Résumé :
Après les saynètes surréalistes de Tohu-Bohu, Shinya Komatsu revient avec un nouveau recueil de rêves éveillés, situés cette fois dans une petite ville ensoleillée.
Source : Editions Imho
Donne de la couleur à vos mangas
Après les saynètes surréalistes de Tohu-Bohu, Shinya Komatsu revient avec un nouveau recueil de rêves éveillés, situés cette fois dans une petite ville ensoleillée.
Source : Editions Imho
Enfin je me lance à la découverte du catalogue des éditions Imho avec un titre qui me faisait de l’œil depuis un moment, Souvenirs de la mer assoupie. Je sors totalement conquise par la lecture qui offre une formidable bulle de rêveries et d’évasion.
L’ouvrage se compose de deux parties, la première, la plus longue, donne son nom au one-shot tandis que la seconde, Chroniques de la colline aux étourdis compile différents strips au déroulement aussi absurde que truculent.
Les six premiers chapitres nous entrainent au cœur d’une paisible petite ville côtière, Cap Verdredi aux côtés de la jeune Lisa. Dès le visuel de couverture, difficile de ne pas penser aux rives de la mer Egée et aux îles comme Santorin, ce qui est d’ailleurs confirmé par l’auteur dans sa postface. C’est un voyage fantastique qui nous attend et totalement dépaysant. Un régal pour les yeux et le moral.
Au sein de ce cadre idyllique et enchanteur, la petite Lisa, tantôt seule, tantôt accompagnée de son amie Monako, vit des aventures fantastiques et fantasques au grès de l’imagination foisonnante de l’auteur. C’est à notre âme d’enfant que s’adresse le récit où les 6 saynètes sont liées par un mystérieux violon de verre et où la mer devient un personnage à part entière.
Ainsi nous partons à la découverte de nouveaux lieux grâce à un phare qui a la bougeotte ou visitons l’île des mirages par le biais d’un mystérieux coquillage.
Si notre esprit se prend à vagabonder aux côtés de Lisa, c’est grâce aux graphismes fourmillant de détails et dégagent une forte odeur iodée de vacances. Le récit est proposé intégralement en couleurs et les pages dégagent une luminosité propre au ciel du sud, avec un soleil franc, parfois aveuglant qui se reflétant sur les murs immaculés de la cité. Il y a des paysages simples et d’autres féériques. Le design des personnages est tout en rondeur et douceur, ce qui correspond parfaitement au ton de l’histoire.
Après une première partie détente et évasion, la seconde dévoile des strips détonants qui donnent le sourire voire provoquent un rire franc, car certaines chutes sont savoureuses et de nombreuses situations, décalées. J’ai adoré terminer ma lecture par ces petites chroniques qui mettent en lumière l’imagination débridée et sans limite de Shin’ya Komatsu. Ces petits récits sont également entièrement colorisés ce qui les rend très plaisant à parcourir.
La postface est très intéressante car révèle de nombreux éléments sur l’ouvrage.
L’édition est vraiment bonne. Il n’y a pas de jaquette (ce qui est caractéristique du travail de l’éditeur) mais ce n’est pas dérangeant. La qualité d’impression est excellente et j’apprécie le choix des polices. La traduction, signée Aurélien Estager, est particulièrement soignée et colle parfaitement à l’ambiance.
En conclusion
Souvenirs de la mer assoupie est un voyage léger, fantasmagorique tout à fait rafraichissant et dépaysant.
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