Megumi & Tsugumi

Avis principal par Beldaran

Le mois dernier les éditions Taifu Comics nous ont proposé un nouvel omegaverse par le biais d’une mangaka inédite en France, Mitsuru Si. Avec Megumi & Tsugumi, série toujours en cours de publication au Japon avec 2 volumes, je découvre la thématique de l’omegaverse qui m’avait laissé perplexe jusqu’à présent, à cause de l’aspect malsain que pouvaient prendre certaines situations. L’omegaverse kesako ? Il s’agit d’un univers alternatif qui reprend la structure hiérarchique fantasmée du loup où la société se divise en alphas, omégas et bêtas. Cela est expliqué en première page du manga. Je dois avouer avoir été agréablement surprise par ce premier volume qui a éliminé mes préjugés au sujet de cette thématique.

L’histoire présente la rencontre explosive et le développement de la relation entre deux lycéens, Megumi l’alpha et Tsugumi l’oméga.

Le récit prend le temps de présenter ses personnages et cet univers où les humains tentent de contrôler leurs pulsions liées aux phéromones grâce la science. En effet, les alphas, sans inhibiteurs, perdent le contrôle et violentent les omégas en chaleur. Heureusement, la majorité prend ses cachets, sauf Tsugumi qui a décidé d’exploser tous les alphas avec une barre en fer et de gérer ses chaleurs avec la force de sa volonté. Sa vision des alphas est confirmée par quelques pourritures qui ponctuent l’histoire mais se modifie doucement grâce à sa rencontre avec Megumi, alpha intègre qui a des principes.

La narration est bien rythmée, même s’il y a un certain classicisme dans le déroulé de nombreuses scènes mais c’est efficace grâce au prisme de l’omegaverse et surtout grâce à un humour maîtrisé. La dernière scène est très drôle.

L’histoire est prenante, en partie à cause de son univers qui est bien travaillé. Les conséquences des phéromones sont bien exploitées et si, nous saisissons immédiatement les inconvénients, il y a également quelques avantages, présentés par les parents de Tsugumi dont je suis fan. L’univers est cohérent et les personnages secondaires lui donnent plus de substance. Ils possèdent un véritable rôle.

La présence de scènes érotiques plutôt variées, impliquent de réserver la lecture à un public averti.

En fin de tome nous avons droit à des croquis des personnages et sous la jaquette se cachent deux récits bonus.

Notre turbulent binôme devient rapidement attachant car nous suivons les réflexions des deux garçons, comme l’incompréhension de Tsugumi face à l’effet que lui fait Megumi. Il se réfugie derrière la violence mais il apparaît légèrement idiot, notamment lorsque nous découvrons la raison qui fait qu’il ne prend pas ses inhibiteurs. Megumi est encombré par son côté alpha et un élément de son passé nous permet de comprendre sa ligne de conduite ferme qui éclate totalement au contact de Tsugumi. Ils sont touchants dans leurs questionnements et interactions.

Les dessins sont plaisants. Le trait est fin et le design des personnages très sympa. Ces derniers sont particulièrement expressifs.

L’édition est bonne. La qualité d’impression est correcte et le papier souple, sans transparence. Nous avons droit à une première page couleurs. La traduction, signée Margot Maillac, est top.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.