Donne de la couleur à vos mangas
Dans un univers imaginaire, trois collégiennes, Hikaru, Umi et Fû sont confrontées aux forces du mal qui ont envahi un monde parallèle. Arrachées à leur vie quotidienne de Tokyo, elles deviennent des héroïnes combattant pour le défendre, des Magic Knight. Ensemble, les trois amies vont apprendre les valeurs de l’amitié et du courage…
Source : Manga News
Magic Knight Rayearth est l’histoire de trois jeunes filles qui ne se connaissent pas et qui vont être téléportées dans un autre monde. Elles vont devoir découvrir et apprivoiser leurs pouvoirs afin de sauver ce monde du terrible Zagat.
J’ai trouvé que dans cette histoire tout allait un peu vite. On rencontre les trois jeunes filles qui sont chacune dans une école différente et en voyage scolaire à la tour de Tokyo. Elles ne se connaissent pas et ne font que se croiser dans la tour. Mais on arrive à deviner que ce sont toutes les trois qui vont être les héroïnes grâce à la façon dont on les voit interagir (et pas seulement parce ce sont elles qu’on voit sur la couverture). Un éclair frappe la tour et les voilà transportées dans un monde différent. Là, elles vont rencontrer un sorcier qui va leur expliquer brièvement la situation. Ce sont les Magic Knights et elles ont pour devoir de sauver ce monde.
Tout se déroule de façon assez saccadée et orchestrée. Elles vont d’abord aller à tel endroit, puis chacune va découvrir son pouvoir à tour de rôle suite à un événement qui la pousse à s’en servir. De la même façon, les pouvoirs évoluent à tour de rôle, à chaque fois dans un endroit et une situation différents. Tout suit un schéma tracé et du coup ça devient prévisible.
Par contre, la chose qui m’a plu, c’est que même si leur évolution est prévisible, l’issue du combat ne l’est pas. En fait, cette série est composée de deux parties comptant chacune trois tomes. J’ai bien aimé les deux parties, même si la seconde est plus posée que la première. De plus, on nous fait une révélation assez étonnante à la fin. En fait, cette série m’a permis de comprendre un peu mieux l’univers des Clamp.
Les personnages sont plutôt sympathiques, même si je les trouve un peu trop enjoués. Les trois filles deviennent meilleures amies en un rien de temps et cela m’a semblé un peu rapide. Mais après tout, ce sont des collégiennes, donc ce n’est pas si choquant. Les personnages du monde dans lequel elles se retrouvent sont plutôt intéressants même s’ils sont assez clichés et attendus. Dans la seconde partie en particulier, j’ai trouvé qu’ils étaient plutôt représentatifs de notre monde d’un point de vue physique (on a des communautés typées asiatiques et d’autres plutôt indiennes je dirais). Mais en même temps, certains de ces personnages sont touchants et sont même déterminants pour la fin de l’histoire. On peut également noter la présence de Mokona ce qui ravira les fans des Clamp. D’ailleurs je crois que c’est dans cette série qu’il apparaît pour la première fois.
Ce que je regrette, c’est qu’au début de l’histoire, tout va trop vite et les héroïnes acceptent trop facilement ce qu’on leur demande. Dans la seconde partie, il y a une réflexion sur ce qu’il faut faire pour l’avenir du monde et le bien de tous. Je pense que la seconde partie amène plus de réflexion.
Les dessins sont beaux à regarder et représentatifs des Clamp. Par moment, les pages sont un peu surchargées avec des dessins partant dans tous les sens, ce qui ne facilite pas la lecture, mais cela aussi est un point distinctif des Clamp. J’ai beaucoup aimé les dessins des personnages, notamment la princesse Émeraude qui est très jolie.
A noter que la première édition, dans le sens de lecture français, est en arrêt de commercialisation. A l’occasion de leurs 20 ans, les éditions Pika sont en train de ré-éditer la série dans une version retravaillée et dans le sens de lecture japonais. Les deux versions comptent au total 6 volumes.
