Hell’s Paradise

Hell’s Paradise

Avis principal par Beldaran

Résumé : La période Edo touche à sa fin. Gabimaru, alias Le Vide, le plus célèbre et puissant des ninjas-assassins d’Iwagakure, croupit en prison et attend sa condamnation à mort. Il apprend pourtant qu’il sera acquitté et libéré s’il peut rapporter un élixir d’immortalité situé sur une île. Dans l’espoir de retrouver sa bien-aimée, Gabimaru s’y rend avec son bourreau, Yamada Asaemon Sagiri. À leur arrivée, ils rencontrent d’autres condamnés à mort recherchant également l’élixir, ainsi qu’une foule de créatures inconnues… Source : Crunchyroll

Je boucle mon visionnage des animés de la saison dernière avec la première partie de l’adaptation du manga de Yûji Kaku, Hell’s Paradise. Les 13 volumes du manga ont été édités par feu les éditions Kazé. Il me semble avoir lu les trois premiers tomes avant d’abandonner par lassitude mais l’annonce de l’adaptation m’a rappelé l’existence du titre.

Résultat, les 13 épisodes qui correspondent presque aux cinq premiers tomes du manga, se laissent regarder, même si le cliffhanger final m’a arraché un Meh ?!

Vers la fin de la période Edo, le shogun a ouïe dire qu’un élixir d’immortalité est caché sur une île. Ni une ni deux, des criminels triés sur le volet et des membres du clan Yamada Asaemon, des bourreaux à la solde du pouvoir, sont réunis pour cette mission qui permettra au criminel qui rapportera le précieux sésame d’être gracié. Les binômes formés d’un criminel et d’un bourreau sont envoyés sur l’île pour un huit clos sordide et sanglant ou plutôt en deux mots comme en cent : une battle royale.

Le récit se focalise sur un duo, l’implacable ninja, Gabimaru, dit le Vide et la bourrelle Sagiri  Yamada Asaemon, pour nous offrir deux visions de l’existence car oui, même si c’est fait à la truelle, l’histoire s’attache à présenter la manière dont les êtres humains vivent leurs vies malgré les devoirs, les contraintes, pour trouver un équilibre.

Les personnages sont nombreux, il faut écrémer, tout en les présentant brièvement donc l’auteur les fait s’entretuer, simple et efficace. Il faut reconnaître que l’île elle-même purge le groupe. Le territoire est glauque au possible et habité par des êtres qui le sont tout autant. Fan de body horror vous allez adorer, les autres moins. Au fil des épisodes c’est un microcosme étrange, dérangeant qui se révèle, animé par une énergie qui lui est propre.

Je pensais plus accrocher mais le rythme est mal fichu avec l’insertion de flashback à outrance, toujours au même moment car oui, il faut bien les présenter tous ces personnages. Flashback qui peuvent revenir plusieurs fois, au cas où on se serait endormis dans l’épisode précédent. La gestion des informations sur l’île ou sur le personnage principal est également mal fichue. Tout du long, la volonté de Gabimaru se cristallise autour d’un point capital de son existence puis dans les dernières minutes, un personnage se réveille et fait The révélation : « non mais en fait, pour Gabi, j’y crois pas à son truc. Fin. Merci. »

En conséquence, la narration instaure une sorte de langueur, ponctuée régulièrement par des « Ah, toi, tu vas mourir », qui fait que l’animé se suit du coin de l’œil.

Les séquences de combats sauvent un peu le truc, même si elles sont souvent entrecoupées de flashback ou de monologues.

L’ensemble grouille de personnages plus ou moins intéressants mais les deux plus importants sont Gabimaru et Sagiri. Le premier est un ninja sans peur et avec reproche, formé à la dure dans un village ninja pour tuer des gens et c’est un truc dans lequel il excelle. Il est balèze et son unique objectif est de retrouver sa femme. Je lui ai préféré le personnage de Sagiri, femme qui vient d’un clan de samouraï puissant, et en tant que fille du chef des Yamada Asaemon, on attend d’elle qu’elle ponde des marmots et c’est marre. Mais, elle veut décapiter des criminels comme son papounet qui la renie et ses collègues ne sont pas mieux. « T’es bien gentille mais t’es une femme toute faible donc tu rentres à la niche ». Évidemment, l’histoire nous montre autre chose, même si Sagiri est victime régulièrement du syndrome de la « princesse en détresse », elle reste forte et déterminée. L’animée alterne les deux points de vue.

L’animation est décevante. Les personnages, assez ternes, s’agitent sur un fond bigarré et trop lumineux pour un rendu plutôt moche. Les combats ne sont pas fluides car trop souvent entrecoupés de blabla ou de flashback, avec en bonus des mouvements de caméra très désagréables. Les musiques ne m’ont pas fait grande impression sauf l’opening, j’aime beaucoup ce dernier.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.

  • Scénario
  • Dessin
2.5

En conclusion

Hell’s Paradise, si on fait abstraction des problèmes d’écriture et d’une animation passable, est une série d’action fantastique qui se laisse regarder.

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