Domestic Girlfriend – Love X Dilemma

Avis principal par Beldaran

Résumé : Fou amoureux de sa professeure principale Hina, le jeune Natsuo Fuji tente désespérément d’oublier cet amour impossible. Il fait ainsi la rencontre de Rui, une jeune fille de son âge, avec qui il passe la nuit. Mais, le jeu de l’amour et du hasard provoque parfois des situations impromptues et le remariage de son père implique de vivre avec deux nouvelles demi-sœurs… Hina et Rui. Mais, comment vivre avec la femme qu’on aime et la femme avec qui on a eu une aventure ? Source : ADN

La série animée adapte le manga de Kei Sasuga dont les 12 premiers volumes sont disponibles aux éditions Delcourt-Tonkam. Je ne suis pas une habituée de ce genre mais comme on dit, il faut savoir sortir de sa zone de confort. Bon, je n’ai pas vraiment apprécié mon visionnage et franchement quand je vois que le titre est toujours en cours au Japon avec 22 volumes au compteur, je m’interroge. L’anime adapte, je pense les 7-8 premiers tomes ce qui est énorme pour une saison de 12 épisodes. D’ailleurs, il semblerait qu’il manque beaucoup d’éléments et de ce fait, l’adaptation ne rend pas justice à l’œuvre.

Le postulat de départ est plutôt absurde et convenu d’une certaine façon : Natsuo se retrouve à vivre avec deux filles, une est son premier amour et l’autre sa première fois. Voilà une famille qui se constitue sur des bases saines. C’est donc une sorte de triangle amoureux étrange, fait d’incertitudes qui se développe avec certains aspects qui sont traités de façon plutôt « réaliste ». On sent un effort dans la mise en scène de ces relations pour le moins complexes et torturées.

Le problème vient de la narration assez hachée qui souvent enchaine des éléments de manière abrupte dont certains arrivent comme un cheveu sur la soupe. Ce fait est d’autant plus criant dans les trois derniers épisodes et notamment le 11 où il se passe beaucoup trop de choses. Cette accumulation tue l’intérêt des scènes les plus importantes. Sinon, dans l’ensemble, les moments de tension sont bien gérés, mais bon, si les personnages savaient fermer une porte, ce serait pas mal. Il y a un véritable changement d’atmosphère entre le côté huit-clos, surchauffé de la maison et l’extérieur avec des moments banals au lycée, comme le club de littérature ou au café L’Amant. C’est un lieu très important pour l’avancée du récit. Le final est prévisible et on se dit tout ça pour ça. S’il y a une saison 2 ce sera sans moi.

Au-delà de l’histoire qui ne m’a pas emballée, du côté des personnages ce n’est pas mieux. Le souci vient de deux personnages, Natsuo et Hina. Natsuo est le personnage principal dont la volonté et les convictions deviennent celles d’une moule lorsqu’une fille l’approche. Alors, oui, on peut mettre en avant que ce soit un lycéen qui se cherche toussa toussa mais ça n’excuse pas tout. J’ai simplement fait un rejet du personnage que je trouve profondément pénible. Sa passion pour l’écriture qui n’est pas vraiment exploitée au début, explose de façon assez artificielle dans les derniers épisodes. Hina, ah Hina, le personnage fade par excellence. Je n’ai rien à écrire de plus. Heureusement, que Rui est là pour sauver la boutique. C’est une lycéenne marquée par son histoire familiale et dont le mal-être l’empêche de s’épanouir pleinement. Quand je pense aux deux personnages cités plus haut, je la plains tellement. Rui est celle qui évolue le plus et le mieux au fil des épisodes, même si elle s’assoie un peu facilement sur son amour-propre. Elle est attachante. Ensuite, il y a une foule de personnages secondaires dont la majorité ne sert à rien. J’ai été marquée par Momo, en même temps comment ne pas l’être quand la solitude pousse à de telles extrémités. Masaki alias Marie le patron de L’Amant se révèle totalement dans le dernier épisode. C’est un personnage sympa.

L’animation fait le boulot. Les musiques sont très bien et mention spéciale à l’opening qui est absolument génial.

Fiche réalisée grâce au service de presse d’ADN.