Avis principal par Beldaran
La nouveauté du mois des éditions Ototo s’inscrit parfaitement dans l’ambiance halloweenesque de la fin octobre. En effet, Mieruko-chan : Slice of Horror se présente comme une tranche-de-vie horrifique où l’on suit le quotidien presque normal de la lycéenne Miko qui s’est mise à voir des monstruosités en tout genre et qui fait tout pour les ignorer. Le concept est original et surtout rare dans notre contrée. C’est ce qui m’a intrigué. Le problème vient des 3 premiers chapitres qui ont douché mon enthousiasme.
Durant les premières pages, l’auteur développe une mise en scène bien lourde autour des formes des personnages féminins, par le biais d’angles de vue bien voyeurs mais que l’auteur doit penser flatteurs et des situations réellement lourdingues, notamment autour de la meilleure amie de Miko qui se fait tripoter par une multitude de bras, sans rien sentir. Heureusement, l’aspect légèrement ecchi tend à disparaître par la suite ce qui rend la lecture plus agréable.
Au fil des pages, Tomoki Izumi aborde avec plus de maîtrise son histoire et propose des situations particulièrement variées où Miko rentre en contact avec les horreurs qui peuplent les rues et autres lieux clos. Les moments sont bien trouvés et bien amenés. Le bestiaire de monstres est vraiment glauque au possible, ce qui offre des scènes bien angoissantes ou dégoutantes, voire les deux. En filigrane se devine le fil conducteur qui concerne les moyens de lutte passifs à portée de Miko, toujours accompagnée de son amie Hana, véritable aimant à problèmes.
Cependant, ces apparitions anormales et repoussantes permettent à la jeune fille de mieux cerner les humains qui l’entourent car ces êtres horribles mettent en exergue les sentiments négatifs enfouis. Le chapitre sur le chaton est très révélateur de ce point, surtout qu’il est touchant. Il ne faut pas se fier aux apparences. C’est le sujet le plus intéressant du titre. A l’image de Miko, le lecteur s’interroge. Que sont ces créatures et surtout pourquoi la lycéenne les voit-elle ?
Les dernières pages nous entrainent dans la famille de Miko et là, c’est le choc. L’auteur nous surprend totalement avec un élément impossible à prévoir mais qui explique certaines choses et surtout qui donne très envie de connaître de la suite.
La galerie de personnage est assez réduite. Nous découvrons la vie de Miko qui a basculé depuis qu’elle peut voir des choses qu’elle ne devrait pas. Elle fait le choix de les ignorer mais cela lui pèse et on comprend. Il y a des scènes éprouvantes et émouvantes où elle se trouve au bord des larmes. La scène finale est poignante. Elle est attachante et heureusement, elle est soutenue par sa meilleure amie Hana qui est très, trop étourdie (le coup de la culotte franchement).
Les graphismes sont bons. La douceur des êtres humains contraste fortement avec le trait nerveux des apparitions horrifiques. Les créatures sont incroyablement variées et bien flippantes. La mise en page soignée renforce l’ambiance glauque qui se dégage du récit.
L’édition est bonne. Le papier et l’impression sont de qualité. Nous avons droit à une page couleurs. La traduction, signée Karen Guirado est convaincante.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 2 par Beldaran
La lecture du premier tome m’avait franchement laissée perplexe mais les dernières pages m’avaient données envie de tenter le deuxième volume. Surprise, j’ai totalement accroché à la lecture de ce tome, riche en situations sinistres, en informations et surtout, dynamiser par l’arrivée d’un nouveau personnage.
La formule de base ne change pas, Miko continue d’ignorer les horreurs qui peuplent son existence avec plus ou moins de facilité. Cependant, cet élément s’appuie enfin sur une intrigue solide, loin de l’enchainement des chapitres sans lien du premier tome. C’est appréciable. L’histoire est réellement plus prenante.
Les premières pages concernent l’amie de Miko, Hana, qui attire les monstruosités comme des mouches et l’un d’entre elles l’a bien compris. La gentillesse de Miko la pousse à aider son amie à se débarrasser du monstre hideux caché dans son ombre qui semble bien balèze et qui se fait de sacrés gueuletons. Le résultat de ce premier chapitre a un impact sur la suite des éléments de manière ponctuelle, mettant en avant qu’il y a d’autres types de créatures qui habitent l’invisible aux yeux des humains.
