Avis principal par Beldaran
Résumé : Depuis qu’elle est petite, Nozomi Onda a toujours joué au football avec des garçons. Bien qu’elle se soit entraînée dur et qu’elle s’avère bien meilleure que ses camarades, elle ne pouvait plus faire partie de leur équipe au collège. Mais Nozomi s’est battue pour continuer à pratiquer son sport favori avec ses amis. Arrivée au lycée, elle s’occupe désormais d’une équipe féminine de football. Cependant, les joueuses n’ont jamais réussi à dépasser des qualifications aux tournois régionaux. Source : Crunchyroll
L’anime adapte le manga, signé Naoshi Arakawa, déjà connu chez nous pour l’excellent Your lie in April, disponible chez Ki-oon. Le titre est bouclé en 14 volumes et reste inédit en France, Ki-oon n’ayant publié en 2016 que le diptyque, Sayonara Football qui fait office de prologue à l’œuvre. D’ailleurs, il a bénéficié d’une adaptation en film d’animation, également disponible sur Crunchyroll sous le nom, Farewell, My Dear Cramer : First Touch.
La série animée m’intriguait car permettait d’aborder de nombreuses problématiques autour du sport féminin de manière générale mais j’avoue avoir dû m’accrocher pour suivre, tant il y a des soucis de rythme. Il ne reste qu’un seul épisode et je ne vois pas comment cela peut se conclure de manière emballante.
Le début était prometteur. La meilleure amie de la brillante (quand elle veut, c’est-à-dire quasiment jamais) Nozomi Onda fait office de narratrice et nous raconte les faits avant qu’ils n’arrivent. Elle nous présente également rapidement Nozomi qui n’avait joué qu’avec les garçons jusqu’à présent et qui est réticente à toucher des ballons dans une équipe féminine car elle a pas mal de préjugés. Les questionnements autour du football féminin se posent à l’arrivée d’une nouvelle coach, ancienne grande joueuse nationale qui a raccroché les crampons qui ne semble pas vraiment maîtriser l’aspect tactique mais qui est optimiste. Elle met en avant, la difficulté à trouver des financements pour les petits clubs et le manque de réussite de l’équipe nationale n’aide pas. Cela démontre qu’il est encore plus difficile de percer dans ce sport lorsqu’on est une femme. L’aspect humain est particulièrement présent. C’est intéressant mais il s’insère très mal avec les phases d’action. De fait, la narration est hachée, en plus d’être lente, ce qui n’est pas dérangeant si cela apporte quelque chose à l’histoire. Pour la construction du récit, c’est assez classique, avec une équipe féminine qui ne gagne plus rien depuis des années et qui se reforme autour d’éléments forts qui apportent une nouvelle dynamique. L’histoire met en avant la création d’un nouvel esprit collectif qui aboutira à la formation d’une véritable équipe.
Les phases de jeu sont plutôt ennuyeuses car mal rythmées. Je suis toujours sidérée par les fautes grossières qui ne sont jamais sifflées dans les animes sportifs.
D’ailleurs les traditionnelles phases de poule du premier grand tournoi de l’équipe sont totalement expédiées, avec un comique de répétition autour de Nozomi bien lourd.
Je vais tenter le film en attendant le dernier épisode, en espérant qu’il soit mieux traité que la série.
Le problème majeur de l’œuvre vient de son soi-disant personnage principal Nozomi Onda qui est absolument inexistante. La narratrice nous la vend comme La joueuse exceptionnelle et ça fait pschitt. Je n’ai jamais été autant déçue par un personnage, alors attention, elle a des éclairs de génie de 10 secondes tous les 4 épisodes mais certaines de ses coéquipières sont beaucoup plus intéressantes à suivre et heureusement. Elles possèdent des caractères bien trempés (l’attaquante est totalement délirante) et chacune a ses raisons pour avoir choisi ce lycée. Je passe sur le responsable de l’équipe qui est un grand passionné des courses hippiques.
L’animation n’est pas transcendante et rencontre quelques couacs par moment. Les scènes de jeu sont souvent faites de plans fixes et on repassera pour le rendu dynamique. En revanche, j’ai tiqué sur la bouche des personnages qui est vraiment étrange.
Les musiques sont assez fades.
Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.
En conclusion
Farewell, My Dear Cramer est une série sur le football féminin qui aurait pu être intéressante. Malheureusement, le rythme ne suit pas et le personnage principal est agaçant.
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