Avis principal par Aela
En France, nous connaissons Rie Aruga pour le one shot Par-delà les étoiles et surtout, pour la série Perfect World, tous deux sont publiés chez Akata. C’est donc avec une certaine curiosité que j’attendais ce nouveau one shot, prépublié dans la magazine seinen Morning, encore une fois publié par Akata. J’ai toujours trouvé que Rie Aruga abordait des thèmes difficiles avec beaucoup d’intelligence, de subtilité et de sensibilité. Et c’est une nouvelle fois le cas avec ce one-shot et l’angle choisit par la mangaka pour aborder un sujet aussi difficile est pertinent, elle livre un récit percutant et touchant dans lequel tout aurait pu être différent pour Tokiwa et Ao.
Dans une ville industrielle, Tokiwa et Ao sont deux lycéens sans histoire qui vivent juste leur vie d’adolescent. Juste qu’à cette nuit fatidique qui va tout changer entre eux même s’ils ne sont responsables de rien. Leur quotidien vole en éclat à cause du père d’Ao qui commet l’irréparable en violant la mère de Tokiwa. S’il n’est pas rare de trouver des récits qui s’intéresse uniquement aux victimes directes, je trouve intéressant de parler des conséquences sur l’entourage qui sont des victimes collatérales d’une seule et unique personne. Ao et sa famille prennent de plein fouet toutes les insultes et les horreurs qui peuvent être dites, tout le monde souffre. Tout comme la famille de Tokiwa souffre. Les souffrances sont différentes mais elles sont bien réelles.
Rie Aruga a bien construit son récit puisqu’il permet au lecteur de voyager du présent au passé et dans le futur pour montrer la reconstruction de chacun. Et cela montre aussi que l’oubli n’existe pas, ce passé dont ils ne sont pas responsables leur colle irrémédiablement à la peau. J’ai particulièrement été touchée par Ao qui essaie tant bien que mal de rester la même mais elle finit par baisser la tête et par s’excuser pour l’acte de son père. Les sentiments sont clairement le point fort du manga, la lecture fait passer par toutes une palette d’émotions qui sont très bien retranscrites par la mangaka. Tokiwa et Ao m’ont beaucoup touchée, j’étais tellement triste pour eux car ils auraient mérité un autre avenir.
Quand la nuit tombe est une lecture qui ne laisse pas indifférente, pleine d’amertume et de regret mais aussi d’espoir.
Chronique réalisée grâce au service presse d’Akata
Coucou les filles,
voilà, j’ai craqué pour ce titre et ce fut un coup de cœur, merci pour ce conseil de lecture lors de votre podcast. Franchement, c’est poignant et on se questionne en se demandant si on était à la place des protagonistes comment on réagirait. bonne soirée et très bonnes lectures à toutes bisous 🙂
Coucou, merci pour ton message et ravie que ce one-shot t’ait plu !