Le point central du volume est l’arrivée remarquée de Yuria Niguredô qui comme Miko, voit les fantômes. La pauvre va de déception en déception et ne comprend rien aux souhaits de Miko, interprétant de travers ses paroles et le moindre de ses gestes. La mise en place, fantasmée, de la barrière est très drôle. Miko va devoir s’accrocher. La jeune intrépide ne réalise pas le danger car elle ne voit pas les gros calibres. C’est un fait intéressant pour le récit, tout comme la notion d’exorcisme qui n’était jusque-là absolument pas envisagée par Miko. Cela donne des pistes attrayantes pour la suite.
Cependant, il semblerait que ces monstruosités ne soient pas là où elles sont par hasard et toutes ne semblent pas violentes. J’avoue que la scène dans le métro est bien flippante mais vient étoffer l’univers avec une nouvelle interrogation en ce qui concerne le rôle et l’organisation, d’une certaine façon, de ces bestioles.
L’auteur a le chic pour terminer ses volumes sur des cases marquantes qui donnent envie de lire la suite et là, on retrouve un personnage du tome 1, apparemment pour le pire.
Les chapitres bonus en mode invisible puis visible sont bien construits et top à découvrir. Miko a un sang-froid, presque à toute épreuve. La pub est horrible. J’ai particulièrement apprécié le dernier puisque nous retrouvons l’homme type yakuza du tome 1. C’est tout mignon et vraiment touchant.
L’aspect horrifique du titre fonctionne grâce à la mise en scène soignée et recherchée de Tomoki Izumi qui possède une imagination débordante dans la création d’un bestiaire toujours plus flippant.
Cette tranche-de-vie horrifique s’offre un deuxième volume particulièrement convaincant et prenant. Je poursuivrai la lecture avec plaisir car je suis impatiente d’en apprendre plus.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 3 par Beldaran
Mieruko-chan Slice of Horror est l’archétype de série que jamais je n’aurai tenté et bien je serai passée à côté d’une chouette lecture et d’un titre qui devient de plus en plus emballant au fil des tomes.
Les deux premiers volumes ont posé les bases d’un univers qui s’annonce plus complexe que supposé. Le monde des esprits et autres fantômes semble régit par des règles qui pour le moment nous échappent mais ces êtres n’ont pas tous le même statut ou le même degré de puissance.
Le tome 2 s’achevait sur le retour d’un protagoniste terriblement marquant, Zen Tôno. Il fait office de colonne vertébrale du tome. Quelques informations nous sont données sur des passages de sa vie mais nous le percevons au travers des hypothèses de Miko qui devient de plus en plus entreprenante et qui prend plus de risques. Pourquoi ? Hana agit de manière étrange depuis l’arrivée de l’enseignant donc Miko prend les choses en main avec l’aide plus ou moins volontaire de Yuria, toujours aussi larguée. C’est pour cela qu’on l’apprécie.
En découvrant le passé de Zen de nombreuses choses s’expliquent, notamment sur les ombres qui l’entourent. Alors que les révélations s’enchainent et que nous commençons à percevoir le personnage de différente manière, la dernière case du tome relance de nombreuses questions sur le bonhomme. Affaire à suivre donc.
Tomoki Izumi gère parfaitement la tension qui va crescendo au fil des pages mais qui explose par moments, nous prenant par surprise.
Les êtres qui semblent veiller sur Miko depuis un certain temps, interviennent à plusieurs reprises. La première fois, j’ai sursauté. Il faut dire que je me suis laissée surprendre comme Miko. L’auteur maîtrise totalement les changements d’atmosphère et cela fait mouche à chaque fois.
Miko a changé depuis le premier tome et le chapitre dans la maison hantée est très important. Elle est vraiment touchante. Il est plaisant de la voir décompresser, depuis qu’elle encaisse sans rien dire. La fin du chapitre marque un retour brutal à la réalité.
La narration est particulièrement fluide et les différentes intrigues s’articulent parfaitement autour du fait central du tome. Cela rend la lecture réellement prenante.
En revanche, la dernière page concernant Miko est plutôt angoissante. Y aura-t-il un prix à payer finalement ?
Nous avons droit à deux chapitres bonus, celui sur le nouvel an n’est pas appétissant du tout tandis que dans le second, Zen se libère, sans tact.
Le récit est captivant grâce à la mise en scène et aux graphismes. L’auteur nous propose des doubles pages dramatiquement percutantes et d’un très grand dynamisme. La créature majeure du tome est véritablement cauchemardesque. C’est une réussite.
L’histoire est toujours aussi sympa à suivre. Je suis particulièrement impatiente de lire la suite.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 4 par Beldaran
Après un troisième tome particulièrement prenant, nous retrouvons Miko and co pour de nouvelles aventures horrifiques avec le retour d’un personnage et un nouvel arrivant très énigmatique.
