Avis principal par Maccha
Après nous avoir fait voyager auprès d’Ozora dans la très belle série Goodnight, I love you…, et parallèlement à La Sorcière du château aux chardons, les éditions Akata continue de nous faire découvrir l’univers riche de John Tarachine. Cette fois, c’est l’histoire d’une amitié intergénérationnelle née autour d’une passion commune; le cinéma. Le synopsis fait penser à BL Métamorphose chez les éditions Ki-oon, une série que j’ai beaucoup aimée également. Ici c’est le septième art qui est mis à l’honneur et on nous rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour un nouveau départ. La série a été élue « Meilleur manga féminin de l’année 2022 » lors du classement annuel Kono Manga ga sugoi!, a été finaliste du Grand Prix Manga 2022 du magazine anan, et faisait partie de 8 mangas nommés au Prix Culturel Osamu Tezuka 2023.
Umiko est une femme séniore qui a récemment perdu son mari avec qui elle partageait sa passion pour les films. Alors qu’elle se rend au hasard au cinéma après de nombreuses années, elle tombe sur Kai qui remarque sa réaction devant le film et l’entraîne dans sa passion de réalisations de films. Au début, elle est plutôt hésitante à se laisser entraîner et a peur de changer son quotidien tranquille mais finalement elle cède à la tentation et décide de reprendre ses études dans l’université de Kai.
On retrouve le thème de deuil comme dans Goodnight, I love you… mais ce n’est pas le sujet principal, même si cela crée un moment propice pour un nouveau départ. Umiko est un personnage touchant, qui a envie d’aller de l’avant en remarquant elle-même ses hésitations et sa tendance à se rabaisser. Elle est fascinée par la jeunesse actuelle et notamment par Kai. Ce dernier est un personnage intéressant, plutôt solitaire, sans être asocial, une personne polie qui semble chercher quelqu’un avec qui pouvoir partager sa passion.
Le cinéma est mis à l’honneur à travers les références à des films. La mangaka a elle-même étudié le cinéma à la fac et s’est renseignée sur le sujet. C’est une histoire positive qui réchauffe le cœur. Certes, on sent toujours qu’Umiko fait son deuil, il y a des moments mélancoliques qu’on ressent à travers les scènes de souvenirs, et ce n’est pas toujours évident à l’université à son âge où elle sent parfois des moments de tristesse, mais elle va de l’avant. Il y a surtout une ambiance positive et bienveillante, grâce à sa famille qui la soutient, ou à certains jeunes qui admirent son arrivée à l’université à son âge ou sa connaissance des nouveaux outils contrairement à ce qu’ils auraient pensé.
Entre les métaphores visuelles autour des vagues et de l’océan qui entraînent nos personnages, qu’on retrouve tout au long avec les noms des deux personnages et le titre, les scènes de rêves inspirés des films d’horreur ou de zombies et le film de Kai, la mise en scène est réussie. Je trouve parfois le trait da la mangaka un peu inégal et qu’il manque de netteté, mais c’est bien expressif et a son propre charme et c’est beau quand il le faut. Sans surprise, l’édition est de bonne qualité.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Akata que je remercie.
Résumé
Une belle histoire autour de l’amitié intergénérationnelle et de la passion du cinéma qui nous rappelle qu’il n’est jamais tard pour un nouveau départ.
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