Real Girl

Real Girl

Résumé :

Hikari Tsutsui, surnommé Tsutsun, est un lycéen asocial, mal dans sa peau et persécuté par les autres élèves. Il ne trouve satisfaction auprès de la gent féminine qu’à travers les animes et les jeux vidéo. Un jour, alors qu’il se retrouve coincé en heure de colle avec Iroha, la fille la plus dévergondée du lycée, il s’apprête à vivre le pire supplice de sa vie. Mais les choses ne se déroulent pas comme il l’avait imaginé…

Source : Pika

Avis principal par Maccha

Real Girl raconte l’histoire de Hikari Tsutsui, surnommé Tsutsun, un otaku qui passe son temps sur les jeux vidéos et les animes et qui n’a pas de vie sociale dans la vie réelle, son seul ami étant, Itô, un otaku qui s’assume. Suite à un retard en classe, il est obligé de côtoyer Iroha Igarashi, qui semble correspondre à tout ce qu’il méprise: une fille dévergondée et superficielle qui passe son temps à draguer les hommes, et qui certainement le méprise réciproquement. Cependant, il découvrira des facettes surprenantes de la jeune fille et c’est le début de sa première histoire d’amour IRL.

Il s’agit donc d’une romance peu commune entre  un « otaku » et une « bimbo ». La mangaka montre à quel point on a tendance à coller des étiquettes et avoir des aprioris sur les gens. Ainsi Tsutsui a souvent été isolé, les otakus étant souvent considérés comme des personnes sans vie et rejetés par la société. A force d’être brimé par le passé, c’est un personnage assez pessimiste et lui aussi a des préjugés sur les autres, notamment sur Iroha à qui il n’arrive pas à faire confiance de suite, et l’attitude de celle-ci ne l’aide pas. En effet, c’est une belle fille assez mystérieuse et on ne sait pas trop quand elle est sincère. On a l’impression qu’elle cache des choses et on se demande si elle a vraiment une maladie comme elle est souvent à l’hôpital et même quand elle dit qu’elle a menti on a des doutes. C’est un peu confus et perturbant. On se demande si elle ne s’amuse un peu à tourmenter Tsutsui. Malgré tout, j’ai bien aimé ce personnage, elle semble être une bonne personne et sincère quand elle dit qu’elle veut être avec lui et ne semble pas avoir un jugement sur lui.

Les deux personnages sont assez différents par rapport aux personnages clichés du shôjo lycéen classique avec une jeune fille timide et naïve et le beau-gosse populaire du lycée. On suit l’histoire du point de vue masculin avec un personnage qui n’a pas connu l’amour jusque-là. C’est un personnage plutôt lugubre et amer probablement à cause de toutes les moqueries qu’il a subies depuis tout petit.  Il est de plus en plus troublé par ses nouveaux sentiments et ne sait pas quoi en faire,  il s’emballe un peu trop vite et se laisse emporter par ses jugements. Sa famille ne semble pas trop comprendre ses passions et sa mère espère juste qu’il ne se terminera pas en NEET. Heureusement il est soutenu par son ami Itô et le médecin d’Iroha qui lui donne de bons conseils.  J’espère le voir évoluer et apprendre un peu plus sur Iroha.

Il y a un arrière-gout un peu amer et on se demande si cette histoire va se terminer de manière triste ou heureuse, d’autant qu’elle semble être de courte durée. Je pense que cela peut être une belle histoire d’amour et pour le moment je ne trouve pas cette histoire de durée convaincante.

Comme dans beaucoup de séries, les choses se déroulent un peu rapidement dans le premier tome. Les dessins sont sympathiques mais inégaux. En tout cas, j’ai bien aimé le début et j’ai envie de savoir comment tout cela va évoluer par la suite.

Tome 1 par Aela

Real Girl T1

L’arrivée du shôjo Real Girl en France a été annoncé lors de Japan Expo 2018 par les éditions Pika. J’avais bien évidemment pris le petit extrait mis à disposition pour l’occasion, car je ne connaissais pas ce titre, et bien que le synopsis soit bien bateau, celui-ci m’avait néanmoins intrigué et j’étais curieuse de lire la suite malgré une phrase d’accroche pas forcément très accrocheuse. Real Girl est l’œuvre de Mao Nanami et a été prépublié dans le magazine Dessert sous le titre de 3D Kanojo, la série s’est terminée au Japon en 2016 et compte 12 tomes. Il est aussi important de préciser que Real Girl a connu une adaption anime, une première saison de 12 épisodes datant de 2018 et une seconde saison qui est en cours de diffusion au Japon (précision temporelle : nous sommes en Mars 2019 ^_^). Alors, qu’ai-je bien pu penser de ce premier tome ? Conforme à mes attentes ? Bonne surprise ? Ou déjà-vu ailleurs et en mieux ?