L’ouvrage s’ouvre sur la vieille Mitsue, la fameuse vendeuse de bracelets du tome deux qui a plié boutique suite à la visite de Miko et Hana. Elle est retournée vivre à la campagne mais chassez le surnaturel, il revient en photo !
Il est très plaisant de retrouver ce protagoniste qui gagne en épaisseur et dont le rôle dans le quotidien de Miko devient capital. Son retour sur le devant de la scène correspond à la faiblesse de plus en plus apparente de Miko face aux fantômes et autres monstruosités. En effet, cette dernière a de plus en plus de mal à les ignorer. Elle semble épuisée. Cela se sent dans la première partie au cinéma, très bien mise en scène et dont le final est assez acide.
Dans le volume, il y a peu de scènes du quotidien avec apparitions et elles servent toutes à introduire le fameux protagoniste mystérieux et un brin flippant, Rom Shindô, mais dont les activités semblent séduire Yuria qui reste un personnage à fort potentiel comique. D’ailleurs, c’est un élément que l’auteur maîtrise parfaitement, malgré l’horreur, grâce à certains personnages comme Hana, l’humour n’est jamais loin et s’insère parfaitement dans le récit.
L’intrigue principale s’articule autour du fameux sanctuaire qui est loin d’avoir révélé tous ses secrets et des créatures étranges qui ont protégé trois fois Miko et qui attendent quelque chose en retour. Le passage en forêt est absolument terrifiant et bien mis en scène. La montagne elle-même paraît pourrie et nous en sommes réduits à faire des hypothèses, alimenter par les fragments de souvenir de Mitsue.
Le moment au restaurant est très intéressant, pour l’univers et surtout Miko. Nous avions déjà des doutes sur un classement parmi les monstres où les plus forts boulottent les faibles et bien cela se confirme de manière horrible. Autre point Miko voit plus loin que Mitsue qui elle, mise sur son instinct. C’est un soulagement d’observer la jeune fille se confier, elle a enfin trouvé une alliée.
Les pages finales piquent la curiosité, comme d’habitude.
Nous avons droit à deux chapitres bonus. Le premier est mignon et touchant tandis que le second se découpe en deux phases avec et sans vision des esprits et bon, l’auteur se fait plaisir mais je suis restée de marbre.
Tomoki Izumi s’éclate dans la création des monstres, les deux premières apparitions sont bien dégoutantes mais celle du restaurant est d’une classe terrifiante.
L’histoire poursuit son bonhomme de chemin, parsemée d’horreurs et de mystères. En attendant la suite, je vais jeter un œil à l’adaptation animée diffusée sur Wakanim.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 5 par Beldaran
En juillet, nous avons retrouvé Miko et les créatures invisibles pour de nouvelles aventures. Après un volume intense, Tomoki Izumi fait, légèrement baisser la tension et en profite pour mettre en avant Rom Shindô l’ancien apprenti de Mitsue. Leur échange, dès les premières pages, intrigue plus qu’il n’apporte de réponses, même s’il nous renseigne sur leur force respective. Rom possède un objectif lié au fameux sanctuaire. Il le prépare grâce à des tournées de lieux hantés pour ses membres. D’ailleurs, Yuria, participe à une de ces escapades qui fleure bon l’arnaque. Le sanctuaire, lieu angoissant, peuplé de trois esprits renards terrifiants est la pierre angulaire du récit, il dirige l’intrigue principale et attire tous les personnages.
Suite aux derniers évènements, Miko est soulagée et même si elle continue de voir ces êtres monstrueux, l’affaire du Sanctuaire ne la concerne plus. Elle peut reprendre une activité normale, comme le cours de cuisine avec ses camarades. Ce chapitre est très bon dans sa construction avec l’esprit qui reproduit les gestes des lycéennes. C’est écœurant et dégoutant à souhait. Heureusement, Miko est la reine de l’esquive. Hana est une professionnelle pour apporter de la légèreté au récit mais sa cuisine est monstrueuse.
L’auteur lui offre son moment de bravoure, même si je le suspecte surtout de vouloir la représenter dans des vêtements mouillés. La scène est stressante au possible mais les conséquences mettent en lumière la complémentarité du trio de lycéennes, qu’elle forme avec Miko et Yuria.
La séquence chez Hana dégage une sensation tragi-comique, comme toujours et met en avant la capacité de Yuria à discerner les auras. C’est un combat sans merci à base de nourriture qui s’engage mais la fin ramène Miko au point de départ. Le Sanctuaire n’a pas dit son dernier mot mais les désirs de ces trois êtres restent opaques.
