Avis principal par Beldaran
A la fin du mois d’avril la collection fantasy des éditions Soleil Manga a gagné un nouveau titre, la courte série, bouclée en 5 volumes, The Elf & the Hunter. L’autrice, Aoi Umetarô, est déjà connue en France pour le diptyque, Le bonheur c’est simple comme un bento de yuzu, publié aux éditions nobi nobi !.
L’histoire nous entraine dans un univers de fantasy classique avec ses monstres, ses aventuriers et donc ses donjons à explorer. Cependant, Aoi Umetarô choisit de nous dévoiler le quotidien d’une elfe artisane, Magritte, réputée pour ses objets magiques de qualité. Elle est associée à un chasseur humain, Yura.
Les différents chapitres présentent un objet particulier réalisé suite à des demandes d’aventuriers. Il n’y a pas de réel fil conducteur si ce n’est la complicité qui se tisse entre l’elfe et l’humain. Yura voue une adoration sans borne à Magritte et cette dernière, derrière un certain détachement malicieux, adore son acolyte humain. Elle tente quelques entourloupes pour déstabiliser le chasseur qu’elle trouve très classe. Cela offre des scènes toutes mignonnes. De fait, l’ambiance est paisible et douce.
Le récit ne voyage pas beaucoup pour le moment et l’action se cantonne à la maison/atelier de Magritte et à la cité du commerce Kokoschka. Grâce à la quête de divers éléments nécessaire à la création d’un obet, le duo se déplace sur différents territoires, nous permettant d’explorer, un peu, cet univers mais cela reste léger. Dans les derniers chapitres la découverte d’un vaste donjon, Univers, marque l’arrivée d’un ancien compagnon d’arme de Yura, Lennart. Léger élément perturbateur dans le quotidien du duo qui apporte une touche d’humour supplémentaire. La présentation du tome suivant indique que l’aventure s’invite dans la vie de l’artisane et du chasseur.
Un court flashback nous présente la rencontre entre l’elfe et l’humain. Il est très intéressant car met en lumière le fait que le temps ne les affecte pas de la même manière. Magritte étant une elfe, jeune d’après son apparence, sait que les instants qu’elle partage avec Yura sont voués à être brefs. Cela donne une touche assez mélancolique au récit car Yura à lui-aussi pleinement conscience de sa condition humaine. Le dernier chapitre est éclairant sur ce point et particulièrement touchant.
Si l’atmosphère tranquille de l’histoire nous embarque avec autant de facilité, c’est grâce au charme des graphismes. Il se dégage beaucoup de douceur du trait de l’autrice. Les décors sont soignés et fourmillent souvent de détails comme dans les visuels de l’atelier. Les personnages sont mignons car très expressifs. J’aime beaucoup l’illustration de couverture.
L’édition est correcte. La qualité d’impression est bonne et nous avons droit à une jolie première page couleurs. Je reviens sur la couverture qui bénéficie de touches dorées du plus bel effet. La traduction, signée Sophie Piauger, est plaisante.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil Manga.
En conclusion
The Elf and the Hunter est une tranche-de-vie fantasy toute douce, portée par un duo de personnages attachants.
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