Plus haut que le ciel

Plus haut que le ciel

Résumé :

Le 10 Mars 1945. Tokyo est bombardé par l’armée américaine. Le raid aérien qui décida de la défaite du Japon fit entre quatre-vingt et cent mille morts. La ville est entièrement détruite par les explosions et les incendies. Le vaste ciel bleu contraste avecles gravats. Les survivants errent parmi les ruines. Plongez-vous dans cette histoire romanesque qui suit la vie de huit orphelins dans l’agitation d’après-guerre.
Source : Black Box Editions

Avis principal par Maccha

Plus haut que le ciel fait partie de la collection Saburô Ishikawa des éditions Black Box. On connait déjà le mangaka avec sa série Une Sacrée Mamie éditée chez Delcourt il y a quelques années. Cette fois, il s’agit d’un manga de 3 tomes, dont le troisième plus épais que les deux autres. Il s’agit d’une adaptation d’un roman de Ryô Hanmura, Hareta sora, Un Ciel ensoleillé. L’histoire se déroule après le bombardement de Tokyo le 10 mars 1945. J’ai été étonnée qu’on ne parle pas de Hiroshima ou de Nagasaki dans cette histoire et c’est présenté comme si c’est cette attaque de Tokyo qui a fait décider de la défaite du Japon. En tout cas, c’était un événement majeur qui a détruit la ville et c’est celui qui a changé la vie des personnages principaux qui sont des orphelins de guerre suite à ce bombardement. On suit la vie de huit orphelins qui essaient de survivre dans cette ville dévastée, avec le personnage principal surnommé Le Chef à leur tête, qui a vu sa mère brûler devant lui. Un jour ils rencontrent une jeune femme avec sa petite fille qui ont du mal à survivre et ils décident de les prendre en charge également et de tout faire pour les aider à s’en sortir.

Malgré le contexte triste et difficile, tout au long de l’histoire il y a un certain optimisme. Bien sûr, il y a des moments poignants mais on garde ce côté positif. Il y a beaucoup de bienveillance dans cette histoire et c’est touchant. Ces enfants décident d’aider cette femme et sa fille alors qu’ils sont eux-mêmes en difficulté. Elles deviennent en quelque sorte leur nouveau but dans la vie, le centre de leur univers. De son côté, elles leur ouvrent les bras aussi et ensemble ils forment une nouvelle famille, chacun ayant perdu quelqu’un de cher. Les voir ainsi donnent aussi envie de les aider aux autres personnages, notamment un kamikaze ivrogne qui retrouve un sens à sa vie en les rencontrant. Dans cette ville en ruines, on voit qu’il est difficile de vivre en respectant les lois et les personnages sont obligés de chaparder, de voler et de vendre au marché noir pour pouvoir survivre mais on ne peut leur en vouloir dans ce contexte où on n’a pas trop de choix. Ce sont en quelque sorte des voyous avec un bon fond.

Dès le début, il y a des personnages dans l’ombre qui surveillent la femme et sa rencontre avec ces enfants. Au fur et à mesure, on se demande quels sont leurs véritables objectifs et cela donne un côté mystérieux au récit.

L’histoire est un tranche-de-vie après guerre, où on suit comment ces personnages qui ont tout perdu vont réaliser leur rêve, comment à partir de rien ils vont reconstruire leur nouvelle vie. J’ai bien aimé ma lecture mais j’ai eu un peu du mal vers la fin du troisième tome qui relate les grandes lignes des événements des années plus tard. J’ai trouvé cette partie un peu rapide.

J’aime beaucoup le trait du mangaka et le style de dessin un peu « old school ». Les décors sont bien réalisés. L’édition est de qualité, j’ai juste remarqué une ou deux coquilles mais rien de méchant. J’aurais aimé avoir une page en couleurs en début de tome et cela aurait été parfait.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Une histoire avec beaucoup de bienveillance et optimisme dans un contexte d’après-guerre difficile.

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