Alors que la série fêtait ses 27 ans en novembre 2020, les éditions Pika nous ont permis de découvrir (ou redécouvrir) la série du célèbre quatuor Clamp dans une nouvelle édition, avec des couvertures retravaillées dans un design Art Nouveau et des détails dorés. En début et fin de chaque tome, on retrouve des pages en couleurs de la première édition ainsi que des illustrations inédites en France, issues des artbooks Magic Knight Rayearth Gengashû.
Prépubliée en deux arcs de novembre 1993 à avril 1996 dans le magazine Nakayoshi, Magic Knight Rayearth est parue en France pour la première fois en 1996 chez Manga Player puis rééditée avec d'autres couvertures chez Pika en 2001. Shôjo novateur pour son époque, il s'agit d'une série de Magical girls avec des mechas, très populaires dans les années 90. Personnellement je connaissais la série à travers son adaptation anime et l'OAV de 1997 et cette nouvelle réédition est pour moi l'occasion de découvrir la série d'origine. C'est donc pour moi une lecture nostalgique de la période où je regardais la série.
On suit trois jeunes filles de 14 ans qui se trouvent transportées lors d'une sortie scolaire à la tour de Tokyo dans un monde parallèle.
Hikaru que les autres prennent pour une élève de primaire à cause de sa petite taille est une jeune fille pure, loyale et dynamique, un peu garçon manqué et douée avec les animaux ; Umi, une belle jeune fille qui n'a pas la langue dans sa poche, est intrépide mais pense aux autres. Enfin, Fû, belle et intelligente. Elles se ne connaissent pas au départ mais sympathisent rapidement. Ces trois filles de 4ème seraient des légendaires chevaliers, des "magic knights" venues d'un autre monde pour sauver Cefiro, un monde régi par la force de la volonté où la paix et l'harmonie dépendent des prières de la princesse Eméraude, retenue prisonnière par le grand prêtre Zagato. Un monde où tout est possible avec la magie et est envahi de psychomonstres depuis la capture de la princesse. Des héroïnes jeunes mais qui ont une force de caractère.
Le premier tome nous met dans l'action rapidement, nos trois personnages sont soudain transportés dans Cefiro et sont vite embarquées dans l'aventure. Elles sont un peu perdues mais Hikaru accepte rapidement d'aider Cefiro et l'archimage Clef même si elle ne comprend pas beaucoup ce monde non plus. Dans ce premier tome, Clef, le meilleur archimage de Cefiro d'apparence enfantin malgré son âge, les guide en les expliquant la raison de leur venue. Elles rencontrent également Presea, l'armurière. Avant d'avoir leurs armes, elles doivent partir à la recherche de l'Escudo, un minerai légendaire leur permettant d'avoir des armes évolutives. Ensuite elles doivent réveiller des dieux-runes.
Avant la bataille légendaire, elles doivent donc passer par des différentes épreuves en rencontrant de nouveaux personnages. Un monde qui rappelle les RPG, avec la magie et les armes et armures évolutives, d'ailleurs Fû fait la comparaison avec des RPG à de nombreuses reprises.
Le premier tome marque aussi la première apparition de Mokona, une des célèbres mascottes de Clamp, qui va accompagner nos trois héroïnes dans leur recherche.
Les choses se déroulent un peu trop vites dans ce tome et les scènes de combats sont également assez rapides. L'avantage, c'est qu'il n'y a pas de temps mort et on va droit au but. Les dessins chibi et les réactions des personnages donnent du rythme aussi et mettent un peu d'humour. Les dessins et le style correspondent aux mangas de cette époque. Les costumes et les décors sont travaillés et jolis.
On a une belle édition avec des illustrations inédites en France des artbooks et des pages en couleurs en début et fin de tomes. Contrairement aux éditions précédentes, cette fois c'est en sens de lecture japonais.
C'est donc une belle occasion de découvrir une des œuvres majeures de Clamp et une des séries magical girls célèbres, ainsi que de voir la première apparition de Mokona.
