Avis principal par Beldaran
Au mois de mai les éditions Pika nous ont proposé de découvrir un nouvel auteur, Kôsuke Satake avec sa première série, The Witch and the Beast. Il s’agit de la traduction littérale en anglais du titre, pourtant un, La Sorcière et la Bête aurait été sympa, surtout, qu’il y a quelques clins d’œil à l’œuvre La Belle et la Bête avec le sortilège de transformation, la rose…
L’histoire se déroule dans un univers dont les différents éléments évoquent le début du XXe siècle. Cependant, son développement reste très léger pour le moment, la situation géographique reste floue avec la présentation d’un morceau de carte, même si le duo de personnages se déplace beaucoup. Ce qui est certain, c’est que la sorcellerie, incarnée par les viles sorcières, est répandue et cause de nombreux troubles dans la société. Elles sont des monstres de puissance, massacrent à tour de bras, maudissent au petit bonheur la chance. En bref, pas de nuance dans leur présentation, elles sont le mal. Afin de lutter contre les sorcières, les humains peuvent faire appel à l’Ordre de l’écho noir, une organisation occulte qui agit par la sorcellerie pour la sorcellerie.
Ce premier tome nous propose de suivre deux missions de ses membres, Ashaf et Guido en guise de présentation du fonctionnement de ce monde et de la particularité de Guido. L’arc introductif occupe plus de la moitié du volume et permet de saisir la puissance des sorcières. Il distille une tension permanente avant de basculer dans l’horreur. D’ailleurs l’ambiance horrifique est plus prégnante dans la seconde partie.
La narration est dynamique et sait ménager ses effets, même si le lecteur se doute que cela peut déraper à tout moment. Pour la première sorcière, un semblant de nuances est apporté. Cependant, j’ai trouvé que l’ensemble maquait de souffle. Le tout est un peu plan-plan pour le moment.
Avant de basculer dans la seconde mission, le récit ménage un temps plus calme indiquant que L’Ordre traite tous les faits liés à la sorcellerie mais pas forcément rattachés à une sorcière.
L’histoire bascule ensuite dans une ambiance poisseuse de polar noir avec des éléments très intrigants. La suite est dévoilée dans le deuxième tome.
J’ai eu du mal à accrocher au binôme. Ashaf est très posé, affable et répond aux requêtes de l’Ordre sans réfléchir. Il tente de tempérer le comportement colérique de Guido dont le caractère gueulard m’a agacé. Elle crie. Elle cogne et elle graille. Voilà. Un élément de son passé est livré d’entrée donc à voir comment sera traité la suite. Pour le moment, je reste perplexe face à ce duo.
La force du titre vient de ses dessins. Pour une première œuvre, c’est vraiment bon. Les décors sont travaillés et immersifs. J’aime beaucoup la finesse du design des personnages. Le découpage est dynamique et même si quelques phases d’action sont brouillonnes, cela fonctionne. Il y a de très bonnes trouvailles de mise en scène avec de chouettes angles de vue.
L’édition est correcte. La traduction, signée Anaïs Koechlin, est top.
Fiche réalisée grâce au service de presse de Pika.
En conclusion
The Witch and the Beast offre une entrée en matière séduisante sur le plan visuel. Pour l’histoire, il faudra lire le tome suivant pour se faire une idée plus complète.
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