My beloved Strange man

Avis principal par Beldaran

Je rattrape doucement les sorties du mois de janvier avec le one-shot, My beloved strange man, premier manga de amco à paraître en France. Le volume propose deux récits, celui qui donne son titre au tome est le plus long et l’autre, Parabola a droit à l’illustration couleurs en ouverture de volume. Dans l’ensemble, la lecture fut sympathique.

J’attaque par l’histoire que j’ai préférée et ce fut la plus courte Parabola. J’ai adoré les dessins, la finesse du trait, l’aspect à la fois léger et crayonné. Le récit est simple, un nouveau lycéen quitte Tokyo pour la campagne et se lie d’amitié avec le loup solitaire de la classe qui rêve de partir pour la capitale. C’est simple, sans fioritures et en peu de cases l’autrice arrive à incarner ces deux personnages. Cela conclut très bien le volume.

Comme Parabola, My beloved strange man s’articule autour du trop friends to lovers : le solaire Gô est amoureux de l’impassible Yutaka qui fait tourner toutes les têtes féminines. Ils sont amis depuis longtemps, quasi inséparable et au fil des mois les sentiments de Gô ont changé et au bout d’un an il se lance : « Yutaka je t’aime ». « Ok » répond l’intéressé et c’est le drame. Amco propose les deux points de vue, ce qui permet de mieux cerner le caractère des deux étudiants. Les deux sont complices et l’autrice questionne la bascule de l’amitié vers l’amour. J’ai eu plus de mal à suivre lorsque la péripétie qui met à mal le couple se dévoile. La réalisation est plutôt brouillonne. Je comprends l’intérêt de questionner les préjugés, la manière dont Gô idéalise Yutaka et comment ce dernier n’a jamais été vraiment compris par son entourage. Le résultat est maladroit et pas emballant. C’est du tout plat. Heureusement, ils ont deux amis qui tiennent à eux, dans des genres opposés mais complémentaires et qui sont là pour les soutenir et les titiller.

Au final, amco nous offre une histoire touchante, sympathique et drôle mais qui manque d’un peu de corps pour être totalement convaincante.

Les dessins sont différents de Parabola avec un trait plus marqué. J’ai adoré le traitement des cheveux. Par moment, les scènes peuvent être brouillonnes et les trames, trop de trames. Il y a de jolies pleines pages.

L’édition est dans les standards de l’éditeur, un papier souple, peu transparent et une qualité d’impression correcte. L’illustration couleurs est belle. La traduction, signée Nicola Pujol, est agréable.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.