Avis principal par Beldaran
Comme de nombreuses personnes, j’ai découvert la série par le biais de son adaptation animée, produite par le studio Production I.G en 2017 et diffusée sur la plateforme Amazon Prime video. J’ai totalement accroché à cette série sportive qui mettait en avant les danses de salon, thématique plutôt surprenante et originale. Le manga est la première œuvre de Tomo Takeuchi. Il est toujours en cours de publication au Japon avec 11 volumes aux éditions Kôdansha. A noter que si l’autrice maîtrise bien le sujet, c’est parcequ’elle a fait de la danse, comme elle l’explique dans sa postface. J’ai adoré ce premier tome mais l’attente s’annonce longue pour le deuxième, vu les problèmes de papier que rencontrent les imprimeries.
Tatara Fujita est un collégien qui ne fait pas de vague, se laisse porter par la vie, sans passion ni objectif. Le hasard, suite à un formidable quiproquo, l’entraine, de force, dans un studio de danse qui vient d’ouvrir et qui peine à recruter des membres. Le voilà prit dans les griffes de Sengoku Kaname qui commence déjà à lui apprendre à se tenir droit. C’est l’amorce du changement pour le jeune homme.
Tous les ingrédients du manga de sport sont là. La narration dynamique est servie par une mise en scène en efficace. Le lecteur se laisse prendre au jeu rapidement et découvre avec plaisir les danses de salon. Cela commence par l’éveil de Tatara à ce sport, en découvrant la performance de Sengoku. C’est le choc mais l’effet est là. En filigrane, nous apercevons son contexte familial et notamment le travail de commentateur qu’il réalise pour sa grand-mère peut expliquer sa capacité à reproduire des figures de danse, simplement en les observant. Oui, il faut bien que notre héros possède une particularité qui poussera les autres à se dépasser.
C’est un volume captivant qui nous transmet pour l’instant simplement la rigueur et le travail des danseurs, sans vraiment rentrer dans le descriptif des danses ou des compétitions mais c’est réellement accrocheur. L’humour, bien dosé, fait son office. Résultat, c’est un tome très équilibré qui se termine sur une scène toute en tension qui donne furieusement envie de dévorer la suite.
Si l’histoire arrive à nous embarquer, c’est aussi grâce à ses personnages. Naturellement, le jeune Tatara est attachant. L’observer avancer dans la danse est intéressant et surtout noter ce qu’apporte sa présence aux autres, notamment au superbe binôme, Shizuku et Hyodo. C’est via leurs prestations que nous percevons l’intransigeance de ce sport mais aussi toute sa beauté. Shizuku provoque quelques émois chez notre collégien, après tout, la danse c’est tactile et sensuel. Elle ne s’est pas encore trop dévoilée, contrairement au mystérieux Hyodo, totalement transformé lorsqu’il entre en piste. Sengoku c’est le mentor, un joyeux luron et grand professionnel. Il pousse les plus jeunes à se dépasser mais possède un humour douteux. Il n’a pas que des idées brillantes. En bref, ce sont de sympathiques protagonistes qui ont été introduits et je suis impatiente de les voir évoluer.
Le plus de ce titre sportif, au-delà de la thématique originale, c’est le dessin de la mangaka. Les corps ondulent sur la piste, animés par un trait nerveux et saisissant. Le lecteur est littéralement subjugué par les prestations. C’est réellement immersif. Le design des personnages est très sympa.
L’éditeur a soigné l’édition, notamment la jaquette, en papier Fedrigoni Constellation Fiandra qui présente un effet toilé du plus bel effet, avec le texte mis en avant grâce à un vernis sélectif. La qualité d’impression est bonne, sur un papier fin mais sans transparence. La traduction, signée Ryoko Akiyama, est parfaite.
En conclusion
Welcome to the Ballroom nous offre une entrée en matière captivante grâce à son sport original, son dessin vibrant et ses personnages attachants. Vivement la suite.
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