Avis principal par ladybird3000
Quand la neige m’appelle est une histoire déjà parue en France en 2017 sous le titre Neige d’Amour. Il s’agit du second titre à paraître aux éditions Chattochatto et le premier titre d’un auteur japonais dans leur catalogue. Le manga a reçu le prix jeune mangaka du kono manga ga sugoi en 2015. Cela n’est pas étonnant lorsque l’on voit la qualité de l’oeuvre, notamment des dessins et du style, et sachant que l’auteur a dessiné cette série durant la fin de ses études cela lui présage une belle carrière.
Connaissez-vous la légende de Yuki Onna, cette femme des neige qui apparaît lorsque la tempête fait rage et vous souffle un air glacé en prenant votre vie ? Ici, l’histoire est transposée sur une époque plus contemporaine et reprend les grands axes de la légende. Nous découvrons un soldat, Sakai, qui par une nuit de tempête se réfugie avec un soldat blessé dans une cabane. Durant la nuit, il surprend une femme à la peau blanche et aux cheveux noirs d’une grande beauté, juchée au-dessus de son camarade. Celle-ci lui promet de lui laisser la vie sauve s’il ne raconte jamais ce qu’il a vu.
Malgré le fait que je connaissais déjà le personnage de Yuki Onna, je ne connaissais pas vraiment la légende originale. Après cette lecture, je me suis donc renseignée et les grands axes se retrouvent bien dans cette adaptation.
La lecture m’a quand même laissée assez mitigée car j’avais une sensation de manque, comme si je n’avais pas vraiment réussi à m’attacher à l’histoire et aux personnages. J’aurais en fait bien aimé que Yuki soit plus détaillée et que l’on apprenne qui elle était. Il y a d’ailleurs un passage la concernant qui m’a semblé un peu inutile car pas du tout développé ni expliqué. Mais telle la neige, elle n’a rien révélé et s’est évaporée lorsque l’on commençait à en découvrir plus sur elle. Même si j’ai cette sensation de pas assez, cela reste fidèle à la légende et au personnage, puisque Yuki Onna n’est pas une femme qui se dévoile si facilement.
La fin du volume m’a déjà mieux plu. J’ai trouvé cela vraiment touchant et beau. Mais encore une fois, j’en voulais peut-être un peu plus. En tout cas, il se dégage une sorte de mélancolie et de douceur de ce titre. De plus, tout au long de l’histoire, le récit repose sur une berceuse dont on découvre les paroles au fur et à mesure, et qui font une sorte d’écho avec ce qu’il se passe.
Le gros point fort du volume, ce sont les dessins. Je les ai trouvés très réussis, autant au niveau des personnages qui ont un style assez réaliste, que des expressions très bien faites. Beaucoup de choses passent par le dessin, d’autant plus que les dialogues et textes sont peu nombreux. Enfin, le style est intéressant et assez novateur, puisque cela ressemble à des aquarelles en noir et blanc. Tout le volume est dessiné ainsi et cela fait ressortir l’ambiance glaciale de l’histoire, comme s’il y avait une sorte de brouillard. C’est un style très beau à regarder et qui va parfaitement à cette histoire.
L’édition est réussie mais j’ai toutefois un bémol concernant la couverture qui a une texture de sorte velour mais que je n’ai pas du tout aimée au toucher.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions chattochatto.
En conclusion
Un volume qui inspire différents sentiments et qui ressemble à un souffle éphémère. Cette lecture peut être ressentie différemment par chacun. Personnellement, il m’a manqué un peu de développement pour mieux m’attacher à l’histoire et aux personnages.
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