Avis principal par Maccha
Stop !! Hibari Kun ! est une série à succès de Hisashi Eguchi parue sur Weekly Shonen Jump de 1981 à 1983. Le public français a enfin pu découvrir cette oeuvre grâce à l’éditeur Le Lézard Noir qui s’est basé sur une réédition en 3 tomes de la série.
La série est considérée comme une parodie des comédies romantiques et du genre shônen de l’époque.
On suit Kôsaku qui s’installe chez un ami de sa mère suite aux derniers voeux de celle-ci. En découvrant qu’il s’agit d’un yakuza, il décide de faire demi-tour jusqu’au moment où il rencontre les charmantes filles de la famille et notamment Hibari. Ce début m’a rappelé celui de Maison Ikkoku de Rumiko Takahashi où Yusaku décide de quitter la pension et ses colocataires loufoques jusqu’à ce qu’il rencontre la belle Kyoko. L’originalité de la série, ici, est que la belle Hibari est en réalité un garçon. Il faut se rappeler que contrairement à aujourd’hui où on voit dans de nombreux mangas des garçons qui s’habillent en fille, ce n’était pas le cas pour l’époque.
Une des raisons du succès de la série réside donc dans le personnage de Hibari. Il se considère comme une fille et s’en fiche de ce que pensent les gens de son comportement. Il est brillant aussi bien qu’en sport que dans les études et est très fort physiquement. Il a donc les qualités d’un homme exceptionnel mais est un considéré comme un dégénéré dans le monde des yakuzas, qui se voient comme l’incarnation ultime de la virilité. De nos jours, il est possible que ce genre de remarques peut être offensif mais l’attitude inébranlable de Hibari et sa force font que le personnage s’en sort toujours en faisant tourner les autres en bourriques. D’ailleurs, il s’agit avant tout d’une comédie qu’il ne faut pas prendre au sérieux et ne pas s’attendre à un titre engagé.
Hibari est un personnage plein de charme et a du style. Il se colle souvent à Kôsaku au grand désarroi de celui-ci qui se montre souvent agacé mais ne veut tout de même pas que Hibari change. Ils vont aussi au même lycée où Hibari est considérée comme la fille la plus populaire et Kôsaku attire la jalousie et l’agacement des garçons qui ne connaissent pas la réalité. Cela crée de nombreuses situations cocasses et de quiproquos.
A la maison, on a aussi des situations loufoques avec le père désespéré par le comportement de son unique fils successeur et les autres yakuzas qui prennent soin de la famille. En effet, on est dans une maison de yakuzas particulière où une ambiance familiale et décontractée règne. J’ai bien aimé cette ambiance. Les personnages sont bien sympathiques entre la charmante Hibari, les yakuzas gentils et les autres personnages féminins qui ont du caractère.
En conclusion, une comédie bien sympathique, même si j’ai trouvé que parfois le mangaka en faisait trop et qu’il se perd dans ses délires. J’ai quand même bien rit par moments. L’humour joue aussi sur les expressions des personnages et certains jeux de mots. On retrouve le style des années 80 dans les dessins et les vêtements des personnages qui sont bien pop et modernes. Le trait de dessin m’a rappelé un peu celui de Rumiko Takahashi et de Mitsuru Adachi, avec des gags rappelant le style d’Akira Toriyama.
On a une belle édition avec une couverture cartonnée. Une préface de deux pages nous explique le contexte et le succès du manga à l’époque de la publication. On a également la liste des chapitres dans le sommaire avec la précision de leur date de prépublication. Les chapitres sont plutôt courts comme ils étaient hebdomadaires et certains sont en couleurs, parfois juste avec un peu de rouge mais bien agréables.
Résumé
Une comédie un peu loufoque autour d’un personnage plein de charme. Une oeuvre qui a bien vieilli et qui reste moderne par son style.
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