Avis principal par Beldaran
Résumé : Découvrez une aventure où le sang va couler sous la lame de l’épée. Nous sommes pendant l’ère Taishô. Tanjirô, un jeune et sympathique vendeur de charbon voit son quotidien changer radicalement après le massacre de sa famille par un démon. Seule sa petite sœur Nezuko survit à l’attaque, mais elle est transformée en un démon féroce. Ils partent tous deux en voyage afin de prendre leur revanche et de rendre à Nezuko son apparence d’origine. Vivez avec eux ce périple dans lequel le destin des humains et des démons s’entremêle. Source : Wakanim
Il s’agit d’une brillante adaptation du manga signé Koyoharu Gotôge, toujours en cours de publication aux éditions Shûeisha avec 17 volumes. D’ailleurs, l’effet de l’anime sur les ventes des tomes a été tel, que le manga devrait battre One Piece pour l’année 2019, ce qui est un grand tour de force. En France la publication de l’œuvre a été chaotique jusqu’au mois de septembre dernier où les éditions Panini ont repris les choses en main et c’est top. L’adaptation est particulièrement fidèle et présente les 6 premiers volumes compilés en 26 épisodes. Je l’attendais avec une grande impatience et cette production réalisée par le studio Ufotable transcende le medium original.
L’histoire se déroule durant une période rarement utilisée, l’ère Taishô (1912-1926) et il est plaisant d’observer un cadre différent. Nous suivons le quotidien du jeune vendeur de charbon Tanjirô ou plutôt sa vie après l’explosion brutale de sa famille, décimée par un démon qui se retrouve au cœur de la lutte entre les humains et les démons. Seule survivante sa sœur, Nezuko, a subi une transformation alors Tanjirô entreprend un voyage pour lui rendre son humanité. Oui, le récit est classique et reprend l’essentiel des codes su shônen, avec le maître, la phase d’entrainement… mais c’est bien fait et terriblement prenant.
L’adaptation réussi à poser la narration et rajoute quelques scènes qui permettent de renforcer l’ambiance du titre, là où le manga est plus expéditif. C’est une des forces de l’anime et cela permet de mieux apprécier l’histoire. L’atmosphère générale est lourde avec une tendance horrifique. L’histoire enchaine les saynètes dramatiques où les personnages qu’ils soient humains ou démons possèdent tous leurs moments de souffrance. En ce qui concerne, les démons, Tanjirô fait ressortir leur humanité et c’est particulièrement intéressant à découvrir. Oui ce sont des monstres mais ils étaient humains auparavant, avant de faire une mauvaise rencontre.
Sous couvert d’un scénario, somme toute, assez simple, de nombreuses thématiques sont abordées, comme la reconnaissance, le deuil ou encore la signification d’une famille. Le petit reproche que je ferai concerne les touches d’humour qui tombent souvent comme un cheveu sur la soupe et tue l’ambiance. Heureusement, une suite a été annoncée sous forme de film donc vivement 2020 !
L’histoire est portée par une vaste galerie de personnages haut en couleurs et plus ou moins attachants. Le binôme Tanjirô/Nezuko est très agréable à suivre. Leurs évolutions est importante au fil des épisodes et l’épisode 19 est absolument incroyable. Tanjirô est un garçon gentil, peut-être trop pour son bien, naïf qui possède une forte volonté. Il est touchant et attachant. Nezuko est beaucoup trop mignonne et elle est très forte. Il forme un sacré duo. Ils sont rejoints par deux autres pourfendeurs qui sont des archétypes du shônen, Zenitsu le pleutre braillard et Inosuke celui qui fonce dans le tas et qui ne réfléchit pas. Il est amusant de les voir évoluer et d’observer l’impact de Tanjirô sur leurs comportements. L’antagoniste principal, à l’origine de tout, est Muzan. On en apprend peu sur lui mais il apparaît tôt dans le récit. Il s’offre une scène superbement glaçante dans le dernier épisode.
Le point fort du titre, c’est son animation absolument excellente qui en met plein les mirettes. J’ai adoré l’animation des techniques, la dernière scène avec Muzan est brillante dans sa mise en scène à l’image d’une grande partie des scènes combats et les mains, le rendu des mains est particulièrement soigné. L’utilisation de la CGI est très bien faite. Le chara-design est légèrement différent de l’œuvre originale mais est très beau. En bref, c’est un régal pour les yeux mais également pour les oreilles. L’OST renforce l’ambiance pesante et angoissante. L’opening interprété par LISA est parfait.
En conclusion
Demon Slayer propose une adaptation de haute volée. Le scénario est simple mais le rendu est captivant. C’est un plaisir pour les yeux. Vivement le film !
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