Tomodachi Gokko

Avis principal par Shirubi

J’ai découvert ce scan par pur hasard et pourtant c’est mon petit coup de cœur du moment. Au début, ce qui m’a intrigué c’était son titre : Tomodachi Gokko – Petits jeux entre amis. Ce titre veut tout dire et à la fois rien. Il m’a donné envie de jeter un œil à son résumé et je n’ai absolument pas regretté bien au contraire.

Le style graphique m’a de suite interpellé, puisqu’il s’agit de Reiko Momochi, auteur déjà de Double Je. Il est très clair et très soigné, pourtant l’histoire est tout le contraire.
Ce shôjo joue beaucoup sur les apparences, malgré tous ces sourires, il cache quelque chose de plus sombre. Plus nous avançons dans l’histoire, plus elle devient étrange mais tellement passionnante.

Midori, notre héroïne arrive tout droit de Tokyo, c’est une parfaite citadine. Elle revient habiter à Sendai pour des raisons personnelles qui nous seront très vite expliquées par la suite. Elle se retrouve donc séparer de ses amis et elle doit vite se faire une place dans sa nouvelle classe exclusivement féminine. De nature joyeuse et ouverte, elle s’intègre assez facilement volant la vedette à Elena, la chef de classe. Elle est au comble du bonheur mais gare à la chute. Un jour, elle s’aperçoit de la présence d’une de ses anciennes amies dans sa classe, A-chan. Elle est aux anges d’avoir retrouvée son amie et n’hésite pas à le montrer. Cependant, A-chan a changé et elle est victime de bien étranges phénomènes. Elle me faisait même penser au début de Sawako (du shôjo du même nom). Notre héroïne, très généreuse fait tout pour la réintégrer dans la classe, n’écoutant pas les mégardes de son amie. Bizarrement au fur et à mesure des heures la balance commence à basculer et Midori sans s’en rendre compte est en train de perdre de la popularité alors que son amie c’est l’inverse. Et si à partir de maintenant, on échangeait les rôles ? Midori prend ainsi la place d’A-chan et devient la nouvelle « cible », de qui ? De quoi ? Grand mystère ! Même son ancienne amie la laisse tomber. Dans ces moments, nous avons envie de dire « Vive l’amitié ! ». Ici, c’est chacun pour sa pomme. En effet, c’est le juste retour des choses quand on se mêle des affaires d’autrui. Durant ces deux premiers chapitres, pages après pages, nous assistons au terrible calvaire de Midori, entre humiliation, violence morale et physique, etc., elle va en voir de toutes les couleurs. L’ijime est donc bien au cœur de ce shôjo.

Elle va devoir tout endurer et seule, même chez elle, c’est loin d’être tout rose. Toutefois, elle garde la tête haute et elle essaye de cacher sa misère aux autres notamment à sa mère. C’est là que nous pouvons admirer tout son courage et sa force. Elle fait tout pour conserver son sourire et aller de l’avant. Nous ne pouvons que nous attacher à elle devant sa souffrance et sa force de caractère.

Pour le moment, je n’ai lu que les deux premiers chapitres, donc mon avis peut différer plus tard. Cela reste avant tout une grande surprise et un début de coup de cœur. Très vite, nous sommes entrainés dans l’histoire qui devient de plus en plus intéressante et intrigante. Surtout que la fin du deuxième chapitre apporte déjà son lot de réponses. Un évènement chamboulera tout et il apportera un « second souffle » à ce shôjo. Je pense qu’il sera le vrai point de départ de la série.

Certains verront une ressemblance avec le shôjo Life, mais pour ma part ce sont deux mangas totalement différents. Même s’ils parlent tous deux de l’ijime, chacun des auteurs traite ce sujet et son intrigue à sa façon.

Nous savons peu de choses sur les autres personnages, toutefois le caractère de certains commence à se dévoiler.