Critique rédigée grâce au service de presse des éditions Pika.
On retrouve nos héroïnes en route pour Eterna à la recherche de l'Escudo. Elles font la connaissance de Ferio, à la recherche également du minerai légendaire. Hikaru lui fait rapidement confiance mais ses deux amies sont plus prudentes et Fû le convainc habilement de devenir leur garde du corps pour traverser la Forêt du Silence où la magie ne fonctionne pas. Alcyone, le sbire de Zagato réapparait et elles doivent l'affronter de nouveau. Le combat contre celle-ci est plutôt bien réalisé. Après Hikaru, c'est au tour d'Umi et de Fû de découvrir leur magie grâce à leur volonté de sauver leurs amies.
A la source d'Eterna, elles doivent passer une nouvelle épreuve pour accéder enfin à l'Escudo et faire face à des êtres qui leur sont chers.
J'ai préféré ce tome au précédent. Le rythme est mieux géré, les combats moins vite expédiés et la partie dans la source bien intrigante est bien menée. On voit mieux l'importance de la volonté et des émotions dans ce monde où les monstres semblent refléter la peur et l'angoisse des habitants.
L'édition est toujours jolie avec cette fois-ci une couverture bleue pour mettre en avant Umi, la prochaine étant verte pour correspondre à Fû.
Critique rédigée grâce au service de presse des éditions Pika.
Maintenant qu'elles ont leurs armes, nos tros héroïnes doivent réveiller les dieux-runes. Alors qu'Umi fait face à un dieu-rune, Ascot, un ennemi d'apparence enfantine apparaît. Finalement c'est bel et bien un enfant, méprisant au début mais attaché à ses amis. Puis c'est au tour de Fû de trouver un dieu-rune alors qu'elles doivent affronter la belle Caldina et enfin de Hikaru qui doit se battre contre l'épéiste Rafaga. Le schéma est un peu répétitif : chacune doit livrer une bataille pour prouver qu'elle a la force et la volonté suffisante et est digne d'être magic knight et elles impressionnent aussi leurs ennemis. Cependant il y a toujours un élément de plus à chaque affrontement qui fait que cela reste intéressant malgré le schéma similaire, comme Hikaru et Umi sous l'emprise de Caldina pendant l'épreuve de Fû.
L'amitié entre les trois filles est forte malgré le peu de temps qu'elles ont passé ensemble, ce qui peut paraitre étrange mais cela peut s'expliquer par leur âge, le fait de vivre la même expérience et peut-être aussi leur destin qui les lie.
On est bien dans l'univers des magical girls avec des métamorphoses et on entre dans l'univers des mechas avec des grands robots.
Arrive enfin l'heure d'affrontement final avec Zagato mais les choses prennent une tournure inattendue qui ajoute de profondeur au scénario et c'est plein d'émotions que se conclut la première partie de la série.
Critique rédigée grâce au service de presse des éditions Pika.
Après la fin surprenante et tragique du dernier tome, la deuxième partie de la série débute avec ce quatrième tome.
Après leur dernier combat, les trois jeunes filles sont meurtries et pleines de regrets, inquiétant leurs proches. Alors qu'elles se retrouvent à la tour de Tokyo, elles font le souhait de retourner à Cefiro et les voilà retransportées. Le paysage est méconnaissable depuis leur dernière visite. Le pays est menacé depuis la disparition du pilier, il faut le protéger des invasions et trouver un nouveau pilier.
Elles retrouvent Presea, Clef, Ferio et les autres habitants de Cefiro ainsi que les dieux-runes. Elles ont muri depuis leur dernière expérience et sont plus conscientes de ce que leurs décisions impliquent. De nouveaux personnages font également leur apparition dont Lantis qui semble assez mystérieux et intrigue Hikaru, ainsi que de nouveaux adversaires venus d'ailleurs qui souhaitent conquérir Cefiro.
