Pakka

Pakka

Résumé :

« Je m’appelle Kei Suemori. Je viens d’entrer au lycée. Et au club de natation, je me suis fait laminer par une fille… »
Autrefois star de la piscine au collège, Kei se fait battre à plate couture par Saki Hanazono dès son entrée au lycée. Déterminé à conquérir le cœur de son amie d’enfance, le jeune homme, qui a toujours refusé les efforts, décide alors de lui imposer un pari : s’il parvient à lui arracher une victoire, elle devra sortir avec lui ! Mais comment se lancer à fond quand tout a toujours été trop facile ? Sa transformation en kappa suite à un baiser échangé avec sa camarade Shizuku Kawano changera-t-elle la donne ?! Source : Mangetsu

Avis principal par Beldaran

En début de mois, la collection Life des éditions Mangestu a accueilli un nouveau titre bouclé en cinq volumes, Pakka. Il s’agit de la dernière série en date de Daisuke Imai. De l’auteur, j’avais adoré Sangsues publié chez Casterman/Sakka mais, je n’ai pas été convaincue par Destins Parallèles édité par Komikku. Cependant, cette tranche-de-vie teintée de surnaturel a titillé ma curiosité et je ne regrette pas la lecture de ce premier volume : j’ai adoré.

L’histoire se développe autour de la piscine du lycée avec les membres du club de natation. Elle s’attarde plus particulièrement sur Kei Suemori, nageur dans la moyenne et qui s’en contente, même lorsqu’il est battu par une amie d’enfance, Saki Hanazono. Le récit aurait pu être une simple tranche-de-vie romantique où nous suivons les sentiments balbutiants de lycéennes et lycéens mais non ! Daisuke Imai rajoute, avec intelligence, une note fantastique, pour aborder ce passage de l’adolescence où les corps changent, comme les émotions.

L’incongru s’incarne par le biais d’un yokai très connu, le kappa qui ingénieusement donne son nom au manga. Le kappa est une tortue anthropomorphe, amphibie qui, peut prendre forme humaine. C’est une créature qui raffole des concombres. La kappa du récit est la lycéenne Shizuku Kawano, également membre du club de natation et qui veut apprendre à nager comme les humains. Face à une situation extrême, elle partage une partie de ses capacités avec Kei dont le quotidien est chamboulé. Ce passage est intriguant, tout comme le début de l’histoire avec la pluie qui n’arrête pas de tomber.

Kei se trouve lié à sa camarade par un secret écailleux mais un lien se tisse entre eux de manière naturelle alors qu’avec Saki, l’ultimatum du gain de la course fait artificiel. Le jeune homme est poussé à se questionner sur ses sentiments.

Le travail sur l’ambiance, plutôt intimiste, est excellent. Il participe à l’attrait de l’histoire dont la narration coule avec fluidité.

Kei est un lycéen qui pense ne pas aimer les efforts, se contentant de ce qu’il a mais, une décision et un changement corporel inattendu le pousse à se questionner sur ses capacités et ses sentiments. C’est intéressant d’observer sa transformation. Face à lui, la jeune kappa, Shizuku, est réservée mais fait tout pour avoir un ami. Je l’écris une nouvelle fois mais si on fait abstraction de leur surprenante rencontre, ils se lient de manière très naturelle, leurs côtés Kappa les mettant sur un pied (patte ?) d’égalité.

Le découpage. J’ai été totalement fascinée par le découpage proposé par Daisuke Imai. Cela a ralenti ma lecture pour le mieux. C’était captivant. Il y a des merveilles de mise en scène. J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le trait fin et soigné de l’auteur.

L’édition est bonne. Le papier est fin mais sans transparence et la qualité d’impression est correcte. La couverture présente un vernis sélectif du plus bel effet et le logo titre réalisé par Tom « spAde » Bertrand est parfait. Le lettrage assuré par Anne Demars est soigné tandis que la traduction signée par Miyako Slocombe est excellente.

  • Scénario
  • Dessin
4.5

En conclusion

Pakka nous entraine dans une tranche-de-vie lycéenne teintée de fantastique particulièrement réussie.

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