Ultramarine Magmell

Ultramarine Magmell

Résumé :

35 ans plus tôt, un miracle qui allait ébranler le monde entier se produisit dans l’immense océan Pacifique : un nouveau continent émergea de nulle part ! Baptisée Magmell, cette terre regorgeait de paysages inconnus, de précieuses ressources, et de nouvelles espèces animales aussi féroces que redoutables. Malheureusement, presque aucun des aventuriers partis à la découverte de ce nouveau monde ne revint vivant. Dans le but d’affronter ces terribles dangers, une équipe de sauveteurs spécialisés fut alors mise sur pied. On les nomma les «Glaneurs». Source : Ototo

Avis principal par Beldaran

Au mois d’avril dernier les éditions Ototo ont accueilli un nouveau shônen dans leur catalogue, Ultramarine Magmell. Son arrivée coïncide avec la diffusion au Japon de l’adaptation animée produit par le studio Pierrot. Il convient de préciser qu’il s’agit à l’origine d’un manhua publié en Chine par les éditions Fanfan avant d’attirer l’attention des éditions Shûeisha en 2014. L’œuvre est signée par Di Nianmiao. A noter que l’auteur sera présent durant les 4 jours à Japan Expo début juillet.

Les premières pages sont surprenantes dans leur construction et m’ont immédiatement accrochées. Elles plantent très rapidement le décor. A un instant précis, un nouveau continent a fait son apparition au centre de l’océan pacifique. Le calendrier a redémarré à partir de cet évènement, qualifié de miracle et le récit débute durant la 35e année de ce fameux miracle. Vous le sentez l’appel de l’aventure ? Elle s’annonce prometteuse.

Cette nouvelle terre réveille la fibre d’explorateur qui sommeille chez les humains qui se lancent à l’assaut de ce territoire inconnu. Fatalement, à un moment durant la lecture, un élément, enfin surtout une créature, m’a fait penser à un autre titre publié chez l’éditeur, le brillant Made in Abyss mais l’univers est totalement différent. Ce dernier s’annonce riche, mystérieux et particulièrement dangereux car oui, peu d’aventuriers reviennent sains et saufs voilà pourquoi il existe le Pavillon des Glaneurs, équipe spécialisée dans le sauvetage. Au fil des chapitres, l’auteur distille des informations sur ce nouveau monde, sur son agencement, ses créatures ou son fonctionnement. C’est vraiment très bien réalisé car on prend plaisir à le découvrir de cette façon.

La narration est bien rythmée avec des scènes d’action variées et des moments plus dramatiques qui mettent en avant les pires côtés de l’humanité et qui mettent, aussi, en exergue la dangerosité de ce continent. Heureusement, les touches d’humour sont là quand il le faut et le chapitre sur le duo principal est vraiment drôle. Naturellement, de nombreux points intriguent car ce volume laisse tout juste entrevoir le potentiel de ce monde. La fin du tome promet du mouvement pour la suite.

L’histoire est portée par le duo de Glaneurs, composé de Yin et Zéro et à première vue ils ne cassent pas trois pattes à un canard mais dans les faits, ils sont d’une redoutable efficacité. Ils sont aussi mystérieux que le nouveau continent. Yin, un jeune homme totalement nonchalant, est le seul à se rendre sur Magmell tandis que Zéro fait office de support logistique. Il est difficile de les présenter séparément, tellement ils se complètent. S’ils sont efficaces en mission, ils le sont tout autant pour obtenir des ristournes en boutiques. Ce chapitre est d’ailleurs incroyable. Autour d’eux commencent à graviter certains personnages qui devraient devenir récurrents comme Emilia Dunst dont Zéro témoigne une violente jalousie vis-à-vis d’une partie de son anatomie.

En ce qui concerne les graphismes, ils sont sympathiques. Le trait est fin et les personnages sont vraiment expressifs. Les décors sont particulièrement soignés et travaillés. Il est plaisant de découvrir ce nouveau continent qui regorge d’une flore et d’une faune étranges.

L’édition est correcte avec un papier de qualité et une traduction emballante.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.

Tome 2 par Beldaran

Ultramarine Magmell T2

La fin du premier volume nous laissait sur l’apparition d’un être inquiétant à l’origine d’un phénomène qui l’est tout autant. Une immense sphère est apparue sur Kusiku et semble liée à Magmell. Cependant, l’auteur nous prend totalement à contre-pied avec cet évènement et nous propose un tome riche en action, en informations qui soulève de multiples interrogations.

