Avis principal par Beldaran
C’est au début du mois, en même temps que la sortie du très bon tome 10 de la série My Hero Academia que les éditions Ki-oon nous proposaient le premier tome du spin-off du titre de Kohei Horikoshi. A l’origine de ce spin-off, Vigilante, on retrouve au scénario Hideyuki Furuhashi et au dessin Betten Court, connu en France pour la série Girlfriend parue chez Delcourt.
Vigilante nous permet de replonger dans l’univers de la série principale en nous dévoilant une autre facette de celui-ci : les justiciers. Ils sont devenus hors-la-loi avec la professionnalisation des héros mais continuent leur lutte contre toutes les formes du mal, dans l’ombre. Le concept est sympathique dans la pure veine des comics américains. Il permet d’approfondir la richesse du monde inventé par Kohei Horikoshi. En effet, les héros se chargeant des super-vilains avec le concours de la police, ils ne peuvent pas être partout. Le récit nous entraine dans les ruelles sombres aux côtés d’un trio hétéroclite à la recherche de l’origine d’une drogue, le Trigger, qui dope les faibles alters, créant de ce fait des « vilains éclairs ». L’intrigue est plaisante à suivre et devrait être plus tortueuse que prévue.
La narration est enlevée et ménage les moments plus calmes et les scènes d’action. Le tout est plutôt classique mais cela fonctionne, même si le schéma évoque fortement la série mère.
Malgré le côté classique du récit si la sauce prend c’est grâce au trio de personnages qui offre quelques moments cocasses. Le jeune Koichi alias Gentle-man est un Deku en puissance qui aime plus que tout rendre service. Il est attachant et semble avoir les pieds sur terre par rapport aux deux autres. Son nouveau nom sera malheureusement incompris. Il se trouve, ou plutôt son futur maître lui tombe dessus, le vieux, passablement cinglé, Knuckle Duster qui aime cogner et qui est plus vif qu’il n’y paraît. Il reste assez mystérieux pour le moment. L’auteur le décrit comme un « Batman » qui a sa propre notion de la justice, à la différence de All Might qui évoque plus Superman. La troisième, Kazuo alias Pop Step, est plus agaçante. J’ai vraiment du mal avec le personnage, à voir son évolution. Je vous laisse le plaisir de la découverte de leurs alters. L’univers étant le même que celui de My Hero Academia, nous rencontrons certains personnages de la série mère, comme Eraser Head qui s’offre un moment de bravoure alors qu’il n’est pas en service. Saurez-vous trouver la mère de Deku…
En ce qui concerne les graphismes, ils sont très largement inspirés de la série mère mais conservent malgré tout une identité propre. Les visages sont expressifs et les scènes d’action bien construites.
Du côté de l’édition, rien à écrire, l’éditeur a repris la même mouture que pour la série principale, même si je trouve le résumé particulièrement long.
Tome 2 par Beldaran
Après la bonne surprise du tome 1, le récit poursuit sur sa lancée avec un deuxième volume fort agréable à lire.
On retrouve le trio de justiciers à l’œuvre dans diverses petites histoires en début de tome qui sont liées, de loin certes, à l’intrigue concernant la fameuse drogue, le Trigger. Ces passages nous permettent de rencontrer des personnages assez délirants. Le ton reste léger avec des scènes vraiment drôles et des dialogues cocasses. Décidément, Knuckle Duster est un sacré bonhomme. Les auteurs se font plaisir avec des alters fun et d’autres plus ridicules. La narration est fluide et les chapitres s’enchaînent bien.
Un personnage aperçu dans la série mère fait une apparition remarquée, Ingenium, le frère aîné de Tenya. Il possède un fort capital sympathie et découvrir comment fonctionne son agence était très intéressant. Ingenium s’insère parfaitement dans le récit et permet de mettre en lumière Koichi et sa volonté de devenir un héros. Pop Step est plus en retrait, même si un pan de son passé est dévoilé et permet de comprendre le lien qui l’unit à Koichi. Ce point permet également de comprendre les motivations, simples, de Koichi qui reste un personnage très attachant.
La dernière partie du volume bascule doucement dans une ambiance plus sombre avec l’arrivée de Stendhal, justicier masqué, armé d’un katana. Il m’a immédiatement évoqué un personnage de la série mère et cela se confirme au fil des pages. C’est un choix particulièrement audacieux des auteurs de s’attaquer à lui, car il reste un des méchants les plus charismatiques avec ses idées de justices tortueuses. Les dernières pages sont denses et fortes en tension. Je suis impatiente de découvrir la suite.
Les dessins sont toujours aussi plaisants. Le rendu des scènes d’action est dynamique.
Vigilante reste très chouette à suivre et fait office de bon complément à l’univers de My Hero Academia qu’il enrichit de manière juste et intéressante.
En conclusion
Vigilante nous offre une plongée aux côtés de justiciers pas comme les autres dans l’univers de My Hero Academia. L’histoire n’est pas exceptionnelle mais reste plaisante à découvrir.
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