Avis principal par Aela
Irrévérencieux et loufoque… C’est ainsi que l’on pourrait le mieux définir le titre Switch Girl… On y suit les aventures de Nika qui a la particularité d’avoir un mode On où elle est maquillé et bien habillé et d’un mode Off où l’on trouve en vrac, la culotte de relâche, une coiffure improbable et un pyjama de haute couture… Et là, c’est la révélation, on a toutes quelque chose en nous de Switch Girl, et c’est là le coup de génie de la mangaka c’est de se servir de ces petites anecdotes du quotidien pour construire son personnage principal dans laquelle beaucoup de lectrices se retrouvent un peu. Et c’est bien souvent, qu’on se dit qu’elle est trop bête et qu’en y réfléchissant, qu’on a déjà fait la même chose…
Nika et Arata sont tous les deux très attachants malgré leurs multiples défauts. Les personnages sont tous aussi déjantés comme Queen Guenon et ses plans machiavéliques pour détrôner Nika de sa place de lycéenne charismatique ou encore Binoclard Tocard qui voue un culte à Arata.
Le coup de crayon est réellement sympathique, la mangaka arrive à faire cohabiter un trait fin et un trait plus grossier pour jouer avec le mode On/Off de Nika, de sa sœur et de sa mère.
Le scénario, même s’il a déjà lu et relu, prend un grand coup de fraîcheur grâce au mode On/Off de Nika qui est évidemment présenté tout en exagération, ce mode amène des situations peu banales et souvent très drôles. Malheureusement, si le début du manga est de très bonne facture, cela devient un peu plus poussif par la suite, on a l’impression que la mangaka tourne en rond et cherche un peu la bonne idée pour redonner du souffle à son œuvre.
Ce manga est basé sur une bonne idée mais le résultat est assez décevant. Si les graphismes sont sympas, le scénario ne tient pas la route. Il aurait gagné à être plus cohérent ou alors à assumer pleinement un côté absurde. Malheureusement on rit rarement et on est encore moins souvent ému. Et les digressions de l’auteure sur sa vie et son travail cassent le peu de rythme du manga.
Dans les shôjo, il y a souvent des encarts avec les digressions de la mangaka, c’est un plus que je trouve sympa personnellement. Mais je crois que dans les shôjo plus récents, cet encart a disparu. Merci pour ton avis sur cette série ^^