Arpeggio of Blue Steel

Avis principal par Maella

Résumé : 2039 : l’humanité perd sa dernière bataille navale contre la Flotte de la Brume, armada maritime composée d’une multitude de bâtiments de guerre d’origine inconnue, et se voit ainsi chassée des mers. Alors que le réchauffement de la planète et les dérèglements climatiques ont causé l’immersion d’une grande partie des terres, les nations survivantes sont isolées par la destruction de tout moyen de communication externe et le brouillage des ondes causé par l’ennemi.
Dix sept ans après, Chihaya Gunzou, futur officier de la marine, entre par hasard en contact avec le sous-marin I-401, mis en cale sèche par les militaires, et découvre que celui-ci possède un modèle mental, personnalisation physique d’intelligence artificielle, appelée Iona. Celle-ci lui révèle qu’elle a reçu 2 ordres lors de son éveil : trouver Chihaya Gunzou et lui obéir. Fuyant à bord du sous-marin rebelle et considérés désormais comme des parias, Gunzou accompagné de quelques amis et Iona s’engagent dans une lutte contre la Flotte de la Brume avec pour objectif de vaincre et redonner ainsi à l’humanité la possibilité de reprendre l’avantage. Source : Animeka

J’ai beaucoup aimé cet anime ! Malgré un début peu convaincant, la série se bonifie par la suite.

Arpeggio of Blue Steel possède un concept original : en effet ici, les navires du Brouillard possèdent des modèles mentaux, c’est-à-dire un corps humain. Ces modèles doivent obéir au code de l’amirauté qui ordonne à tout navire du Brouillard de bloquer toute activité marine. Iona est le modèle mental du sous-marin I-401, navire déserteur du Brouillard et gardé par la marine. Bientôt, elle cherchera à prendre contact avec Chihaya Gunzou, avec seul but gravé dans sa mémoire : faire de Gunzou son chef et devenir son navire. Devenu désormais des fugitifs, Gunzou et sa Flotte Bleue doivent arriver jusqu’aux Etats-Unis pour délivrer une arme qui pourrait changer le monde.

Au début de la série, on assiste aux affrontements répétitifs entre Gunzou et les différents navire du Brouillard. On peut penser que l’on va avoir le droit à une routine vite lassante mais c’est tout le contraire. Petit à petit, les différentes questions sur le Brouillard et les modèles mentaux se posent : Que sont-ils ? Pourquoi ont-ils été créées ? Pourquoi le code de l’amirauté existe-t-il ? Et qui est Iona ? Malheureusement, dans toutes ces questions (et peut-être d’autres que j’ai oublié), certaines n’obtiendront pas de réponse. J’aurai surtout voulu qu’on en sache plus sur Iona, car elle semble être spéciale. En tout cas, j’ai beaucoup aimé le revirement que l’on peut observer : ces armes qui au départ ne faisait qu’obéir au code de l’amirauté, commencent à se poser des questions sur leur existence et leur mission au contact de Gunzou, « seul » être qui ne les traite pas que comme des machines à semer la terreur parmi les humains. J’ai aussi apprécié la relation ambiguë qui se noue entre Gunzou et Iona, dommage que le semblant de romance ne va pas plus loin… En tout cas, j’ai trouvé ce duo touchant et attachant.

La palette de personnages proposée est intéressante, dommage que l’on n’approfondisse pas plus les membres de l’équipage de Gunzou. Du côté des modèles mentaux, leur personnalité est la même, dans le sens où elles suivent chacune aveuglément le code l’amirauté sans se poser de questions jusqu’au changement cité plus haut. De là, on voit chacune de leur personnalité émerger. Iona la première, qui se rend compte qu’avant sa rencontre avec Gunzou, elle se sentait terriblement seule. Quant à Gunzou, on ne sait pas grand chose de lui, mis à part qu’il est très patriotique et qu’il cherche à trouver une entente entre le Brouillard et les humains, contrairement au gouvernement que l’on voit de temps en temps intervenir.

Le graphisme est le gros hic de l’anime. Autant la 3D peut faire classe, ici, je trouve ça moche. J’ai eu l’impression que les personnages étaient « ratés » et c’est dommage. Les combats eux au contraire, sont esthétiques et impressionnants, tout comme les décors et les navires.