Toilet-bound Hanako-kun

Avis principal par Beldaran

Lors de certaines saisons, votre PAL, qui déborde, vous conseille de rattraper votre monstrueux retard sur des séries qui sont dans l’ambiance du mois. Nous sommes en octobre, il fait gris et humide (pas partout) et Halloween est à l’approche, quoi de mieux qu’une lecture à base d’esprits ?

Les éditions Pika nous ont proposé la sortie simultanée des deux premiers tomes de leur nouveauté de juin 2021 (oui, ce retard fait frissonner !) et, vous l’aurez sûrement deviné, je parle de Toilet-Bound Hanako-kun.

J’ai découvert l’œuvre, comme certaines et certains, grâce à son adaptation animée diffusée en 2020 sur la plateforme Wakanim et maintenant disponible sur Crunchyroll. J’avais trouvé l’ensemble très sympa, notamment les graphismes. C’est avec plaisir que j’ai redécouvert l’histoire de Nene et Hanako.

Les deux autrices AidaIro s’appuient sur une légende urbaine répandue au Japon, Les Mystères qui hantent les murs de certaines écoles et se les réapproprient de manière intelligente. A l’école Kamome se murmure qu’ils existent Sept Mystères et le dernier concerne la fameuse Hanako. Une élève, Nene, décide de faire appel aux services d’Hanako pour des problèmes de cœur mais elle va de déconvenue en déconvenue, car ce septième mystère ne correspond en rien à la légende, hormis le point toilettes. La rencontre entre le fantôme et la jeune fille permet de créer un lien écailleux entre les deux mais révèle plus Nene que son compagnon. D’ailleurs, Nene est pour moi, le point faible du récit pour le moment. Elle est superficielle et égoïste, traits de caractère qui s’adoucissent dans le tome 2 mais voilà. Je trouve le personnage très agaçant. En revanche, Hanako est toujours entouré de mystères malgré les menues informations glanées : il intrigue ! En deux volumes, les autrices nous présentent de nombreux mystères donc je craignais pour la suite, la série étant toujours en cours au Japon avec 18 volumes mais, des intrigues annexes apparaissent, révélant que d’autres forces sont à l’œuvre au sein de l’établissement.

La force du récit réside dans son rythme. En effet, les évènements s’enchaînent vite et bien. L’apparition des personnages se fait de manière fluide, à l’image de Kô, apprenti exorciste, extrêmement candide mais attachant. C’est un trio qui se dessine et qui permettra à Hanako d’élargir son champ d’action car il a un objectif qui reste énigmatique mais qui semble lié à a sa condition.

Les premiers combats sont assez rocambolesques, sans réelle tension dans le premier tome mais cela change par la suite. L’affrontement des dernières pages du tome 2 est intense.

Lors des contacts avec les esprits, l’ambiance horrifique est maîtrisée grâce à des idées de bestioles détournées et terrifiantes, même si les Mokke sont choux. Les décors jouent sur ces variations d’atmosphère entre le cadre paisible du lycée et l’intrusion d’un espace dissonant.

Cela m’amène aux dessins qui présentent une véritable particularité, point que l’anime a réussi à retranscrire. Les actions sont parfaitement lisibles. Il y a des pleines pages marquantes.

L’édition est bonne. Le papier est souple et sans transparence. Nous avons droit à une superbe illustration couleurs en ouverture des volumes. Pensez à jeter un œil sous les jaquettes. D’ailleurs, le logo titre est très bien trouvé. La traduction, signée Benjamin Moro, est top.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Pika.