Tashiro est un peu …

Avis principal par Beldaran

A la fin du mois de janvier, les éditions Taifu, nous ont proposé de découvrir la première série de Yamada, Tashiro est un peu … Le titre est toujours en cours de publication depuis 2016 avec trois volumes et a été récompensé aux Chil-Chil BL Awards.

Ce premier tome s’est révélé assez délirant et sympa à lire.

Un quiproquo. Tout part d’un quiproquo et d’un horoscope beaucoup trop enthousiaste pour le pauvre Ebihara qui espérait un changement dans sa vie plan-plan d’étudiant. Son portefeuille égaré met sur sa route le timide Tashiro dont les problèmes de communication le rendent terrifiant. Une fois le malentendu dissipé nous observons les deux étudiants évoluer dans le club d’études de mangas. Ebihara y a suivi un ami d’enfance, Bannai, président du club, et Tashiro a rejoint le club pour Ebihara. La déclaration arrive très vite et tombe comme un cheveu sur la soupe mais c’est très drôle. De fait, l’humour est omniprésent, dans les situations cocasses ou les dialogues et il fonctionne bien.

Suite à l’annonce choc de Tashiro, Ebihara tente de mettre de la distance mais les activités du club ne l’aident pas et Tashiro sait être touchant, surtout quand il est un peu perdu. Une passion commune pour une version Gundam particulière les rapproche doucement. Et surtout, nous en  apprend un peu plus sur Tashiro dont Ebihara semble avoir du mal à le tenir à distance.

L’élément déclencheur de problèmes est activé par le club de mangas où Ebihara est recruté pour vendre leur dôjinshi mais cela ne se passe pas comme prévu et voici venir un troisième énergumène qui met son grain de sel, pour le développement d’une triangle amoureux non souhaité.

La narration est bien rythmée, relancée régulièrement par des personnages ou activités qui entrainent de nouvelles complications pour Ebihara qui n’en demandait pas tant. L’autrice s’appuie sur des situations classiques, enrobées dans une bonne louche d’humour qui fait mouche. Pour le moment, l’aspect romantique est très léger. Yamada prend le temps de présenter ses personnages et surtout développe leur relation en douceur, ce qui n’est pas désagréable.

Nous avons droit à une petite brochette de personnages. Les secondaires sont simplement membres du club, je ne me souviens même plus s’ils ont un nom, hormis le président. Pour le duo qui nous intéresse. Ebihara est un étudiant enjoué qui rend service avec plaisir à ses camarades. Tout de même, il a le sentiment de passer à côté de la vie estudiantine mais, le destin met sur sa route le timide Tashiro qui se révèle aux côtés d’Ebihara. Il est réservé, quelque peu maladroit dans ses interactions sociales mais attachant. Le bouillant et excentrique Sega apporte du sel entre les deux étudiants. C’est un sacré personnage qui a fait son entrée en scène et cela promet pour la suite.

Les dessins sont agréables. Le trait de Yamada est fin et soigné. En revanche, c’est quoi ce design pour les membres du club ?! Je suppose que c’est pour le côté comique et ils doivent être facile à dessiner mais, je les trouve hideux, heureusement qu’ils apparaissent moins souvent que les autres.

En ce qui concerne l’édition, le papier est souple (heureusement que le volume est épais car la couverture est souple aussi, même si, pas autant que celles de l’éditeur Mangetsu). La qualité d’impression est correcte. La traduction, signée Isabelle Eloy, colle bien aux personnages, sauf quelques formulations qui m’ont fait sourciller. Il y a également l’ajout de notes pour certains éléments.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.