Avis principal par Beldaran
Le mois de juillet fut chaud aux éditions Taifu avec le premier tome d’une série dont le titre annonce la couleur, Queutard légendaire VS Cul d’acier. Clairement, c’est le titre très engagé qui m’a donné envie d’essayer et on en a pour notre argent, même si je ne m’attendais pas à ce que l’histoire soit émouvante et surtout aussi drôle. Résultat, j’ai bien apprécié cette lecture.
L’amorce est déroutante car on part d’une sorte de légende entre un bouclier intransperçable et une lance transperçant tout, pour arriver dans un lycée de voyous ou un quiproquo, alimentait par les élèves, pousse deux lycéens à s’affronter de manière originale : celui qui pénètre l’autre a gagné. Cela ne fait pas dans la dentelle et c’est le postulat du premier chapitre qui se termine sur un statu quo mais qui, finalement, n’est pas représentatif de l’histoire.
Une fois le rapprochement effectué entre Mikagura, qui a tout du délinquant et de Sena, qui n’en demandait pas tant mais, avec son système de défense, à quoi s’attendait-il. Remarquez, le coup du taser, c’est du génie.
La suite de l’histoire est finalement assez classique où deux voyous au grand cœur, classe chacun à sa façon, se rapprochent. Mikagura est le plus expressif quand il a un truc à dire, il le beugle et il a un fonctionnement simple. Sena est plus mesuré, son credo c’est la discrétion et aider sa famille. Ne dit-on pas que les contraires s’attirent ?
J’en reviens à Mikagura qui est le plus touchant des deux, peut-être parce qu’on le voit changer au contact de Sena, grâce à ses mimiques et ses réactions pleine de sincérité et maladroites. D’ailleurs, la palme revient à la scène sous la pluie.
Le développement de la relation entre les lycéens suit son cours tranquillement jusqu’à ce que les autres élèves viennent jouer les trouble-fêtes. C’est qu’il fallait ajouter un peu de piment à l’ensemble.
En revanche, les personnages secondaires sont quasi inexistants et ne sortent pas de leurs rôles. A voir si Totofumi développera plus ce point par la suite. Car oui la série est toujours en cours au Japon avec trois volumes, même si ce tome se suffit à lui-même.
L’histoire est plaisante à suivre grâce à une narration bien rythmée et un humour qui tombe à pic. Il y a des jaillissements de dialogues inattendus qui font que j’ai pouffé quelquefois.
Vous vous en doutez, les scènes érotiques sont non censurées mais il n’y en a pas tant que ça, surtout quand on compare au fil rouge de l’intrigue.
Le trait de Totofumi est fin et soigné. Le design des personnages est plutôt classique mais c’est efficace grâce au travail sur leur expressivité. L’autrice joue avec les angles de vue pour donner du dynamisme aux planches et c’est assez réussi.
L’édition est dans les standards de l’éditeur : un papier souple, très légèrement transparent et une qualité d’impression correcte. La première page couleur est un plus appréciable. La traduction, signée Isabelle Eloy, est parfaite.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu comics.
En conclusion
Derrière son titre tapageur, se cache une histoire drôle, émouvante et quelque peu épicée.
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