Ce tome marque donc le début d'une nouvelle aventure, avec des retrouvailles mais aussi de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux. Contrairement au premier tome de la série, le rythme est mieux géré et ce tome prend plus son temps pour mettre en place l'intrigue.
On remarque qu'on reprend la couverture rouge pour Hikaru comme dans la première partie. J'aime bien l'idée de poupée en papier de Hikaru en fin de tome même si je ne découperais jamais une page du manga.
Critique rédigée grâce au service de presse des éditions Pika.
Voulant éviter de refaire les erreurs qui ont conduit à la tragédie qu'elles ont vécue, les magic knights veulent connaître le vrai but des assaillants. Elles sont entourées par la jeune Aska et son équipage de Fahren, et par les sœurs Tarta et Tatra de Chizeta qui les laissent de côté pour s'entre-attaquer et montrer à leurs rivaux chacun sa force. Bien que leurs magies et les attaques soient spectaculaires, les personnalités des ennemies font penser qu'elles ne semblent pas être une menace sérieuse, entre Aska qui est une jeune princesse capricieuse et les sœurs qui invoquent des Djinns loufoques.
A travers les souvenirs de Clef, on en apprend plus sur Lantis, Zagato et Emeraude et ce qui s'est passé avant l'arrivée des magic knights. Tout le monde s'interroge sur le système du pilier qui se sacrifie pour l'harmonie du pays. On en apprend aussi un peu sur le troisième assaillant, Eagle d'Autozam, ses motivations et ses regrets concernant Lantis. Tout le monde semble souhaiter le bonheur du futur pilier et des magic knights et arrêter le système sauf pour Eagle qui voudrait ce pouvoir pour sauver son pays. De son côté, Hikaru semble être attirée de plus en plus par Lantis mais ne comprend pas encore ses sentiments. Une nouvelle confrontation divise les magic knights et les trois pays, et le chemin qui s'ouvre donne peut-être un indice sur l'identité du nouveau pilier.
A part des moments sérieux autour du sujet du pilier, les focus sur Lantis ou Eagle, le tome est un peu loufoque avec les ennemies. On a de beaux costumes et des sorts spectaculaires, on a la matière pour rendre le manga impressionnant mais l'humour rend un peu léger l'histoire.
Critique rédigée grâce au service de presse des éditions Pika.
Après l'affrontement avec Eagle, Hikaru se récupère. Eagle essaie de raisonner les deux autres pays de se retirer en demandant leurs buts d'invasions et les défiant. Que ce soit Aska ou les sœurs de Chizeta, on voit qu'elles pensent aussi aux habitants de Céfiro. Aska semble plus mature dans ce tome et moins comme une enfant gâtée insupportable du tome précédent. Des ennemies plutôt gentilles et attachantes en somme mais prêtes à affronter Eagle. On apprend la raison du regard triste d'Eagle et ses intentions. Le chemin du pilier s'ouvre enfin et l'affrontement final définit qui est le pilier. Enfin, on découvre l'origine de tout ce monde, le lien avec le nôtre et le secret de Mokona, que j'ai trouvé un peu tiré par les cheveux.
Beaucoup de combats et de révélations dans ce tome. La fin m'a paru un peu rapide et survolée. Ayant découvert la série par la version animée, j'ai remarqué aussi des différences dans le scénario d'origine et l'absence de certains personnages comme Nova que j'avais trouvé bien intéressant dans l'anime et que je m'attendais à voir.
L'histoire aurait pu être plus profonde et aboutie mais cela reste une série sympathique où tout le monde, amis comme ennemis, finit par s'apprécier. J'ai aussi bien aimé l'idée de la dernière page de l'histoire.
Critique rédigée grâce au service de presse des éditions Pika.
En conclusion
Une histoire qui commence trop rapidement et qui est plutôt fouillis mais qui réserve de bonnes surprises à la fin de la première partie et dans sa seconde partie. A mon avis, c’est une série qui permet de mieux connaitre l’univers des Clamp et de savoir enfin qui est réellement Mokona.
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