Le dernier chapitre démontre la détermination de Miko qui souhaite en terminer et protéger Hana. Le rôle de Rom est de plus en plus trouble, ses intentions vis-à-vis du Sanctuaire restent louches. Mitsue sera-t-elle assez puissante pour les protéger ? Que de mystères.
Le chapitre bonus est drôle, tout comme l’extra.
L’histoire est toujours aussi prenante grâce au bestiaire qui reste monstrueusement varié et angoissant. L’apparition des monstres est efficace grâce à des mises en scène soignées. Les doubles pages sont saisissantes.
Le volume présente le dernier protagoniste lié au Sanctuaire, Rom. Son exposition s’insère parfaitement dans le récit où tous les personnages ont leurs moments.
Le prochain tome s’annonce palpitant, avec des réponses (j’espère) et son lot d’action.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 6 par Beldaran
Sept mois après le tome 5, le sixième a débarqué en librairie au mois de mars dernier, avec un magnifique visuel de couverture.
Nous avions abandonné le trio, formé par Miko, la médium Mitsue et le louche/énigmatique Rom, au fameux sanctuaire des « trois fois ».
L’action se déroule exclusivement au sanctuaire et les évènements du présent éclairent ceux du passé car oui, Rom et Mistsue sont liés de manière dramatique au lieu.
Cette montagne sinistre est un repère d’esprits où de nombreux médiums ont disparu mais les informations données nous permettent de faire des hypothèses et de saisir de quoi il retourne. Point intéressant, nous comprenons comment le vœu de Miko la lie au « Dieu de la montagne » et ses sbires. C’est très intéressant.
Tomoki Izumi mêle habilement flashback et actions présentes, tout en maintenant une tension permanente qui monte crescendo pour des retrouvailles terrifiantes en fin de tome.
La relation Mitsue/Rom se dévoile mais si la volonté de la vieille femme est claire, celle de Rom reste trouble. Mitsue est une gentille, quoiqu’un peu brute de décoffrage. Rom est puissant mais travaille avec des méthodes sournoises et modernes. Il n’a qu’un but et sacrifie les autres pour cela, même si la finalité m’échappe pour le moment.
Naturellement, le gros du volume reste l’affrontement avec le Dieu de la montagne et l’auteur se fait plaisir avec une Miko qui fait preuve d’une grande force. Elle sait ignorer les esprits mais vu le bestiau, elle donne tout et retombe sur ses pattes. Le passage est dégoûtant à souhait et l’auteur nous surprend avec un effet poupée russe. C’est inattendu et l’effet horrifique fonctionne bien.
Décidément, les graphismes de Tomoki Izumi font toujours mouche. Il est très doué pour développer des designs de monstres glaçants. Le tout est renforcé par une mise en scène intelligente : il y a de sacrées pleines pages.
Après un récit prenant, l’auteur fait retomber la pression grâce à une histoire bonus plus légère avec Hana, en quête d’une nouvelle pâtisserie, de Yuria et du petit frère de Miko, Kyô. Un récit à base de donuts et de quiproquo !
Avec ce sixième tome, l’histoire s’intensifie pour un résultat captivant et intense. L’auteur fait des merveilles avec son bestiaire monstrueux. La suite ! La suite ! La suite !
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 7 par Beldaran
Sorti il y a un peu plus d’un mois, il est temps que je vous présente ce p’tit tome 7 qui conclut l’affrontement au Sanctuaire et lance une nouvelle intrigue surprenante et quelque peu flippante.
Après un sixième volume particulièrement intense, voici venu le temps de conclure ce long arc du Sanctuaire, en deux chapitres. Même si cette fin est pertinente, je l’ai trouvé un chouïa expéditive comme si le principal avait déjà été traité. Plus que les faits du Sanctuaire, ce qui importe, ce sont les personnes (ce qui est très bien aussi) et les relations qu’elles ont tissé. Rom se révèle touchant mais il est difficile d’oublier le caractère désagréable du personnage. Néanmoins, Mitsue met de l’eau dans son vin en ce qui le concerne. La rencontre avec l’ancienne Maître des deux médiums est assez décevante, bien que cela corresponde au personnage.
Mitsue confirme la capacité de Miko qui depuis le début la positionne dans des situations intenables. La jeune fille a été extrêmement courage et elle reste forte et touchante jusqu’au bout.
Après ce final, j’aimerais pouvoir écrire « mort la bête, mort le venin » mais, le Sanctuaire n’était que le sommet de l’iceberg.
