Avis principal par Heyden
Prison School est un titre qui ne me tentait absolument pas et à la lecture, cela a confirmé les appréhensions que j’avais à son égard. En clair, je pense qu’on peut avoir deux positions concernant ce titre : soit on va adorer, soit on va détester. Et moi, je me range clairement dans la deuxième catégorie même avec tout le deuxième voire troisième degré que je peux posséder.
La première chose qui pourra surprendre quand on lit ce titre, c’est sans aucun doute le changement de registre après Me and The Devil Blues, un titre que j’avais toujours trouvé troublant. Ici, on est réellement à mille lieux de cet univers. La couverture donne déjà le ton pour moi. Pour autant, quand je me suis plongée dans la lecture, j’ai finalement trouvé que le titre flirtait avec plusieurs genres en réalité.
Le synopsis est un peu particulier, mais permet déjà de comprendre que l’on est dans un type harem d’une certaine façon : une école pour filles devient mixte et accepte cinq garçons. Je me suis quand même demandée pourquoi ces cinq-là. Je ne sais pas si le titre donnera l’occasion de le savoir.
Dans la progression, on assiste à quelque chose de relativement convenu avec la découverte de l’établissement et des cinq personnages masculins. Ce qui permet d’en dresser des personnalités pas forcément très originales comme celle du héros, réservé de nature, mais qui se laisse embarquer par ses camarades. Ceux-ci sont surtout dictés par leurs hormones et pour eux, être dans une école de filles, c’est une aubaine pour ne plus être puceaux. Encore faut-il savoir s’adresser à une fille, ce qui leur fait cruellement défaut. Quand ils vont s’essayer au voyeurisme, c’est là que leurs problèmes vont commencer… Mais pour leur plus grand plaisir.
Très vite, nos jeunes garçons vont se retrouver en prison (on s’étonnera de voir cela dans une école, mais bon…), mais on nous fait assez vite comprendre qu’il ne faut pas prendre grand-chose au sérieux dans cette histoire. Si on arrive à passer cela, on peut apprécier le titre, mais pour ma part, difficile de savoir où je devais concentrer mon attention : on parle de beaucoup trop de choses : ce qui se passe dans l’académie, la relation entre Kiyoshi et la jolie Chiyo, les divers plans SM que les héros adorent subir bien qu’ils soient en prison. Il faut dire qu’à aucun moment, les personnages nient leurs penchants et le côté SM est totalement assumé dans le titre. Aussi, qu’ils soient condamnés, fouettés, frappés ou contraints de lécher les bottes des membres du conseil des élèves, peu leur importe, ils en redemandent. Un grand n’importe quoi totalement revendiqué. Cette forme d’audace peut trouver son public, mais j’ai trouvé que c’était très lourd et creux.
Difficile d’apprécier réellement ces garçons qui adorent être soumis. Les éléments s’enchaînent un peu vite et du coup, le fil directeur se perd par la même occasion. A la fin, difficile de savoir quelle pourrait être l’orientation du titre. Certes, j’avoue que le titre est souvent dans le décalage, mais cela n’est pas suffisant pour que je puisse y adhérer. Le problème du décalage, c’est soit on accroche ou pas. La tonalité se veut fréquemment comique jouant sur les aspirations et fantasmes de nos personnages, mais cela n’a pas pris me concernant.
Côté dessins, je l’ai trouvé assez bien en fait. J’avais déjà plutôt aimé ce qui se dégageait dans l’autre œuvre de l’auteur. Le cadre aussi est relativement bien construit. Bien sûr, on a de nombreux plans propres à l’ecchi… Pour les fans, je ne doute pas que cela leur plaira.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil Manga.
En conclusion
Prison School est réellement un ovni. J’ai du mal à voir comment il pourrait évoluer. Toutefois, je reste sur mon impression : on adhère ou pas du tout ! C’est donc à vous de voir.
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