Arte

Avis principal par Beldaran

Résumé : Nous sommes au début du XVIe siècle dans la ville de Florence en Italie, berceau de la Renaissance où la peinture, la sculpture et divers arts prospèrent. C’est à cette période vivante et florissante que naît Arte, fille d’une noble famille, passionnée depuis toujours par le dessin. Cependant, dans une époque où vivre seule en tant que femme est inconcevable, vivre de sa passion l’est tout autant… Arte décide donc un jour de se rebeller contre sa mère qui souhaite qu’elle se marie, et de faire tout son possible pour devenir peintre, en commençant par travailler en tant qu’apprentie dans un atelier ! « Si je dois éprouver du remords, autant le faire en suivant mon cœur. » Voici l’histoire d’Arte, une jeune fille qui, malgré les traditions, décide de devenir peintre ! Source : Wakanim

Au mois d’avril dernier nous avons eu le plaisir de découvrir l’adaptation en série animée du manga sur la Renaissance italienne, signé Kei Ohkubo, Arte. L’anime de 12 épisodes a adapté de manière plus ou moins fidèle les 37 premiers chapitres qui correspondent au 7 premiers volumes plus les deux premiers chapitres du huitième. J’ai été plutôt déçue par cette adaptation qui aura eu le mérite de me donner envie de relire le manga dont les 10 premiers tomes sont disponibles chez Komikku. J’ai trouvé le résultat assez fade, malgré une jolie fin.

Adapter une tranche-de-vie historique demande des ajustements, je le comprends mais il manque de nombreux éléments qui ont légèrement tué les grands moments du récit, notamment pour le long arc à Venise. Jusqu’à l’épisode 7, l’anime joue avec les chapitres qui rendent compte de la vie à Florence au XVIe siècle, une vie compliquée et cruelle pour les femmes. Les nobles ont le choix entre deux options, se marier ou prendre le voile. Du côté des femmes du peuple, il faudra trimer. Plusieurs activités sont dévoilées dont celle de courtisane, métier exigeant où le vent peut tourner rapidement et parfaitement incarné par Veronica.

Une jeune fille va briser les convenances en décidant de devenir peintre et tout emporter sur son passage. Arte possède l’énergie et une volonté à toutes épreuves qui la conduisent jusqu’à l’atelier de Leo. C’est l’occasion de découvrir comment fonctionne la corporation des peintres, avec la formation des apprentis, la vie d’un atelier et l’obtention des commandes. Il s’agit de la partie la mieux traitée par l’anime.

A partir de l’épisode 7, la vie d’Arte bascule à Venise où elle va travailler comme portraitiste de la famille Fariel. C’est un arc particulièrement long dans le manga qui forge Arte mais qui est rapidement expédié dans l’anime ce qui est franchement décevant. La faiblesse de la série est là, son traitement des personnages qui reste superficiel, ce qui est rageant quand on connaît l’œuvre originale car ils font partie de la richesse du titre. L’arc est adapté dans les grandes lignes mais les grands moments d’émotion font pschitt notamment le dernier. Pourquoi ? Parce qu’il manque du liant entre les événements et surtout certains protagonistes ne sont pas développés donc de nombreuses actions ne fonctionnent pas.

Alors oui, je râle mais bien sûr j’ai apprécié observer Arte s’animer, ses mimiques, ses réactions exagérées. Elle apporte le touche fraicheur à la série. Les autres personnages sont touchés par son honnêteté, sa vaillance et sa naïveté. La jeune fille évolue tout au long des épisodes, elle grandit en découvrant de nouveaux sentiments et en apprenant de nouvelles compétences. Voilà pourquoi le dernier épisode est bien fait, même s’il s’éloigne totalement du manga. C’est une belle synthèse des expériences d’Arte au fil de ses rencontres.

Lorsque le chara-design a été dévoilé via une affiche promotionnelle, je suis restée circonspecte et le résultat final n’est pas franchement exceptionnel. Le rendu est lisse et fadasse. Quand on lit le manga avec sa profusion de détails, l’anime fait pâle figure. La réalisation est assez basique et certaines mises en scène ridicules, notamment celle sur le bateau. Les musiques ne m’ont pas laissé un grand souvenir.