Pour un petit bout de toi

Avis principal par Beldaran

Aujourd’hui les éditions Akata ont publié un nouveau titre du duo d’autrices MORISHITA Suu la comédie romantique, bouclée en deux volumes, Pour un petit bout de toi. Nous connaissons bien sûr le duo pour le shôjo toujours en cours chez l’éditeur et qui a eu droit à une merveilleuse adaptation animée, A sign of affection. Elles ont également signé la romance, Hibi Chouchou – Edelweiss & Papillons chez Panini. La lecture de ce premier tome a été très sympa.

Le ressort comique est très rapidement mis en place. Taiyô arrive au lycée, il est convoqué dans le bureau du proviseur où l’attend une jolie jeune fille, Kagen, qui après lui avoir déclaré sa flamme lui annonce son intention de le bouloter. Mais c’est de l’amour voyez. C’est le fil rouge de l’histoire : Kagen arrivera-t-elle à dévorer Taiyô dans le temps imparti ?

Les premières pages donnent le ton : nous sommes face à un titre 100 % humoristique qui mise tout sur le décalage entre les terriens et les habitants de la lune, les sélénites.

Ce qui fait que la formule prend, c’est le jeu sur la forme narrative qui, à l’image de la série Sasaki et Miyano, alterne entre 4-koma et narration traditionnelle. Cela apporte beaucoup de dynamisme à la lecture et cela colle parfaitement avec l’humour totalement décalé. Je suis fan de ce procédé narratif.

Le duo d’autrices joue avec les codes des comédies scolaires romantiques et je me suis marrée à plusieurs reprises. Naturellement, il faut adhérer à ce n’importe quoi car l’humour c’est subjectif (mais quand même ce récit est drôle). A noter, les clins d’œil de la Légende du lapin sur la lune sont bien trouvés.

Et les personnages justement, les secondaires sont vraiment tordants, tout en incarnant des stéréotypes mais les autrices ont poussé loin le curseur. L’inventrice de gadgets improbables est redoutable, le beau gosse terriblement perché, un autre camarade le cœur trop pur pour ce monde, en bref, ils créent tous une super dynamique d’ensemble.

Les protagonistes principaux sont touchants. Taiyô est d’une grande gentillesse, avec un côté mère poule exacerbé. Il est d’autant plus émouvant quand on connait son passé dramatique qui est très rapidement expédié. Kagen est mignonne et flippante car la vision amoureuse des sélénites est crousti-sanglante. Elle se heurte à l’incompréhension de Taiyô mais tente de comprendre le point de vue des humains pour les choses de l’amour. Ils sont choux tous les deux. L’arrivée d’un nouveau personnage dans les dernières pages promet des nouvelles péripéties.

Les dessins sont adorables et font la part belle aux personnages avec des décors très réduits. Le trait est fin et met parfaitement en valeur les bouilles des personnages. Mention spéciale au majordome de la famille de Kagen.

L’édition est plutôt bonne. La qualité d’impression est correcte mais le papier est légèrement transparent. En revanche, nous avons droit à une première page couleurs très sympa. La traduction, signée David Polet, est dynamique. Le titre français est bien trouvé.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Akata.