Sword Art Online – Fairy Dance

Avis principal par Missmatsu

Plus rien ne semble capable d’arrêter le succès de SAO dans notre contrée après la diffusion de la première saison sur Wakanim, en 2012. C’est les éditions Ototo qui se chargeront de la publication française des mangas de l’oeuvre de Reki Kawahara. Après l’arc Aincrad, c’est au tour du second arc de la série, Fairy Dance, de se dévoiler au lectorat français.

Revenu sauf de l’univers de Sword Art Online, où Kirito était retenu prisonnier, comme des millions de joueurs avec lui, le jeune homme n’est toutefois pas tout à fait remis de cette traumatisante expérience. En effet, Asuna, la belle jeune fille qu’il a rencontrée en jouant à SAO, est restée prisonnière du jeu et se trouve donc toujours dans le coma. Cependant, certains joueurs de Alfheim Online, un autre jeu en ligne réputé, auraient découvert un avatar ressemblant étrangement à Asuna. Pour Kirito débute alors une nouvelle quête…

Autant être franche, j’ai vu la première saison de Sword Art Online (et la seconde également, mais ça, c’est une autre histoire) et ce second arc ne m’avait pas convaincue. Moi qui avais tout simplement adoré la première partie, sa suite m’avait bien refroidie. Le manga qui en est l’adaptation, malheureusement, suit cette voie et se montre extrêmement fidèle à son support d’origine. Dire que le tout est totalement déplaisant serait mentir, mais il m’a été un peu compliqué d’accrocher totalement à l’œuvre pour autant.

L’action se déroule donc dans le monde de Alfheilm Online, un nouveau MMO que Kirito aussi bien que le lecteur devront apprendre à maîtriser. Bien que certains éléments ne sont que trop rapidement évoqués, j’ai réussi à me plonger sans peine dans le récit. L’action y est d’ailleurs très présente, tout comme la série animée, et ne laisse presque aucun temps mort. C’est un peu difficile à expliquer, mais c’est quelque chose que je reproche à cet arc. J’ai eu, en lisant ce premier volume, une sensation de précipitation, comme si l’on abordait rapidement plusieurs éléments, on passait au-dessus des détails, pour arriver le plus vite possible au but final. Pour le coup, le titre paraît parfois un peu superficiel, trop survolé, alors qu’il y a pourtant matière, dans l’univers de SAO, à faire quelque chose de complet. Tout n’est pas noir toutefois, si l’on passe outre ce « détail », la série se suit aisément et on ne perd pas ses repères.

On retrouve un Kirito similaire à celui des débuts, mais qui reste encore une fois peu développé. Il se montre donc par moment peu attachant, car il est difficile de s’y attacher totalement. Toutefois, le personnage reste un bon héros de shônen, avec ses valeurs, son courage et ses multiples talents. C’est sûrement le personnage que j’apprécie le plus dans l’univers SAO et c’était réellement celui qui était le plus plaisant à suivre dans ce sequel. Pour ce qui est de sa petite sœur, Suguha, aussi appellée Laefa dans ALO, elle devient la nouvelle compagne féminine de Kirito, Asuna étant quasiment absente de ce premier volume. La jeune fille n’a, certes, pas le charme de cette dernière, mais n’est pas totalement déplaisante non plus. Elle est plutôt mignonne et son caractère très « tsundere » devrait séduire le lectorat masculin. Je regrette toutefois que son personnage ne soit utilisé principalement que dans le but d’agrandir le harem de Kirito. J’aurais aussi aimé qu’elle soit plus approfondie parfois, mais peut-être que cela viendra avec le temps. Mon vrai regret, c’est d’avoir, dans cet arc, relégué Asuna au rang de « princesse en détresse », alors qu’elle avait tant de caractère dans la première partie. Elle s’est franchement ramollie au contact de Kirito…

Pour le reste, les fans de l’adaptation animée du roman de Reki Kawahara seront comblés. L’histoire est fidèlement retranscrite et l’on retrouve sans peine l’univers de ALO dans le dessin de Tsubasa Hazuki. Celui-ci, malgré qu’il ne rende pas totalement justice au joli chara-design de la version animée, convient très bien au titre et représente plutôt bien les personnages et le monde de ALO. J’ai regretté parfois le manque de fluidité dans les mouvements lors des scènes d’action, mais rien de bien méchant.