Suite à cet arc intense et prenant, je ne voyais pas trop où pourrait nous emmener Tomoki Izumi mais c’était sans compter sur son imagination. Il m’a surprise avec l’arrivée d’une nouvelle élève, Michiru. A l’image de Miko dans le couloir du lycée qui croise une nouvelle créature à tentacule, je me suis dit, c’est reparti, eh bien oui et non.
Cette nouvelle camarade de classe possède deux facettes, le hic pour Miko, c’est qu’elle n’en perçoit qu’une, la plus terrifiante. Le procédé offre des scènes particulièrement drôles, tout en étant terrifiantes : ces scènes tragi-comiques fonctionnent à merveille. Je pense à la scène de la cantine qui est magistrale où Yuria apporte son point de vue au déroulé du passage. C’est très drôle.
Le top du top en scène totalement décalée que peut offrir ce nouveau personnage est développé dans le cours d’art plastique. C’est intense et Miko reste de marbre.
Pour le moment, il est difficile de cerner la nature de Michiru mais y a de la créature flippante là-dessous ! La dernière page indique que Miko a du souci à se faire.
Pour les graphismes et la mise en scène, l’auteur donne tout dans les deux premiers chapitres à coup de double page percutantes et émouvantes. L’affrontement au Sanctuaire aura été ultra dynamique et bien rythmé jusqu’au bout.
La nouvelle camarade classe possède un design terrifiant et l’auteur arrive à rendre sa forme humaine dérangeante quand il le faut.
Miko semble être sorti d’affaire pour replonger tout droit dans un futur tentaculaire où le bestiau s’annonce costaud et bien tordu. La série poursuit sur sa bonne lancée où chaque tome est un plaisir de lecture.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 8 par Beldaran
10 mois depuis le tome 7, nous rattrapons lentement mais sûrement la parution japonaise dont le volume 10 est sorti en février dernier, ce qui explique, peut-être, le ralentissement de la publication chez nous.
Tomoki Izumi a introduit un nouveau personnage dérangeant, Michiru qui a jeté son dévolu sur une Miko qui n’en demandait pas tant et qui peine à identifier les intentions de la jeune fille. En effet, elle ne perçoit qu’une masse de tentacules à la place de la tête. Si l’auteur a parfaitement joué de cette singularité comme ressort comique dans le tome précédent, il s’en sert ici pour expliquer le fonctionnement de la vision de Miko. Explications offertes par un Rom en mission incognito dans un hôpital. C’est un moment appréciable car totalement logique mais qui questionne l’apparition soudaine des capacités de Miko.
En ce qui concerne Michiru, elle intrigue toujours plus, tant elle apparaît en décalage avec les autres élèves, la scène d’ouverture aux toilettes avec Yuria est à la fois angoissante et drôle. Les dernières pages questionnent le quotidien de Michiru avec l’apparition de sa sœur et les tentacules qui réagissent de manière étrange. D’ailleurs, l’auteur fait un focus sur la barrette de la jeune fille à un moment donc je me demande s’il n’y a pas un truc.
Néanmoins si l’auteur dévoile quelques points sur Michiru, la quasi-totalité du tome se concentre en un lieu propice aux apparitions inquiétantes, un hôpital.
Autant l’écrire immédiatement, c’est de la surenchère de l’horreur qui nous attend et cela fonctionne vraiment bien. L’auteur s’est fait plaisir et cela se ressent dans la narration et dans la monstruosité des apparitions. C’est flippant et écœurant à souhait. Miko passe un petit moment, désagréable, à l’hôpital, où elle n’arrive pas vraiment à différencier les monstres des humains. Cela questionne son rapport aux apparitions : la jeune fille peut-elle arriver à identifier celles avec lesquelles elle peut interagir sans risquer sa vie ? C’est la question essentielle de ce long passage, merveilleusement angoissant mais avec un final poético-terrifiant. Le clin d’œil à un célèbre passage du film E.T m’a tué.
Du côté des dessins, c’est toujours aussi bon. Tomoki Izumi parvient facilement à renouveler son bestiaire d’horreur en lien avec le lieu, l’hôpital. Cela dégouline, ça cisaille et ça ouvre de grandes gueules vers le néant. Et comme toujours l’auteur offre des pleines pages qui claquent. J’adore.
A côté de l’intrigue sinistre autour de la nouvelle élève, l’auteur s’attache un peu plus à Miko et à ce qu’elle souhaite faire de sa vision mais aussi à sa famille. En bref, encore un volume très sympa à lire.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
En conclusion
Mieruko-chan est la nouveauté qui correspond le mieux à la saison avec son ambiance horrifique et bien glauque.
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