Voyage au bout de l’été

Voyage au bout de l’été

Résumé :

Makoto est un ordinaire fonctionnaire de province, a seule passion est de dessiner en secret… des mangas pour filles ! Mais quand un jour Kureha, jeune lycéenne plutôt triviale, tombe sur ses planches et commence à les lire, leur quotidien va basculer. Cette dernière, complètement enthousiasmée et émue par ce qu’elle vient de lire, embarque Makoto de force dans une drôle d’aventure : en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les voilà partis en direction de Tokyo, pour présenter le travail de Makoto à un éditeur ! C’est le début d’un voyage qui changera à jamais leurs vies…

Avis principal par Aela

Voyage au bout de l’été est le nouveau titre du label Oneshot Shôjo des éditions Akata. Je n’avais été que moyennement convaincue par les deux premiers titres parues qui sont La Valeur de ma Vie et Tue-moi plutôt sous un cerisier. Mais Voyage au bout de l’été est signé Nishi Keiko et je fais partie de celles et ceux qui ont malheureusement dû faire leur deuil pour la suite d’Ane no Kekkon, alors j’ai été fortement intriguée et surtout heureuse de voir un autre titre de cette mangaka édité en France. Après, je ne suis pas vraiment cliente des one-shot, je trouve toujours qu’il y a un goût de trop peu quand je referme le manga, Voyage au bout de l’été me fera-t-il changer d’avis ?

Voyage au bout de l’été narre l’histoire de Makoto, un jeune fonctionnaire de 27 ans, qui dessine en secret des mangas pour filles… Il n’est guère passionné par son travail, il est discret et ne cherche pas particulièrement à attirer l’attention. Et malgré tout, il va attirer le regard de Kôzuki… Ils se croisent régulièrement dans le café où Makoto a ses habitudes et force est de constater que Kôzoki avec son physique de poupée et ses cheveux longs attire les regards. Elle est une lycéenne de 16 ans et elle est fortement intriguée par l’enveloppe que Makoto garde précieusement avec lui. Quand elle découvrira ce que contient l’enveloppe elle entraînera Makoto dans un voyage audacieux vers Tokyo. Car Kôzuki a beau n’avoir que 16 ans, elle a un sacré caractère qui fait qu’elle fonce sans réellement réfléchir aux conséquences. J’ai trouvé ce personnage très intéressant, je l’ai senti à la fois insouciant,  mélancolique et soupe au lait, elle n’hésite pas à partir avec Makoto sans prévenir personne… Ce voyage à Tokyo est initiatique pour les deux personnages qui vont se révéler et s’affirmer au fil des pages, de quiproquos en malentendus, Nishi Keiko fait évoluer ses personnages doucement mais sûrement et tout cela est fort plaisant. Makoto comme Kôzuki sont comme deux papillons qui n’attendaient qu’à sortir de leur chrysalide, il leur fallait juste trouver comment en sortir et il aura fallu d’une rencontre, ce sont deux personnages complémentaires et malgré la différence d’âge, je n’ai pas trouvé ça choquant car même si Kôzuki a parfois des réactions d’adolescente, elle est très mâture pour son âge…

Alors que Nishi Keiko pourrait seulement se contenter de l’histoire de Makoto et Kôzuki, elle n’oublie pas les personnages secondaires et nous présente la famille de Kôzuki via quelques cases disséminées ici et là au fil des pages. Cela nous permet de mieux appréhender le contexte familial et de mieux comprendre certaines réactions de Kôzuki… Une famille qui paraît complètement éclatée, son frère est brimé au collège, son père s’entête à tenir une librairie qui ne fonctionne pas, son grand-père vit dans les regrets et sa mère tente tant bien que mal de garder la famille hors de l’eau… Chacun va effectuer  son propre voyage pour se trouver et aller de l’avant. Même en quelques cases, j’ai trouvé la famille de Kôzuki attachante, chaque membre est meurtri mais ils arrivent tous à faire fi du passé et à aller de l’avant. Je peux aussi parler d’Inoue, la responsable éditoriale, qui se veut femme indépendante mais qui est totalement perdue dans la voie qu’elle a choisi. Nishi Keiko, arrive en un tome à donner de la personnalité à ses personnages tout en abordant des thèmes matures et très actuels.

J’ai beaucoup aimé ce one-shot et pour une fois, je n’ai pas eu ce sentiment de frustration en le refermant, bien que je n’aurais pas été contre un petit volume de plus rien que pour profiter du dessin de Nishi Keiko plus longtemps. En 190 pages, la mangaka arrive à développer une histoire plutôt aboutie avec des thèmes mûrs et le choix de la saison d’été apporte un réel plus à la narration. Je suis contente de la publication de ce manga et j’espère que d’autres œuvres de Nishi Keiko suivront dans un futur proche.

Chronique réalisée grâce au service presse Akata

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Un bon choix one-shot.

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