka sur le terrain. Car oui, ce dernier ne s’occupe pas seulement de dénicher les contre façons d’œuvres d’art mais enquête également sur les différents problèmes des humains qui vont des soucis d’héritage à l’adultère. C’est donc une sorte de tranche-de-vie, ponctuée d’enquêtes qui nous est proposée. Le tout est incroyablement fade. Les enquêtes ne sont pas palpitantes car enchaînent énormément de clichés. Pour pimenter l’aspect commissaire-priseur de la série, on nous sort un antagoniste profondément risible, Ensho. Leurs affrontements, avec Kiyotaka, sont réellement ridicules et théâtraux.
Et la romance dans tout ça ? Elle est quasi inexistante, même si Aoi fait quelques tentatives, cela reste très léger.
Les personnages ne rattrapent pas l’histoire. La galerie des personnages secondaires est importante et ils sont tous aussi clichés les uns que les autres. Kiyotaka est un brillant antiquaire, fleurant les faux objets d’art comme personne. Il possède un côté pédant et assez froid ce qui ne le rend pas vraiment attachant. Il a tendance à péter les plombs quand il est face à Ensho. Du côté de l’héroïne ce n’est guère plus emballant. Elle est un peu nunuche mais semble douée avec les antiquités, point qui semble être mis en avant pour justifier le fait, qu’elle suive partout Kiyotaka.
Malheureusement, l’animation ne relève pas le niveau, loin de là car elle est vraiment faiblarde. Et à mon grand désespoir, les vues de Kyoto sont quasiment toutes présentées dans l’ending. La musique n’est pas marquante.
Fiche réalisée grâce au service de presse de Crunchyroll.
Pour ma part je ne suis pas tout à fait d’accord, et je pense qu’il est important d’avoir les deux sortes d’avis (positifs et négatifs) pour se faire notre propre idée de l’œuvre.
Kyôto Teramachi Sanjô no Holmes parle d’une rencontre entre un étudiant commissaire-priseur (Kiyotaka) et d’une lycéenne (Aoi) qui a une certaine sensibilité pour reconnaître les grandes œuvres d’art.
Kiyotaka va la prendre sous son aile car il se retrouve dans l’épreuve que traverse actuellement Aoi. Ils vont ensemble sortir petit à petit et avec douceur de leur peine respective pour enfin laisser le passé derrière eux et avancer.
Le passé occupe une place très importante dans cet animé qui se concentre sur l’histoire et les légendes des œuvres d’arts. Pour ma part, c’est ce que j’ai beaucoup apprécié dans cet anime. On découvre un pan de la culture japonaise que je ne connais pas beaucoup, et qui est pourtant fascinante : d’où viennent les œuvres d’art ? Quelle est leur histoire ?
Et la découverte de ces histoires se dévoile à nous à travers des enquêtes, où c’est le savoir lié à ces œuvres d’art qui permettent de les résoudre. Un sympathique clin d’œil à Sherlock Holmes est présent dans toute l’histoire : Kiyotaka jouant le rôle de Holmes est un commissaire-priseur qui doit démasquer les contrefaçons du mauvais Moriarty. Pour ma part, j’ai bien aimé ce clin d’œil et ce mélange entre histoire de l’art et enquête policière.
Le tout saupoudré légèrement d’histoire humaine du quotidien dans lesquelles on pourrait s’apparenter : les histoires de cœurs, de famille, de jalousie, d’incertitude. Et également d’éléments plus légers avec la découverte de certains festivals, de tradition etc.
Il n’y a que 12 épisodes sur une série de 10 tomes toujours en cours, il est donc évident qu’il y a encore beaucoup d’aspects qui ne sont pas encore creusés. Toutefois, les personnages qui apprennent à se connaître, à se protéger mutuellement et à s’apprécier davantage, le tout avec légèreté m’a conquis. C’est un anime qui ne prend pas la tête où l’on passe un agréable moment plein de poésie.
Le héros a un côté à la fois mature et juvénile, gentleman et mauvais garçon, c’est un mélange assez drôle ; Aoi peut sembler nunuche, mais il s’agit d’une lycéenne japonaise, il est donc normal qu’elle soit encore naïve sur certains points, mais les épreuves qu’elle rencontre vont lui faire prendre conscience de ses faiblesses, ce qui va lui permettre de les dépasser, en faisant même preuve de courage à plusieurs reprises. Elle a donc plus de ressource que l’on pourrait croire à première vue ; Les seconds rôles peuvent effectivement s’apparenter pour certains à des clichés, mais je trouve que le cliché n’est pas poussé à l’extrême et qu’il est tout à faire possible de rencontrer ce genre d’individu dans la vraie vie. J’ai trouvé que les rapports humains étaient traités avec délicatesse, il y a beaucoup de chose à comprendre à travers les sous-entendus.
En bref, pour moi il s’agit d’une histoire rafraîchissante, qui ne prend pas la tête mais qui permet de découvrir les histoires d’œuvres d’art japonaises de manière relativement ludique à travers les enquêtes entre un commissaire-priseur et un faiseur de contrefaçons, le tout saupoudré de la vie quotidienne, mélangeant alors l’ordinaire de la vie et le légendaire de l’art.