Les premières pages nous assomment avec un affrontement dantesque qui opposent Yin, qui n’en demandait pas tant, à cet être mystérieux mais terriblement puissant. Puis sans transition nous basculons aux côtés de nouveaux personnages à l’intérieur de la sphère qui se révèle être le Pays des Illusions. Le lieu est étrange. La végétation y a englouti d’anciens bâtiments et surtout c’est un espace mouvant, aux paysages changeant très rapidement. En bref, c’est un pays qui titille la curiosité, surtout qu’on perçoit un net lien avec Magmell.

Les paysages intriguent, tout comme les différentes créatures, le bestiaire s’annonce riche et varié. Mais les êtres qui occupent le devant de la scène sont assurément, les originaux, êtres humanoïdes inquiétants, habitants de Magmell et semblant apprécier bouloter les humains. Ils rajoutent un aspect angoissant à ce pays. L’auteur ne s’arrête pas là et nous présente également les Authentiques de Magmell, supérieurs aux Originaux en termes de puissance et qui sont plus proches des êtres humains.

La narration est enlevée et maîtrisée puisqu’entre les scènes d’action, se glissent de nouvelles informations sur l’univers, à commencer par la nature des matérialisateurs qui nous permet de mieux cerner notre duo de choc, Yin qui a tendance à s’endormir n’importe où et Zéro qui n’a décidément pas sa langue dans la poche. Concernant Yin, un rapide flashback questionne un peu plus sur le personnage et semble lié à la dernière page du volume.

Le tome est assez court mais dense. Il se clôture par deux histoires bonus, la première centrée sur Zéro est plus marquante que la seconde car elle est liée à la trame principale, grâce à un objet.

Les graphismes restent dans la même veine que le premier volume. L’auteur nous offre de sacrées planches avec une mise en scène audacieuse et des combats fort bien orchestrés et particulièrement originaux. C’est avec plaisir que nous découvrons une nouvelle flore et une nouvelle faune.

Avec ce deuxième tome, Di Nianmiao a posé les bases de son univers en présentant certaines mécaniques, un univers fortement prometteur qui intrigue, captive et donne envie d’en apprendre plus.

Tome 3 par Beldaran

Ultramarine Magmell T3

Ce tome est encore plus dense que le précédent. Il révèle des informations capitales et complexes qui permettent de cerner une partie du fonctionnement de Magmell. Cela demande de l’attention mais il faut reconnaître que l’univers qui se dévoile est plus en plus captivant.

L’auteur ne s’embarrasse pas d’un début en douceur et nous plonge immédiatement au cœur de la force conceptrice, à l’origine de la naissance du pays des Illusions. Cette partie informatrice est mise en scène grâce à la conversation entre Emilia et Yaya, un authentique de Magmell. Ces passages éclairent un peu plus le mystérieux personnage, Yin Glane, lié à Yin Yô qui semble régulièrement mettre le bazar dans le pays des Authentiques pour une raison qui nous échappe encore mais dont la puissante capacitée est reliée à l’apparition du pays des illusions. Les phases de dialogues permettent à l’histoire de souffler car Yin Yô est aux prises avec de puissants Originaux.

Les combats sont époustouflants d’originalité, grâce notamment à la diversité des Originaux mais surtout grâce à l’infinité de possibilité que présente Yô en tant que matérialisateur de réalité. Il s’associe, pour ces différents affrontements, avec le groupe d’humains envoyé par Polaris au Pays des Illusions. Rapidement, on comprend que leur équipe n’a pas été montée au hasard car ils possèdent tous une once de force conceptrice. Ce point soulève de multiples interrogations mais semble indiquer que des magouilles politiques sont à l’œuvre et sous-tendent qu’une invasion du pays des Authentiques pourrait se mettre en place. Cette hypothèse trouve un écho dans les capacités et les actions de Yin Glane et expliquerait également le rôle de Yaya. Je rajouterai que l’humour, lié en partie au personnage de Yô est toujours bien placé et vient très souvent des dialogues qui, il faut l’écrire, m’ont souvent pris au dépourvu.

La dernière page promet un combat d’un tout autre niveau entre deux matérialisateurs surpuissants. Cela s’annonce particulièrement prenant !

