Avis principal par Beldaran
Résumé : Junpei Murao était fasciné par le ballet lorsqu’il était enfant, mais a abandonné la danse après la mort de son père. Cependant, un jour, une élève transférée dans sa classe, Miyako Godai, remarque l’amour de Junpei pour le ballet et l’invite à danser avec elle. La jeune fille le pousse à reprendre cette activité et Junpei caresse à nouveau le rêve de devenir le meilleur danseur du monde. Il espère atteindre le niveau de Danseur Noble, celui qui permet de tenir le rôle du prince dans un ballet. Mais pour en arriver là, il faut être prêt à faire des sacrifices.
La série animée adapte le manga éponyme de Asakura Georges qui est pré-publié au Japon depuis 2015 dans les pages du Big Comic Spirits des éditions Shôgakukan et qui compte actuellement 23 volumes. Le manga n’est pas édité en France mais après Welcome to the Ballroom, peut-être y-a-t-il un espoir ?
Cinq épisodes ont été diffusés sur les onze annoncés et sont disponibles sur la plateforme Crunchyroll. Après le sport hippique avec Fanfare of Adolescence, je me lance dans la danse classique et je suis très heureuse d’avoir pu enchaîner les cinq premiers épisodes, le dernier étant absolument formidable. Vous vous en doutez, pour le moment, j’apprécie le visionnage et je suis impatiente d’être à vendredi pour découvrir la suite.
Le jeune Junpei Murao a une révélation, il fera du ballet mais face aux blagues de ses camarades, à une remarque de son père, la danse s’éloigne car se heurte à une question : c’est quoi être un homme ? Junpei ne peut répondre, tout ce qu’il sait, c’est que le ballet n’est pas un sport de bonhomme. L’interrogation sur la masculinité fait office, d’une certaine façon, de colonne vertébrale des premiers épisodes. Junpei étouffe sa passion pour le ballet, en pratiquant un art martial, en étant membre du club de foot au collège. Il met beaucoup d’énergie à se fondre dans la masse et cela fonctionne jusqu’à ce qu’une élève le repère et le ramène, ou plutôt le conduise vers cette pratique artistique.
Les deux premiers épisodes présentent parfaitement le tiraillement que vit Junpei, entre sa vie sociale et la passion dévorante pour le ballet qui commence à déborder. Les questionnements du jeune homme explosent dans le troisième épisode, éprouvant à suivre, car il expose de manière, presque clinique, la construction du harcèlement scolaire, où un élève qui n’a rien à se reprocher, se trouve coincer dans l’engrenage de la violence que provoque l’effet de groupe. C’est terrifiant car traité de manière réaliste. Junpei n’est pas un héros, c’est un ado, dont les interrogations peuvent paraître très légères par rapport à ce que subit son camarade mais justement, il n’est qu’un ado. On pourrait regretter le manque de finition sur cet aspect, dur, qui est largement laissé de côté, lorsque la passion de Junpei éclate.
L’épisode 4 lance l’aventure ballet pour le jeune homme qui malgré quelques facilités naturelles, découvre la rigueur d’un art intransigeant mais il peut s’exprimer face à son rival. Finalement, la partie entrainement est expédiée, pour exposer les résultats dans le magnifique et magistral cinquième épisode. L’école Godai participe à un récital en interprétant une version du Lac des Cygnes. C’est beau et totalement surprenant, même pour les personnages. Le passage est intense et le final mais quel final !
La série animée captive rapidement, grâce à sa mise en scène, son histoire et ses personnages, attachants et touchants.
Junpei Murao est l’incarnation de l’énergie, des doutes adolescents qui, finit par se lancer avec passion dans le ballet. Il est toujours de bonne humeur, et légèrement fleur bleue, son bonheur de danser, donne le sourire. Il côtoie Miyako Godai qui le guide vers le ballet. La jeune fille est une bonne danseuse. Cependant, une remarque nous fait comprendre qu’elle n’ira pas plus loin, c’est assez triste mais elle va de l’avant car son objectif est d’aider, le second garçon que vous apercevez sur l’affiche. Ce dernier est taiseux et on devine un passé compliqué. C’est un trio que j’espère mieux connaître par la suite.
L’animation est excellente. Les moments de danse sont particulièrement fluides, même ceux en CGI. C’est lumineux. C’est beau. J’ai lu que certaines personnes étaient gênées par les yeux des protagonistes, ce qui ne m’a pas plus perturbé que cela. En revanche, ils ont des membres très longilignes pour accentuer les figures et des cous très, très longs. La musique accompagne parfaitement l’histoire. Je suis totalement fan de l’animation de l’opening et de l’ending, avec une préférence pour ce dernier.
Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.
En conclusion
Dance Dance Danseur est un excellent anime de danse, porté par des personnages touchants, une animation soignée et une très bonne bande son. C’est un coup de cœur !
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