Avis principal par Beldaran
En octobre dernier, donc il y a presque 1 an (le retard est mon ami), les éditions Soleil Manga nous ont proposé de découvrir l’homme, qui se cache derrière le légendaire Dracula, né sous la plume de Bram Stoker à la fin du XIXe siècle, avec la série historique Vlad Draculea.
Suite à la lecture, j’ai fait quelques recherches sur le contexte historique afin d’avoir une vision plus précise du récit car je n’avais que de vagues connaissances sur cette partie de l’Occident au XVe siècle. La série est toujours en cours au Japon avec 4 volumes au compteur et il semblerait que Akiyo Ohkubo réinterprète l’histoire à sa sauce mais en conservant des éléments clés, notamment en respectant les dates importantes. Ainsi, le premier tome couvre les années 1456-1457, qui marquent l’arrivée au pouvoir de Vlad III Draculea sur le trône de Valachie.
Suite à la chute de Constantinople en 1453, face aux armées ottomanes, la Valachie devient une zone tampon entre les territoires chrétiens du Saint-Empire-Germanique et le vaste Empire Ottoman. C’est une situation intenable pour un si petit royaume, miné par des luttes intestines et gangréné par la noblesse, les boyards, qui s’est appropriée tous les pouvoirs, le roi n’étant qu’un pantin. Ce premier volume, pose les jalons d’une reprise en main du pouvoir par Vlad III qui apparaît faible et résigné de prime abord mais c’est surtout un homme patient, qui s’entoure de personnes compétentes pour redonner son faste et sa puissance à la Valachie.
L’auteur prend le temps de poser le contexte, via différents éléments et surtout par le biais de multiples personnages. Il est intéressant d’observer le rôle très important des marchands qui devraient faire pencher la balance. Le récit se veut intriguant et finit par nous attirer dans ses filets car le lecteur souhaite découvrir la manière dont Vlad va damer le pion aux boyards et reprendre le contrôle. La fin du tome est sanglante et se rapproche du personnage historique qui n’était pas un tendre. Derrière une certaine gentillesse, transparaît un être froid et calculateur qu’il est préférable d’éviter de mettre en colère. Il a posé les premières pierres de la récupération des pouvoirs mais ses adversaires ne sont pas en reste et devraient riposter. A voir de quelle manière le contexte général de l’époque aura une influence sur le déroulement de l’histoire.
Malgré l’intérêt que suscite le récit et la narration est plan-plan, ça ne décolle jamais. L’ensemble manque clairement de souffle ce qui est le défaut principal du titre. Je n’ai jamais été embarquée par l’histoire et c’est assez frustrant car le titre a de quoi être prenant, notamment avec son sujet très intéressant.
Les graphismes sont plaisants, même s’il y a quelques couacs de proportions concernant les visages. J’espérais plus de détails et de soin dans les décors et les costumes, afin de permettre une totale immersion dans l’histoire. Le découpage est classique et renforce l’aspect posé de la narration. Plus les pages tournent et plus Vlad se transforme en beau brun ténébreux, bon, c’est un choix comme un autre.
L’édition est correcte. La jaquette est particulièrement soignée. La traduction, signée Julie Gerriet, est bonne. En revanche, je regrette le manque d’informations sur le contexte historique. Il y a quelques notes ponctuelles mais ce n’est clairement pas suffisant.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil Manga.
En conclusion
Vlad Draculea est une œuvre historique intéressante qui nous propose de découvrir l’homme derrière la figure fictive de Dracula.
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