Avis principal par Beldaran
Shaman King revient en France, 20 ans après la sortie de son premier tome, en édition Star. Les 32 volumes de la première édition ont été compilés en 17 épais volumes. Le lectorat français a pu découvrir la fin de l’œuvre arrêtée brutalement au Japon par la Shûeisha car le titre n’avait plus de succès. Le basculement de la série chez l’éditeur Kôdansha en 2018, lui redonne un nouveau souffle car l’auteur, Hiroyuki Takei repend certaines planches et surtout propose une nouvelle fin, moins ouverte que la précédente.
Les éditions Kana ont proposé simultanément le premier volume et le 17e pour celles et ceux possédant déjà la première version. Il convient d’indiquer également que la suite directe du manga, Shaman King Flowers, a été proposé dans la foulée par l’éditeur. La publication en est aujourd’hui au tome 7 puisque le volume 1 est paru en janvier 2020, le monde d’avant. J’ai donc énormément de retard et j’ai dû relire le tome trois fois avant de réaliser, enfin, la chronique. Sachez que j’ai apprécié ces différentes relectures, totalement séduite par ce shônen à l’ancienne, si vous me permettez l’expression.
L’entrée en matière est plutôt classique mais efficace. L’histoire s’ouvre sur le collégien Manta qui a décidé de prendre un raccourci par le cimetière. C’est le début des ennuis et d’une nouvelle amitié avec le jeune Yoh qui s’avère être dans sa classe. D’ailleurs, c’est lui qui fait office de narrateur.
Les premiers chapitres s’enchainent autour de diverses saynètes qui nous permettent d’appréhender au mieux le rôle du shaman et la manière dont ce dernier se lie aux différents esprits. D’emblée Yoh créé un lien fort avec le samouraï Amidamaru et nous devrions suivre les aventures du duo, duo qui fonctionne déjà bien. Ces premières pages sont particulièrement bien rythmées, grâce à des phases d’action variées et dynamiques.
Naturellement, l’arrivée d’un autre shaman brise l’aspect routinier de la narration pour apporter son lot d’intrigues et surtout d’affrontements intenses. Le clin d’œil au combat de stand de Jojo est bien appuyé mais n’est pas dérangeant car l’auteur l’exploite à sa manière pour des rendus bien funs. Cela présage de nombreuses possibilités pour la suite. D’autres références se cachent dans les pages et il est plaisant de les découvrir.
Mine de rien ce volume se révèle assez riche et prenant car apporte de nombreuses informations autour des Shamans et sur l’objectif bien peu reluisant de certaines familles. De fait, l’histoire décolle dans la seconde moitié du tome avec l’arrivée de nouveaux personnages et d’enjeux qui tracent un fil conducteur et donnent envie de lire la suite.
Je découvre l’œuvre avec cette nouvelle édition et je sors assez emballée de ma lecture car même si la construction est classique avec la puissance de l’amitié toussa toussa, la narration bien rythmée rend l’histoire prenante.
Nous avons déjà une belle galerie de personnages. Manta c’est l’ami par excellence, qui se transcende malgré sa peur et qui peut voir les fantômes. Dans le cas présent ça aide. Yoh est l’incarnation de la nonchalance, un brin idiot (mais hé logique), d’une grande bonté qui a un seul objectif devenir le Roi des Shamans. Il forme un chouette duo avec Amidamaru, basé sur une amitié forte. L’antagoniste est Ren Tao et même sa coiffure est méchante. Le récit ne fait pas dans la finesse. Il n’est pas commode et exploite les fantômes. D’ailleurs la famille Tao possède une sale manie pour récupérer les esprits les plus puissants.
Bref, à voir comment ce joli monde va évoluer.
Il semblerait que Hiroyuki Takei ait repris certains chapitres par rapport à la première édition. N’ayant pas lu cette dernière, je suis incapable de vous dire dans quelle mesure. J’ai apprécié les graphismes dont le design bien marqué de certains personnages. Les scènes d’action sont bien dynamiques et cela est renforcé par la mise en scène. Certaines pages possèdent un certain impact. C’est véritablement un dessin qui a du charme et qui est efficace.
Cette publication regroupe deux tomes en un. De fait, le papier souple que je n’apprécie pas vraiment sur les tomes simples de l’éditeur, est ici parfaitement adapté. La couverture réversible est de très bonne qualité. Il semblerait d’ailleurs que la traduction ait été reprise par Rodolphe Gicquel. Elle est très agréable.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.
En conclusion
Shaman King s’offre une nouvelle mouture du plus bel effet. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert le titre. Il s’agit d’un tome introductif très sympa.
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