Toujours aussi habile dans sa narration, l’auteur distille de nombreuses informations sur l’intrigue principale, aux côtés de renseignements plus généraux et denses qui construisent ce monde. L’ensemble est très bien rythmé. Le rendu est captivant grâce au notamment à une mise en scène toujours plus soignée et minutieuse. De multiples pleines pages dégagent une puissance folle. C’est vraiment impressionnant.

Si vous n’avez toujours pas commencé à lire ce titre, il est temps de vous y mettre ! Vivement le volume 4 !

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.

Tome 4 par Beldaran

Ultramarine Magmell T4

La dernière page du volume précédent nous annonçait un affrontement terrible entre Yin Yô et Yaya, un redoutable authentique de Magmell avec en jeu la vie d’Emilia.

Le combat est monstrueux et sa construction, toute en tension, très prenante. Matérialisateur de réalité (Yin) versus matérialisateur d’imaginaire (Yaya, version stand à la Jojo) pour un duel trépidant où l’auteur se fait plaisir dans la mise en scène, inventive, riche et surtout il nous prend à contre-pied dans la résolution du problème. J’ai été surprise par le final, à l’image de Zéro et d’Emilia (cette page est vraiment drôle). Cependant, vu l’explosion d’action et les nombreux dommages collatéraux, on s’interroge, tout ça pour ça ? La fin de l’arc du Pays des illusions occupe la moitié du tome mais ce n’est pas seulement de l’action pure et dure car nous avons droit à quelques pages sur ce qu’il se passe du côté humain et cela intrigue très fortement.

Nous en apprenons plus sur le passé de Yin Yô. Il semble connaitre l’homme mystérieux que nous ne voyons que de dos depuis le début.

S’en suivent trois chapitres de transition, plus posés et légers mais qui par petites touches enrichissent l’univers. Lors du passage au restaurant, Yaya se dévoile un peu plus et c’est vraiment un personnage sympathique qui apporte un plus au récit. C’est un chapitre assez drôle avec des poses incongrues et des dialogues surréalistes mais Yin Yô oblige !

Les deux autres chapitres lancent le trio à la poursuite de l’eau adamantine dans une zone particulière, la citée fortifiée de Radius, zone 8 de Magmell. Les humains habitent donc en périphéries de ce territoire. Di Nianmiao en profite pour nous dévoiler le classement de dangerosité des espèces de Magmell, c’est très intéressant et cela tombe bien, vu les monstres qui approchent des citées fortifiées humaines. Avant que le récit ne bascule avec l’apparition d’un être mystérieux, Yin Yô dépouille sans vergogne une demoiselle en détresse. C’est vraiment un personnage à part, dans le fonctionnement. Heureusement, Yaya sauve les meubles comme il peut.

La narration est toujours aussi maîtrisée et l’auteur nous entraine dans son histoire de façon toujours aussi plaisante, à base de scènes d’action particulièrement bien travaillées et d’un humour qui fait mouche à tous les coups. J’avoue être souvent surprise par la tournure des évènements et ce n’est pas désagréable.

Les dessins restent au top. La première double page de l’affrontement entre Yin et Yaya donne le ton. Le reste est vraiment très agréable à suivre. Les mimiques des personnages sont savoureuses.

L’histoire nous rapproche de plus en plus du cœur de Magmell et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Vivement la suite.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.

Tome 5 par Beldaran

Ultramarine Magmell T5

Lire un tome d’Ultramarine Magmell demande toujours une lecture attentive tant l’univers proposé par l’auteur est dense avec toujours plus de concepts et autres peuples à appréhender. C’est particulièrement le cas de celui-ci.

Le volume s’ouvre sur une aventure légère qui entraine notre groupe au cœur de la zone 9. Yaya semble avoir élu domicile au Pavillon des Glaneurs et apporte son aide et des informations à Yin Yô. Leur objectif est de retrouver l’éditeur manga qui mouille la chemise pour son auteur et se retrouve en fâcheuse posture. Le récit est enlevé, ponctué de nombreuses références, notamment à Dragon Ball et Jojo. C’est drôle et l’auteur arrive à placer une nouvelle créature bien classe.

Cependant, l’essentiel du volume se veut sérieux avec l’apport de nombreuses informations et un renseignement dramatique en ce qui concerne Glane Yin. Le personnage mystérieux aperçu dès le premier tome se révèle être Louis d'Athéista chef du peuple de même nom. Sa rencontre avec le groupe de héros est auréolée d’une tension palpable et lève le voile sur la partie la plus énigmatique de Magmell, son cœur. Ainsi les intrigues fleurissent tandis que d’autres s’épaississent. Nous découvrons le peuple Athéista, peuple plutôt inquiétant par rapport à sa vision de la vie et surtout de Magmell. Pour leur faire face, le pays Polyorigine constitué d’une alliance entre 22 communautés d’Originaux qui apparaissent sur une double page assez marquante et qui annonce du mouvement pour la suite.

