Tome 2 par Beldaran
Je ne pensais pas découvrir la suite et fin des aventures de Ryô et de Qaltaqa dont j’avais lu le premier tome avec plaisir, il y a 4 ans. Ce dernier volume comble les manques autour du peuple des lutahs car notre couple va visiter le village natal de Qaltaqa. La lecture fut vraiment sympa.
Cette fois-ci les rôles sont inversés puisque Ryô sort de sa zone de confort et clairement il en bave. C’est que le lutah est endurant et super costaud. A noter, que les lutahs sont tous magnifiques. C’est un mode de vie aux antipodes de la modernité japonaise qui s’offre à Ryô.
C’est grâce à la curiosité des enfants que le japonais s’acclimate peu à peu aux coutumes locales et démontre qu’il a également des choses à enseigner à ce peuple, l’origami c’est magique. L’acceptation se met en place doucement et c’est très plaisant à observer. Cependant, avec l’arrivée de Ryô souffle un vent de changement et les anciens sont plutôt mécontents du choix de conjoint de Qaltaqa qu’ils voient comme le futur chef de la tribu. Ce choix ne serait pas positif pour la tribu et l’ambiance change autour du jeune lutah. Ryô prend les choses en main et leur relation se renforce autour de différents échanges et de moments de partage. Ils sont toujours aussi touchants et émouvants.
Nous découvrons certains points de la culture lutah que l’autrice utilise pour enrichir son histoire et dont un élément précis débloque la situation de notre couple.
La narration développe son récit de manière classique avec l’arrivée de péripéties dont l’objectif est de souder le couple mais surtout de leur faire comprendre la portée de leur sentiment et dans le cas de Ryô de s’accepter tel qu’il est. Qaltaqa révèle aussi ses faiblesses et il est mignon. Ce sont des moments bien construits et intéressants à suivre.
L’histoire est très bien rythmée et ménage ses moments de tensions et d’émotions. L’humour est également présent, tout ce qu’il faut. Cela transparaît dans le décalage de certaines scènes mettant en scène ses deux cultures différentes mais surtout, la touche humoristique est totalement incarnée par le président de l’université qui est incroyable dans les arrivées surréalistes. Son entrée tonitruante est pertinente pour le développement du lien entre japonais et Lutahs dont la collaboration et les échanges ne font que commencer.
Le tome se conclue par deux histoires bonus. La première est toute mignonne, touchante et révèle un aspect du caractère de Qatalqa. La seconde m’a laissée perplexe. L’autrice souhaite présenter la famille de Ryô mais le tout est traité de manière terriblement expéditive donc cela n’apporte rien à l’histoire. C’est dommage.
Les personnages sont beaux, l’autrice gère les trames. Leurs expressions particulièrement soignées. Nous avons droit à de belles pleines pages.
C’est une courte série qui fut vraiment très chouette à découvrir, grâce une histoire originale et des personnages touchants et attachants.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.
En conclusion
Mother’s Spirit propose une histoire très plaisante et drôle autour d’une thématique originale.
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