Real Girl raconte donc l’histoire de Hiraki Tsutsui ou « Tsutsun », lycéen asocial et mal dans sa peau, un adolescent basico-basique en somme, avec de grosses tendances otaku, bref, il ne rentre pas dans les standards lycéens, il est donc régulièrement moqué par ses « camarades » (noter l’utilisation des guillemets pour souligner l’ironie du mot ^_^ ) qui le trouve glauque. Comme si être otaku était le plus grosse tare de l’univers, mais là, je pense que c’est une question de culture… Et par un le plus grand des hasards hasardeux ascendance la vie est bien faite, il se retrouve à devoir nettoyer la piscine avec Iroha qui est la « mauvaise fille » de l’école. Mais peut-on se fier aux apparences et à ses a priori ? C’est devenu le thème quelque peu récurrent dans les shôjo qui sortent actuellement, qu’il ne faut pas se fier à sa première impression et que les apparences sont parfois trompeuses. Et cela fonctionne dans les deux sens, si tout le monde a des a-priori sur Tsutsun, lui aussi en a beaucoup sur ses camarades, résultat d’années d’isolement et de brimades. Et si Iroha n’était pas aussi mauvaise qu’il ne le pensait ?  

J’aime bien ce genre de manga qui tente de faire évoluer les mentalités car même s’il s’agit d’un manga, s’il peut faire passer un message positif et que cela peut faire changer des points vus et bien, c’est tant mieux. Le seul problème avec Real Girl, c’est le manque de délicatesse de la mangaka. J’ai trouvé que ce premier tome tombait trop souvent dans la facilité et que la mangaka utilisait les ficelles déjà bien connues des shôjos. Je sais qu’il y a un éditeur derrière qui donne le ton mais ce serait bien quelque fois de sortir des sentiers battus… Les clichés shôjoesques ne me dérange pas, sinon il y a fort longtemps que j’aurais arrêté de lire du shôjo, mais faut-il encore bien les utiliser et avec subtilité. A la lecture de ce tome, j’ai eu cette impression que tout allait trop vite, beaucoup trop vite par moment. Dans ce premier tome, on y trouve la déclaration, les baisers, le passage à l’hôtel et le parc d’attraction. Pour le moment, les deux héros ont chacun une personnalité trop stéréotypée, je pourrais même dire clichée, bonjour l’otaku qui n’a qu’un ami et bonjour la bimbo qui enchaîne les conquêtes… Mais je trouve qu’ils ont tout de même un bon potentiel d’évolution, je croise les doigts pour qu’ils ne restent pas cantonnés ce rôle stéréotypé et étriqué de bimbo et d’otaku pendant les 12 tomes.

Ce manque de finesse dans le récit de ce premier tome me dérange un peu car le propos et les thèmes développés sont intéressants. Il est évident que Tsutsun ne pourra pas évoluer Iroha et inversement, j’espère juste que le développement va gagner en profondeur et subtilité. Je ne doute pas une seconde que je vais retrouver toutes les situations classico classique du shôjo dans les tomes à venir mais je reste curieuse de voir l’évolution de Tsutsun et d’Iroha.

J’ai apprécié le dessin de Mao Nanami, il est efficace mais parfois inégal, je pourrais reprocher des arrières plans parfois vide mais au moins, j’évite le débordement d’étoiles et de paillettes.

Malgré ses défauts, j’ai trouvé la lecture de ce premier tome de Real Girl plutôt sympathique, même si c’est parfois maladroit, j’aime le message que tente de faire passer la mangaka. Je croise les doigts pour que la suite gagne en maturité scénaristique.

Chronique réalisée grâce au service presse Pika

Tome 2 par Maccha

Real Girl T2

Tsutsui a du mal à gérer sa vie en couple et a peur de changer. Je l'ai trouvé agaçant au début de ce tome avec la manière dont il traite Iroha, même si c'est compréhensible qu'il a du mal à gérer ses nouveaux sentiments et est pessimiste après ce qu'il aurait vécu dans le passé. Heureusement, Iroha lui montre à quel point son attitude peut être blessante et il se reprend. On voit qu'il n'est pas le seul à avoir des inquiétudes et Iroha aussi a des craintes contrairement à ce qu'on pourrait imaginer.

D'autres personnages font leur apparition dans ce tome, parmi lesquels se trouve Ishino, une jeune fille plutôt franche et sympathique, qui réussit à entrer dans le petit groupe de Tsutsui, Iroha et Itô même si cela m'a paru surprenant que Tsutsui pose des questions privées à Ishino alors qu'ils se connaissent à peine. Un nouveau quotidien s'installe au lycée et Tsutsui commence à trouver une certaine normalité. Cependant les choses prennent une mauvaise tournure quand un autre élève épris d'Iroha décide de les séparer. Victime d'une calomnie, c'est de nouveau le cauchemar pour notre héros qui a déjà vécu des brimades dans le passé, le calvaire d'ijime que subit de nombreux élèves. C'est triste de voir que même sa propre famille ne le soutient pas autant et ne le croit pas. Heureusement Iroha et Itô sont toujours de son côté et la fin du tome donne de l'espoir pour la suite des événements.

On ne voit plus le médecin dans ce tome et on se demande si le coup de maladie était effectivement juste de l'asthme. Cependant, s'il s'agit juste d'un déménagement dans six mois, cela me parait un peu trop dramatisé pour cause de séparation et le fait de ne pas vouloir d'amis. La direction de l'histoire me semble un peu imprécise. A voir ce que la mangaka nous réserve pour la suite.


Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Pika.

  • Scénario
  • Dessin
3.3

En conclusion

Histoire d’amour d’un otaku asocial avec une « bimbo », un couple de deux caractères assez différents qui va devoir fonctionner avec leurs différences et malgré la pression sociale.

Envoi
User Review
5 (1 vote)

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