Avis principal par Beldaran
En juin dernier les éditions Doki Doki nous ont proposé un nouvel isekai après le très sympathique The Rising of the Shield Hero. Il s’agit de l’adaptation d’un light novel signé Rifujin na Magonote et illustré par Shirotaka. Je suis arrivée très, très péniblement au bout de ce volume, en me disant régulièrement que je ne faisais pas partie du public visé.
L’histoire nous entraine aux côtés d’un neet trentenaire au physique particulièrement disgracieux qui suite à un concours de circonstances se retrouvent dans un monde de fantasy. Cette fois-ci, l’auteur utilise un procédé intéressant, pas de téléportation mais une renaissance qui permet au héros de gagner sa seconde chance et de débuter une nouvelle vie. Il naît au sein d’un couple d’anciens aventuriers, la mère maîtrise la magie et le père est un chevalier. A noter qu’il y a également une servante.
Ce tome décrit les 7 premières années de notre trentenaire dans la peau du jeune Rudeus Greyrat et c’est long, très long. La narration est mollassonne et le récit linéaire. Je ne suis pas contre un développement des personnages mais c’est mieux quand ils sont intéressants. Le contexte est très légèrement abordé avec la mention d’une guerre qui a vu les démons être stigmatisés. D’autres races cohabitent avec les humains et la pratique de la magie est brièvement esquissée. C’est finalement un volume introductif totalement centré sur son personnage principal dont on suit les petites évolutions et interactions avec la magicienne Roxy et son ami Sylph.
Certaines situations plus que douteuses m’ont achevée, à quel moment c’est drôle de présenter un Rudeus de 3 ans qui prend son pied à mater ses parents en train de faire l’amour ? Le traitement de l’adultère dans les dernières pages m’a définitivement dégoutée. Entre les scènes improbables/douteuses et l’humour bien gras, je n’ai jamais réussi à rentrer dans l’histoire.
Du côté des personnages ce n’est pas folichon non plus, aucun n’est attachant. Je passe rapidement sur les parents, Zenith la mère, beaucoup trop gentille et le père, Paul, un gros enfoiré (je ne conserve en mémoire que l’adultère). La servante était plutôt effacée jusqu’à un évènement qui arrive comme un cheveu sur la soupe. J’en arrive à Rudeus le personnage central du récit. Il reste torturé par son ancienne vie ce qui est assez pertinent mais le traitement du bonhomme ne fait pas dans la finesse. Derrière le côté pervers appuyé, heureusement, on sent que Rudeus ne souhaite pas retomber dans ses vieux travers et se fait violence pour avancer dans cette nouvelle vie.
Les graphismes sont sympathiques.
L’édition est agréable avec des pages en couleurs au début du tome. Les dernières pages dévoilent une nouvelle inédite, rédigée par l’auteur des romans.
En conclusion
La lecture a été particulièrement pénible. C’est dommage car l’idée de renaissance était plutôt bien trouvée.
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