Tome 3 par Beldaran
La lecture du tome 2 m’a totalement laissée perplexe avec des enchainements de situations improbables et quelques peu artificiels et surtout un univers qui peine à se dévoiler, malgré les révélations sur le passé de Circé. C’est donc peu enthousiaste que je me lançais dans le troisième et dernier volume de la série. A noter, qu’il est plus épais que les précédents.
Nous reprenons là où nous avions laissé An, en plein combat qui à la fin de ce dernier prend la décision de partir à l’assaut du château avec le groupe de voleurs. Nous découvrons l’autre oncle d’An, Ricardo, qui est obnubilé par son neveu et totalement sous l’emprise de son frère. De fil en aiguille, An affronte son père avec un discours enflammé et s’offre un duel final avec son autre oncle, Felipe. Ce combat est totalement extravagant et terriblement tiré par les cheveux donc la sauce ne prend pas, surtout que le bidule s’étale sur un chapitre. La dernière partie permet de remettre en avant d’anciens personnages comme l’énigmatique majordome Louis, plutôt balèze et résistant ainsi que les attachantes servantes.
On notera l’évolution continue d’An vers la place qui devait être la sienne. Appuyé par ses amis, il s’affirme et la fin surprend sur un point. Le prince est arrivé à la fin du jeu de tarot et un nouveau cycle débute.
Dans l’ensemble la narration aura été poussive, pour un récit réellement peu emballant. C’est vraiment dommage car l’idée de départ avec les tarots était originale mais l’exécution n’a pas suivi.
En ce qui concerne les dessins, il y a de bonnes choses et de moins bonnes. Les décors sont particulièrement travaillés et les costumes soignés. Le rendu du dernier combat est brouillon. L’expressivité des visages est souvent poussée à l’extrême, tirant vers la caricature, ce qui n’a jamais aidé l’histoire à gagner en intensité. Cependant, il faut reconnaître que certaines planches sont bien fichues, notamment quand les personnages présentent une expressivité maîtrisée. Il y a de belles trouvailles en termes de points de vue.
En conclusion, cette courte série s’appuie sur une idée originale, les tarots, dans un univers évoquant les XVe-XVIe siècles européens mais peine à convaincre. Elle plaira sûrement aux amateurs d’intrigues politiques simples.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.
En conclusion
Sangreal nous offre une introduction qui peine à convaincre avec des graphismes particuliers. Cependant, certains points ont été assez intrigants pour me pousser à lire la suite.
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