Finalement, avec ce volume l’auteur donne le sentiment d’avoir terminé l’introduction de son récit, en ayant placé tous ses pions sur un vaste échiquier dont certains aspects restent mystérieux. A partir de maintenant, les choses sérieuses commencent et la suite promet d’être palpitante, surtout avec la petite ellipse temporelle qui présente un Yin Yô et une Zéro plus adultes et clairement plus puissants que jamais.

Encore une fois Di Nianmiao livre une histoire bavarde, prenante où l’ambiance légère des premières pages cède rapidement la place à une atmosphère plus étouffante. Heureusement, quelques pointes d’humour bienvenues sont lancées par Zéro qui est assurément redoutable. L’univers dépeint apparaît encore plus riche que prévu et assurément le déroulement de ce tome donne terriblement envie de lire la suite.

A noter que le volume accueille une histoire courte, très bien construite, à l'ambiance douce-amère.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.

Tome 6 par Beldaran

Ultramarine Magmell T6

La lecture du tome 5 fut riche et intense. J’étais donc persuadée que Di Nianmiao rentrerait dans le vif du sujet, surtout après certaines révélations et la mise en place de nouvelles intrigues. Et bien non. L’auteur reste sur sa lancée, en proposant la même formule, toujours plus d’informations et de nouvelles intrigues qui s’empilent pour un résultat plutôt confus et qui a fini par me perdre.

A noter que nous avons droit à une nouvelle histoire inédite pour clôturer le tome, totalement étrangère à la trame principale mais qui s’est révélée plus intéressante à suivre.

Il est évident que l’auteur a beaucoup d’imagination et maîtrise définitivement les récits courts. Il nous offre un enchainement d’action totalement improbable pour un final très fun.

Mais, revenons à Magmell.

Yin Yô a envoyé bouler Louis d'Athéistas et sa proposition. Il s’échine à respecter la promesse faites à Glane Yin. De fait, la guerre totale qui oppose le clan des Athéistas et les originaux de Magmell lui passe par-dessus le coude. D’ailleurs le conflit passe en toile de fond et nous n’en percevons que quelques conséquences dont une, la plus importante, tourne autour de la force conceptrice parfaite, le trésor de Magmell. Il faut s’accrocher car nous repartons pour un concept complexe qui a conduit à un affrontement brutal mais très intéressant entre les trois forces en présence. Il n’y a pas à écrire, l’auteur maîtrise les phases d’action qui sont toujours variées et bien construites.

En revanche, la découverte de cette autre notion, qui devrait être la dernière, vu le niveau du bidule, m’a laissé de marbre. Pour l’explication, la touche humoristique de l’auteur fait mouche grâce à l’impertinence de Yin Yô et la susceptibilité de Yaya Ge. D’ailleurs le flashback sur les adieux est vraiment très drôle.

Le trésor de Magmell devient donc le centre de l’opposition entre originaux et Athéistas, affaire à suivre.

A côté de cela, l’auteur aborde d’autres éléments qui intriguent (encore et toujours), notamment autour de le reine blanche originelle, Andee Tour. Cette dernière soulève un point pertinent sur le lien qui unit Yin Yô et Glane Yin et franchement vu la teneur du tome, une grosse hypothèse peut être formulée.

Di Nianmiao enchaine une nouvelle fois, intrigues, informations, action et touches d’humour mais le passage d’un évènement à l’autre n’est pas toujours fluide et demande de s’accrocher pour ne pas être largué.

Du côté des graphismes, c’est toujours aussi bon, notamment en ce qui concerne les scènes d’action, toujours plus inventives même si moins nombreuses que dans d’autres tomes. Il y a de belles pleines pages, plutôt marquantes. L’expressivité des personnages vaut le détour.

L’auteur a rajouté des pièces à l’échiquier de son histoire mais j’espère maintenant qu’il va commencer à apporter des réponses concrètes. L’univers est vaste et riche mais cette avalanche d’intrigues le rend de moins en moins captivant. A voir comment va évoluer la suite.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

C’est un premier volume convainquant et intriguant que nous offre Ultramarine Magmell. L’aventure promet d’être passionnante !

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