Number

Avis principal par ladybird3000

Number est un shôjo classé Gothic par les éditions Soleil. Ce manga a un peu quelque chose du shônen de part ses scènes de combat. Mais également une part de shônen-ai avec les relations ambiguës entre les personnages, surtout vers la fin.

L’histoire est celle de Toneriko, le Number 5 de l’organisation Tanatos. Cette organisation est composée d’assassins regroupant 10 tueurs d’élite, les Number, ainsi que d’autres assassins appelés Numberless. Toneriko a rejoint Tanatos dans le seul but de venger sa famille en tuant l’actuel Number 1 qui lui a tout pris.

Je n’ai pas vraiment apprécié cette histoire, surtout à cause des relations ambiguës entre les personnages, leurs répliques et le fouillis qu’est l’histoire. Le but du héros est non seulement cliché, mais en plus contradictoire. Il veut se venger du tueur de sa famille et pour cela, il devient à son tour un tueur à la solde de Tanatos et tue de plus en plus afin de gravir les échelons qui le rapprocheront du Number 1. Les scènes ne sont pas toujours cohérentes et coupent parfois de façon étrange. Les dialogues aussi ne sont pas toujours cohérents, que ce soit par rapport à ce qu’il se passe ou par rapport à ce qu’un autre personnage aurait pu dire avant. Le côté un peu shônen-ai n’arrange rien, cela rajoute de l’incompréhension et le langage utilisé est familier, voire parfois vulgaire. Les phrases sont souvent aguicheuses et tout le monde se traite de chien ou de chiot, ce qui n’est pas réjouissant. Je n’ai pas apprécié cet aspect un peu sado-maso étrange.

L’histoire en elle-même aurait pu être intéressante, car il y a quand même des éléments qui donnent de l’intérêt au récit. Mais ils ne sont pas exploités correctement ni expliqués comme il le faut. Les derniers tomes contiennent beaucoup de révélations, mais comme le reste, on passe un peu à côté car tout est balancé en vrac. J’ai bien aimé le personnage de Mizuto, il permet d’amener quelque chose en plus. J’aurais préféré que sa relation avec Toneriko soit plus mise en avant, plutôt que de voir Toneriko ballotté entre tous les autres personnages. Je n’ai pas réussi à cerner Toneriko, car par moment il est complètement soumis, et par moment il est plus sur de lui et prend le dessus. On aurait dit que suivant la scène, il devait être soit plus fort soit plus faible.

Les dessins sont jolis, mais parfois un peu surchargés. Les scènes d’actions sont également un peu floues par moment, car on n’arrive pas bien à comprendre ce qu’il se passe. Et cela est accentué par le fait que certaines scènes soient coupées de façon brusque.